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Pour le "FOU DE BASSAN" : "Ne touchez pas au pinard, Bordel !"

28 janvier 2007, 19:43

Bon... ok... mais je aime pas le nome de "patron" mais bon...

se drole mais je me rappel parfaitement la lutte exemplaire de SKF et pas par hazzard, je vive dans la meme ville...

Oui je me rappel la manifestation à Ivry en mai 1985 (Si je me trompe pas de date...), impressionant, tout la ville ete rempli de lacrimogene, pour moi ce te un peus difficile je vene juste de rentre des USA, arrive a Ivry en 1982 je sui parti dans le States pour presque une anne, mon francais (come maintenant) ete pas super, mais ma je milite deja depui plus des 10 an (en italie) et je me retrouve "naturalment" dans cet lutte pour la defence d’emploi.

Je jamais vu dans notre petit ville une manif de cet "force", je glorifie pas, je cone bien les different "critique" a propos de la "gestion" de cet lutte que en partie je partage, mais pour une fois je "vecu" un moment vraiment "magique", la forse de l’unite et la solidariele entre le gente dans un manif et une lutte tres dure come cet la est asse rare...

A propos le 13 mars je sui a ST Nazaire je vous promi meme si on arrive a 10.000 signature que je me presente pas a la candidature pour le presidentiel... :-)))) mais sa fait plaisire toutte cet signatures ce un soutien politique et je vous assure aussi MORALE, ce asse dur etre accuse de etre le responsable de avoir publie un communique presse de la CGT come si ont ete le seul et come si est un crimes, donc esseye de demande a votre copain, copine, voisine, amie, etc. de venir signe, SVP fait pas de double ou triple signature come certaine d’autre on fait dans un autre petition, essejen nous d’etre, a difference d’autre, honet

voila un article "interessante" sur le metode de fichage de la direction SKF de l’epoque, je pense que sa pas change...

Ciao
Roberto


« CORRECT, travailleur », « Honnêteté déplorable »

« CORRECT, travailleur », « Honnêteté déplorable. Ebriété », « Correct. Pas mauvais fond », « RAS mais trop âgé », « Travailleur mais absences », « Extrême gauche », « Vient d’arriver en France ! Moyen », « Vol. Délégué syndical CGT », « Réputation ! Travail irrégulier. Turfiste. Militant », « Porte les banderoles PC », « Moeurs légères. PS gauche », « Niveau plus élevé que OS. Future déléguée », « Pas recommandable (vol !). Politique. Manifeste », « Honnête. Sérieux. Syndiqué CGT non violent », « Couche avec des arabes »...

« L’Humanité » du 22 mars 1984 révélait l’affaire du fichage des salariés de l’usine SKF d’Ivry (Val de Marne). Jean Santon écrivait : « Dans sa précipitation à licencier, la direction avait oublié un très précieux cahier à couverture noire, posé sur un coin de bureau... »

Le 27 octobre 1983, en effet, le gouvernement autorisait la fermeture de l’usine de roulement à billes SKF d’Ivry (Val de Marne » et le licenciement des 600 salariés. L’acharnement à raser cette entreprise malgré la lutte exemplaire, de dimension nationale, de son personnel avec son syndicat CGT, le Parti Communiste Français, ses élus et toute la population de la ville devint symbolique des choix politiques qui devaient conduire les communistes à quitter le gouvernement en juin 1984.

C’est lorsque qu’ils occupèrent leur usine que les salariés découvrirent ce « cahier noir ». Il y avait en fait trois cahiers dont un contenait 598 noms de candidats à un emploi dans cette usine avec pour chacun un numéro de dossier et une synthèse expéditive. L’autre cahier contenait les appréciations concernant le personnel embauché, le troisième était le livre de compte. Car bien sûr la direction payait ce super travail policier vendu clé en main par la société DETIC, 26 avenue Maréchal Joffre à Chantilly (Oise). Chaque dossier individuel de candidat à l’emploi était facturé 81 F pour les résidents à Paris et en région parisienne, 239 F pour les résidents en province, 450F pour les étrangers.

