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à REGIS DUFFOUR

23 octobre 2006, 10:39

Vous qualifiez vos contradicteurs entre autres de : petite tête de privilégié, homme issu des classes moyennes, arriviste qui se croit arrivé.
Ces expressions brouillent le débat d’idées en évoquant la forme et en occultant le fond.
On peut considérer que votre capital culturel qui vous permet de vous exprimer aisément dans un contexte intellectuel fait de vous un dominant social, il vous permet d’ailleurs d’écraser sur la forme (et pas forcèment sur le fond ) l’interlocuteur.

Le fond : la liberté d’expression considérablement mise à mal par différents procédés peut être considérée comme déjà suffisamment limitée sans y ajouter une censure idéologique.
Mais évidemment à la liberté d’expression on doit contradictoirement en opposer une autre.
Et dans le contexte politique actuel des manipulations pouvant venir de tous les horizons politiques sont à craindre.

On peut intervenir sur un forum et avoir vécu avec les musulmans et dans un pays musulman en immersion complète pendant plusieurs années. Nous sommes nombreux dans ce cas.
J’ai vécu après 1962 en Algérie en direct l’immense déception des musulmans(es) laïcs(ques) ( issus de la résistance algérienne au colonialisme français ) suite au coup d’état de Boumediène. Quand il ont compris la reprise en main à connotation religieuse de la société algérienne la désillusion fut à la mesure de leurs luttes et de leurs espoirs.
Trouver des excuses ou donner à penser qu’il peut y en avoir pour les religieux dogmatiques, qui en sus d’être dogmatiques n’acceptent pas que l’on puisse penser différemment et faire une critique radicale de leurs livres dits saints peut faire mal. Je fais le même couplet pour les zélateurs des évangiles où il y a des phrases douteuses pouvant justifier les violents.
Radeker a été radical, ce qui peut être reprocher et opposé c’est qu’il y a lieu d’être radical vis à vis des autres religions ou organisations politiques quand elles offrent d’avance dans leurs textes ou professions de foi des justifications aux violents.