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Marie-George, évidemment !

15 avril 2007, 14:30

Estéban, je vais te répondre, j’espère, le plus clairement possible sur le « fond de ma pensée ».

Je loue et j’admire celles et ceux, mes parents entre autres, qui se sont battus pour conquérir les acquis sociaux qui sont les notres et dont j’ai profité comme toutes celles et tous ceux de ma génération (celle de l’après guerre).

Cela dit, avec le recul, et à la lumière de ce qu’il est entrain de se passer, toutes ces conquêtes sont entrain d’être détruites par le système capitaliste. J’en conclu, et ne pense pas trop de tromper, que ces acquis n’étaient accordés par le système, luttes à l’appui, que parce qu’il pouvait les accorder… autrement dit il s’achetait la « paix sociale ». Ces conqu^tes n’étaient pour lui que conjoncturelles, alors que pour nos parents elles étaient des conquêtes définitives… Nous même sommes incapables aujourd’hui de les assurer et de les conserver pour nos enfants et petits enfants. Nous sommes en permanence sur la défensive et le « reculoir ».

J’en conclu donc que la manière dont le problème a été posé à l’époque, et tel qu’il est posé aujourd’hui, ce qui est plus grave, est la mauvaise manière. Je veux dire par là que ce que nous avons obtenu (retraites, services publics, santé, durée du travail,…) est remis fondamentalement en question et que l’on ne sait plus très bien comment lutter pour le conserver. Il est aujourd’hui évident que, même si l’on met, la « gauche » au pouvoir, elle ne répondra pas à nos attentes… Que se soit MGB, OB, AL ou JB, je ne vois pas très bien comment, administrativement, juridiquement, politiquement,… ils vont pouvoir « redresser la barre ».

La stratégie politique dans laquelle nous amène le système est sans issue… combien de fois faudra-t-il que l’on se « casse la gueule » pour s’en rendre compte ?. Il faut repenser de fond en comble notre rapport au politique et se ressaisir, en dehors du processus électoral stérile, de l’économique et du social… alors on pourra reposer la question du politique, mais pas l’inverse.

Voilà quel est le « fond de ma pensée ».

Rémi la Garonne