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> Marie-George Buffet rappelle la gauche à ses responsabilités

28 juillet 2006, 20:03

Ce que je vois arriver gros comme une baraque c’est les titres des journaux aussi unanimes que pendant la campagne référendaire :

 Le Rouge monte au front !

 Au secours Staline revient !

 Les communistes chefs de meute !

 Le grand bond en arrière !

 C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe !

 ...etc...etc...etc

Comptez sur l’ensemble des partis, PS compris, pour agiter le chiffon rouge et sur la médiacratie pour nous refaire la prédiction de l’arrivée des chars russe au lendemain de l’élection en cas de victoire d’une gauche de gauche où le PC serait chef de file.

Comment convaincre l’opinion publique que le PC est un parti "moderne" puisque seul le moderne se vend aujourd’hui ?

Désolé camarades, mais il va falloir faire le deuil de nos ego politiques si nous voulons que le peuple se reconnaisse dans notre projet antilibéral. Ce n’est pas, ce n’est plus le moment de bramer "ralliez-vous à mon panache blanc" en donnant à voir le spectacle d’une bataille de chiffonnier. Notre société souffre et sait qu’elle va crever à force de subir chaque jour davantage les effets du libéralisme, avant-garde de l’ultra-libéralisme à l’américaine.

Les partis et leurs appareils doivent s’effacer derrière L’UNION ANTI-LIBERALE pour que le PEUPLE puisse se l’approprier. Sans celà, nos étendards seront autant de repoussoirs, d’épouvantails pour la classe moyenne qui commence à peine à comprendre qu’elle est dans le même merdier que tout le monde. Oui je sais, la classe moyenne n’est pas notre clientèle à nous autres révolutionnaires patentés mais bordel le PEUPLE n’est pas monolithique, il est composé de soixante quatre millions d’individus qui n’ont pas choisi l’heure et l’endroit de leur naissance !!

Le militant est un soldat occasionnel qui n’entre en action qu’épisodiquement et il a tendance, naturellement, à remettre sur le gril une saucisse déjà cuite. Pendant qu’il répète les mécanismes acquis, il est heureux d’oeuvrer pour un avenir meilleur mais ne se rend pas toujours compte que dix, vingt, trente ans ont passés et que le présent n’attend pas les nostalgique.

Je le répète, devant le risque de confusion-récupération-instrumentalisation de nos division partisanes, nous devons, pour un temps, oublier d’où nous venons pour nous consacrer à convaincre de ce que nous voulons.

Pffff... ça fait du bien !

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