Nous publions la première page de ce cahier noir qui mentionne clairement qui a travaillé à l’organisation de ce fichage individuel concernant la vie privée, professionnelle, les opinions politiques et l’appartenance syndicale des personnes concernées. En tout premier lieu figure M. Yves Zapata, domicilié à la « direction des Renseignements Généraux de la Préfecture de police, 1ère section, 7 boulevard du Palais, Paris 4ème, Bureau 53-07 ».

Figurent également les noms du commissaire Gabrielli, et des fonctionnaires Meunier, Thomas, Mouillas, Clément (officier de police) du commissariat d’Ivry qui ont participé à cette atteinte organisée des libertés. Deux factures portent la date du 19 novembre 1979 et du 28 janvier 1980. Avec la mention « Bon à payer » paraphée par le chef du personnel de l’usine. Ce fichage-flicage avait été mis en place au lendemain du Mouvement de mai-juin 1968 et durait depuis. Jusqu’aux dernières embauches en 1982.

Nous avons joint M. Yves Zapata, aujourd’hui fonctionnaire à la DST, « Défense et Sécurité du Territoire », qui n’a pas démenti sa participation à ce travail : « Ah oui... C’est une vieille histoire. Vous la ressortez ? Je vais en informer ma hiérarchie ». En tout cas, cette « vieille histoire ne paraît pas avoir nui à sa carrière. Or il s’agit de faits très graves : des fonctionnaires des renseignements généraux ont d’abord établi un fichage individuel des citoyens, et ont ensuite vendu ce travail à l’officine de police patronale privée DETIC, qui l’a elle même facturé à SKF. Ces faits tendent à prouver que des policiers ont manifestement touché de l’argent pour faire cette sale besogne. Sur les factures de la société DETIC payées par l’entreprise SKF, on retrouve les numéros des dossiers individuels établis par les Renseignements Généraux.

Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, soyons justes. Avec eux travaillaient des gendarmes appartenant aux brigades des lieux de naissance des citoyens ainsi fichés. La société Detic, qui changea de nom après les révélations de notre journal, faisait d’ailleurs paraître dans « l’Essor de la gendarmerie nationale », en juillet 1982, des petites annonces visant à recruter des gendarmes pour ce genre d’activités.

Dans ce journal, le gendarme retraité A. Gilbert avait publié une lettre de lecteur. Il y confirmait que certains « avaient le privilège d’avoir accès au fichier de (sa) brigade et à celui des unités limitrophes pour connaître le passé de ceux ou de celles à la recherche d’un travail ». Ce gendarme et certains de ses collègues n’avaient rien dit « pour ne pas s’attirer un mauvais jugement du commandement qui tolérait ce genre d’enquête comme si il n’y avait pas eu une sorte de violation du secret professionnel ». Euphémisme néanmoins courageux de ce gendarme qui sur le fond confirme l’existence du fichage des citoyens par les gendarmes. Il n’y a donc pas que les RG...

Le syndicat CGT de SKF avait saisi à l’époque la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) laquelle possède les documents originaux de ce fichage ce qui ne l’a pas empêché récemment de donner un avis favorable à l’informatisation du fichier des R.G. dont l’affaire SKF révèle la nature et la finalité : le fichage politique.

Il y eut même un procès et des condamnations symboliques du chef du personnel et de son adjoint en poste en 1983. Mais ni le président de SKF France, M. Michoulin, ni le directeur de l’usine, M. Gugenphul, ni le chef du personnel, M. Coucod qui monta toute l’opération dès 1969, ne furent poursuivis. De la même manière, aucun policier, aucun gendarme ou ancien gendarme n’ont eu à rendre compte de leurs actes devant les juges.

Jacques Tord, alors secrétaire CGT du comité d’entreprise de l’usine ne nous a pas caché hier son « sentiment d’écoeurement » : « La justice n’a pas joué son rôle. On a sali des gens. Il y eut des conséquences dans les familles. C’est ignoble. Tout le monde a finalement été blanchi. Le pouvoir a cautionné cette atteinte aux libertés. Les affaires des Renseignements Généraux d’aujourd’hui montrent où cela a conduit. »

Jean-Michel Cordier

http://www.humanite.presse.fr/journal/1990-11-07/1990-11-07-804936