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> AVIS DE RECHERCHE AU " FOU DE BASSAN "

19 septembre 2006, 16:37

J’arrive trop tard ! Je n’ai pas vu Tiqoq devant les portes du Fou.

On m’a dit qu’au fou
  on fraternise ;
  on aime
 on n’aime pas
  on ne se prend pas au sérieux
  on se prend au sérieux
  on déconne un max, on rit, on chante
  on reçoit des baffes qui remettent dans le droit chemin (surtout des filles)
  on perd la tête sans perdre la raison
  on reçoit plein de bisous (des hommes aussi !)
  on peut prendre des "canapés" (entre guillemets pour ne pas passer un goujat) avec les filles
  il y a toujours du spectacle (même qu’un certain E… s’habille en femme et monte sur les tables)
  on se soule méchamment quand on a le cœur gros
  on ne tombe jamais car on est toujours soutenu par un « pilier »
  on boit du champagne mais aussi des « dodos »
  …

Je me suis demandé comment j’ai pu vivre loin de ce bistrot aussi longtemps (et je ne suis pas né hier). Il y a tout ce qu’il me faut là.

J’ai voulu vérifier. Mais contrairement à Tiqoq, qui a sûrement reçu une meilleure éducation que la-mienne, je suis entré sans frapper.

J’ai tout de suite appris que Tiqoq a voulu entré, a frappé, n’a pas été entendu, est finalement reparti en laissant un billet sous la porte.

J’ai lu. Et… j’ai failli verser une larme.

Ainsi je m’aperçois qu’au Fou on peut aussi pleurer. On ne me l’avait pas dit.

C’est tout ce qu’il me manquait pour ne plus jamais quitter le lieu. Chers amis, je vais rester jusqu’à ce que vous me mettiez dehors !

Voici la traduction du billet de Tiqoq.


Salut à tous !

Hier, avant même l’avis de recherche lancé par Claude, j’ai frappé à la porte du Fou et j’ai demandé si je pouvais entrer Les gens qui étaient là n’ont pas répondu. Nul doute qu’ils ne comprenaient pas ce que je disais. Je suis désolé, je ne parle pas du tout le français. Je le comprends juste un peu. Je sais, c’est de ma faute. Je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même. Je n’avais qu’à étudier quand j’étais sur les bancs de l’école.

Alors, je suis reparti avec toute ma tristesse tout en me demandant s’il ne valait pas mieux retourner dans ma petite île de l’Océan Indien. Si je n’étais pas condamné à toujours y rester, ne parlant que le créole.

Mais aujourd’hui, je reviens vous demander si vous acceptez de communiquer avec moi, au moins par gestes. Peut-être que j’aurai la chance de trouver un traducteur parmi vous. Si c’est non, je promets de ne plus vous déranger.

Au revoir à tous

Tiqoq


Léa (celle qui donne des bisous par milliers), Tiqoq est un surnom donné aux bébés "coqs" à la Réunion. On peut traduire celui-ci par Petit Coq ou Ti Coq. Il se serait travesti, spécialement pour Claude, lors de la fête de l’Huma ? Il aurait été contaminé par l’esprit qui règne au Fou rien qu’en s’arrêtant devant les portes ? Vraiment « magique » le Fou alors !

Je vais voir, tout de suite, si je retrouve Tiqoq dans les rues avoisinantes. Je le reconnaitrai sûrement !

Jo Delîle