Accueil > ... > Forum 118761

Différentes façons de raconter l’histoire au Proche-Orient

17 décembre 2006, 22:56

« ...l’Holocauste Juif — cet assassinat systématique et planifié de six millions de Juifs par les Nazis est un fait indiscutable ».

Voilà ce qu’écrit d’entrée Robert Fisk.

Je suis Libanais, maronite, apostolique et un peu plus romain que le pape. J’ai 70 ans et je ne me souviens pas avoir jamais douté du dogme de l’holocauste juif ou du celui de l’infaillibilité du pape.

Que Robert Fisk m’excuse. Mais depuis que je suis témoin, ces derniers temps, des valses-hésitation de notre « Saint-Père » le pape Benoît XVI le bien nommé dans ses rapports tantôt condescendants, tantôt injurieux, puis brusquement amicaux sans transition avec l’Islam, et après avoir constaté l’amplitude, l’étendue, la profondeur, l’extension, bref le gigantisme de la propagande sioniste et sa sinistre efficacité, je n’arrive plus à chasser le doute de mon esprit.

Et sur l’infaillibilité du pape
et sur l’étendue du massacre (1) des juifs dans les camps nazis.

Serais-je doublement hérétique ? Mériterais-je deux fois le bûcher ?

Le doute a-t-il cessé d’être le fondement de la Raison ? Ou ne l’est-il plus que de façon sélective ? Y aurait-il des sujets tabous qu’on n’a pas le droit d’aborder sous peine d’anathème, tels que l’infaillibilité du pape, le chiffre rond de six millions, ou l’Immaculée Conception ?

Portez-vous bien, Robert Fisk. Inchallah.

(1) J’admets sans restriction la réalité du massacre des juifs par les nazis. Déjà la locution tentative de génocide conviendrait mieux à la réalité que le mot génocide tout court. Mais holocauste ? Robert Fisk aurait-il l’amabilité me dire à quelle divinité vorace on a pu en offrir les victimes ? Par la même occasion, pourrait-il m’expliquer pourquoi on ne parle jamais de l’holocauste des tziganes, ou des homosexuels, ou des communistes par ces mêmes nazis ?