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Sea, sex and love au Fou de Bassan

9 février 2007, 19:15

Puisque c’est une soirée culturelle, je viens d’apprendre à l’instant l’origine d’une expression...

JMH

Par un beau jour d’automne 1820, le duc de Mirnouf, passionné par la chasse mais frustré par le maigre gibier qu’il ramenait de ses pérégrinations forestières, imagina qu’il devait être possible de fabriquer un outil apte à lui faciliter la tâche et rendre plus plaisante sa traque des animaux.

Il convoqua tous les artisans de la contrée pour mettre au concours la concrétisation de cette idée et leur laissa deux mois pour fabriquer le plus inventif et le plus efficace des appareils.

A peine une semaine plus tard, un marchand du nom de Martin Hécouye, se présenta au château clamant à qui voulait l’entendre qu’il possédait ce dont le duc rêvait.

Il obtint sans peine une audience auprès du noble et s’empressa de lui faire la démonstration de sa merveille.

Devant une assemblée dubitative mais curieuse, il sortit de sa poche un minuscule sifflet et le porta à la bouche pour produire un son strident qui aussitôt imposa le silence parmi les personnes présentes.

A peine quelques secondes plus tard, des dizaines d’oiseaux de toute sorte s’approchèrent et virevoltèrent autour de lui, comme attirés et charmés par cette étrange mélodie.

Le duc imagina sans peine le profit qu’il pourrait tirer d’un tel accessoire lors des ses futures chasses. Il s’éclaircit la gorge et ne prononça qu’une seule phrase

« - Combien cela va-t-il me coûter ? »

Martin Hécouye, sûr de lui, répondit qu’il accepterait de se séparer de son objet en échange de la moitié de la fortune de son interlocuteur.

Cette requête fit sourire l’assemblée mais le duc garda tout son sérieux et accepta la transaction. La nouvelle fit grand bruit et se répandit vite bien au delà des limites du duché :
« Un marchand avait vendu un sifflet pour une somme astronomique au Duc qui en paya le coût sans broncher. »

On ne sait plus aujourd’hui ce que le marchand est devenu par la suite et l’objet n’a hélas pas survécu aux années mais cette anecdote a subsisté dans la langue française pour qualifier les objets hors de prix, au travers de l’expression ...

« coûter l’appeau d’Hécouye ».