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> Pierre Bourdieu se souvient encore de Ségolène Royal

6 octobre 2006, 22:46

http://www.zalea.org/spip.php?article784

A mon avis Bourdieu s’il dézingue ne dézingue pas que Ségolène

Pourquoi focaliser sur Ségolène ?
Bourdieu ne casse pas Ségolène puisqu’il avait même oublié son nom mais pose le problème de l’opportunisme des énarques en politique et parle surtout ( les révolutions ratée, Serge Julie ...) de ce qui faisait dire à Pareto que « La lutte des classes .... n’aboutira pas à la dictature du prolétariat, mais à la domination de ceux qui parleront au nom du prolétariat, c’est-à-dire d’une minorité privilégiée comme toutes les élites qui l’ont précédée ou qui lui succéderont. »
et sur quoi Raymond Aron ajoutait
« Du reste, tous les révolutionnaires proclament, successivement, que les révolutions passées n’ont abouti en définitive qu’à duper le peuple ; c’est seulement celle qu’ils ont en vue qui sera la vraie révolution." Les étapes de la pensée sociologique – Raymond Aron »

On a bien l’impression que les engagements dé énarques résultent de tirages au sort aux bals de sortie des promotions et c’est un constat sur lequel Ségolène n’est pas seule en cause !
( Fabius ne serait-il pas concerné ? … voir Maxime Vivas !)
On trouverera à cet égard tout sur le site de l’OCSENA ainsi que leur malgré tout plaidoyer pour Ségolène.
"Si Ségolène vous paraît mégalo et imbuvable [on ajoutera et même d’avoir été de droite], les mecs dirigeants du PS le sont autant et plus, donc y a pas de raison de pas la prendre elle. "
C’est tout dire !
Il lui reste donc à montrer qu’elle est
« bien inspirée de se faire le catalyseur d’un changement radical, au lieu [d’avoir rivalisé] d’ambition pour obtenir un pourcentage des meilleures places dans [une] école qui ne val[ait] pas la peine d’être fréquentée »
pour reprendre John Saul dans les « les bâtards de voltaire ou la dictatures de la raison en occident
et de répondre rapidement aux questions qui se posent maintenant à elle, pour aller au plus court
Que fait-on des pauvres ?
Que fait-on des clandestins
Que fait-on du Sénat ?
Que fait-on de l’ENA

Soit dit en passant Ségolène repose la problématique d’un vieux débat posé par Jefferson, pour qui les hommes se divisaient naturellement, de par leur constitution , en deux groupes :
 ceux qui ont peur du peuple et s’en méfient ;
 ceux qui s’identifient à lui et lui font confiance.

Force est de constater que le pouvoir a toujours été confié aux premiers surtout apparatchiks d’appareils politiques d’une Républiques de camarades dénoncée par André de Jouvenel( bien sûr encore un catalogué à droite) en 1913.

L’humanisme contre la machiavelisme source de la rage contre Ségolène ?