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FOU de BASSAN : OU SONT LES FOUS ? le café sera-t-il ouvert ?

31 décembre 2006, 12:54

CHERS TOUS, VEUILLEZ ACCEPTER LES JEUNES VOEUX ENTHOUSIASTES D’UN VIEUX JEUNE !

Marcel est sorti à 4H et demi. Il ne faisait pas froid, mais l’air suintait d’humidité...
Marcel s’est dirigé vers le fond du jardin dans les raffales de vent... Je lui ai dit de ne pas trop s’éloigner mais déjà il ne m’entendait plus...
À 5H j’ai pris mes cachets et poudres et je suis allé lire "Moisson noire"... J’avais mis au casque un vieux CD des Beatles du temps où le chanteur était Tony SHERIDAN. Certains disent qu’il n’avait pas de "coffre" mais moi j’ai toujours aimé lorsqu’il swingue "Ain’t she sweet", "What’d I say", "Sweet Georgia Brown" et surtout "Ya ya" !

Ce matin à 9H alors que je préparai le café et les petits pains au four, Marcel m’a appelé, debout à la fenêtre, pour rentrer de sa petite chasse nocturne... Il a bu un peu de lait, puis cassé quelques croquettes et il est allé se coucher sur un de mes vieux pulls dans la chambre de notre fille Sandra, partie fêter le réveillon avec Lorenzo à Paris. (Ils veulent y voir le feu d’artifice ! avant de rentrer demain début d’après midi)...
Marcel dort encore à cette heure, les papattes fermées sur les yeux, et tout en rond...

Moi je suis allé dans le jardin, réparer 3 mètres de clotûre abimée par le vent qui a soufflé cette nuit. Il fallait faire vite pour ne pas que çà s’aggrave. On prévoit des vents un peu plus forts pour cette nuit...

Voilà donc que je veux vous présenter à tous mes voeux les plus chaleureux.
Allai-je vous dire comme Brecht dans le "Chant de Mahagonny N°3" que
"Par un matin gris et pluvieux
En plein whisky
Dieu est descendu à Mahagonny
Dieu est descendu à Mahagonny.
En plein whisky
Nous avons vu Dieu à Mahagonny."
Cela aurait pu se faire, mais ce n’est pas ce que j’ai retenu.

Allai-je vous demander, las de ramer contre le courant qui parait parfois inexorable, de vous convertir au libéralisme et ses admirables oeuvres, en vous préchant ces quelques mots de Brecht toujours (faut pas m’en vouloir, j’ai fait un peu de théâtre dans mon jeune temps)
"Là où passe mon tank
Une route est ouverte
Ce que dit mon canon
C’est ma façon de voir
Mais de tous
Je n’épargnerai que mon frère
Me contentant de lui casser la gueule", comme dirait Ehud OL-MORT aux palestiniens et aux libannais...

Non çà non plus, d’autant qu’il faut que je souhaite bon anniversaire à mon frère Serge qui a 55 ans aujourd’hui à Béziers (que faisiez vous pendant l’été ? Vous ... eh bien, dansez maintenant !)...
Alors, voilà amis, pour sceller ces voeux que je veux pour vous originaux, c’est toujours Brecht, cette fois, adressant ses "Conseils à ceux d’en haut" (NB : chaque fois qu’un mot commence par une majuscule c’est qu’on est allé à la ligne, ce qui n’"est pas toujours respecté sur ce fil)

"Le jour où le soldat inconnu
Fut enterré au bruit des salves de canon
De Londres à Singapour tout travail s’arrêta
À la même heure, ce jour-là
De midi deux à midi quatre
Pendant deux minutes entières
Uniquement pour rendre hommage
Au soldat inconnu.

Mais malgré tout peut-être
Devrait-on ordonner
Qu’à l’ouvrier inconnu
L’ouvrier des grandes villes qui peuplent les continents
On rende enfin hommage.
Un homme quelconque, extrait des mailles du trafic,
Dont on n’a pas vu le visage
Pas aperçu l’être secret
Pas entendu distinctement le nom
À un tel homme l’on devrait
Dans notre intérêt à tous Rendre un hommage d’une particulière ampleur
Avec une émission spéciale :
"À l’ouvrier inconnu"
Et
Un arrêt de travail de toute l’humanité
Sur l’ensemble de la planète."

Bertold BRECHT (traduit par Gilbert BADIA et Claude DUCHET - Poèmes 1 - L’Arche Editeur - Paris)

Avec çà, incontestablement, mes amis, il faut boire un vrai, un bon, un long Champagne brut blanc de blanc 2001 de la Côte des Blancs.
Finissons-en avec cette satanée année 2006 ! Je vous souhaite une très belle année 2007 !
Mais çà dépend aussi de vous !

Baisers et fraternelles poignées de mains à tous,

NOSE DE CHAMPAGNE