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Trafic d’ours, trafic d’hommes

10 avril 2007, 12:05

Joli texte poétique, et j’apprécie que pour une fois le refus de l’ours s’exprime avec de belles phrases.

Mais comme toute poésie, elle n’est pas objective, les rimes et les élans du coeur ayant pris le dessus sur une réelle objectivité technique.

Oui technique, car la Nature l’est. Elle a ses règles, ses équilibres et respecte toutes les lois de la physique, de la chimie etc.

De plus, j’aimerais assez que l’on sorte du formatage Walt Disney, avec un idéal qui ressemble à un joli chemin bien dégagé avec des petites fleurs sur le côté, de jolies prairies ou la vache qui fait meuh et un peu plus loin le mouton bêêhh , le bosquet de forêt ou l’on peut sans encombres marcher à grande foulées. Ah oui, et aussi le petit oiseau qui chante un air frais et léger comme on les aime. Attention, je ne suis pas contre, loin de là mais ça a des limites.

J’aimerais aussi que l’on cesse un peu de styliser le citadin. Comme s’il avait fait un choix de vie urbaine de son plein gré, comme s’il ne connaissait rien d’autre, comme s’il n’était qu’un porte feuille ambulant. Des cons, il y en a partout. Mais ça n’excuse pas cette fracture imposée là par ceux qui ont encore la chance de pouvoir travailler avec la Terre.

Quant aux ours slovènes, ils n’ont rien demandé en effet, même pas leur quota d’abattage, dont les 5 importés en France ont été déduis.
Quant à leur adaptation, il me semble qu’elle se soit bien faite. Palouma n’étant pas une référence pour quelque analyse que ce soit tant que l’on ne connaitra pas les circonstances de son accident.
Et si vous n’aviez plus vu d’ours depuis des décennies dans certains cantons, j’en suis triste pour vous, que vous n’ayez pas su prendre soin de la montagne comme vous dite l’avoir fait, tout en préservant sa faune originelle, comme l’ours ou le bouquetin.

Le regard sur la montagne doit se poser à long terme, dans un esprit de développement durable, sain et autonome.
A vous de voir si vous préférez les usines et les télésièges ou une économie rurale saine et mise en valeur, mais il n’y a pas de secret, juste un choix à faire.
En aucun cas je ne crois pas que vous pourrez lutter seuls contre l’agneau de nouvelle zélande bradé au rayon surgelés, ou la flambée des prix des maisons achetées toujours plus cher par les nord euroopéens.
Alors pour les Pyrénées, il nous faut être forts et soudés et non nous diviser.

Katharina
Pseudo écolo de salon