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ALTER-DEMOCRATIE ET ALTER-ECONOMIE

28 avril 2007, 22:32

Reste que contourner l’absence de démocratie dans les entreprises est un véritable problème.

Suffit pas de repeindre les cages d’escaliers ! Faut reconstruire !

Les entreprises ne sont pas régies par la démocratie. Mais sur l’inverse, et férocement tant les enjeux sont importants !

Ces structures sont, comme l’armée, les prisons et la police des zones de non-droits où les citoyens ne sont plus citoyens, n’ont plus de droits et de libertés d’expression, plus de recours ni de justice interne indépendante de la direction et enfin, n’ont aucun pouvoir, aucun droit d’élire, de choisir démocratiquement l’orientation de l’entreprise et d’en élire les dirigeants.

Les entreprises capitalistes et d’état par leur puissance sont les coeurs et les racines de tout ce qui défait sans cesse le principe démocratique dans une société. Elles donnent pouvoir à ceux qui les possedent d’acheter les coeurs et les âmes, en plus que les bras, pour s’abstraire du principe démocratique, contourner celui-ci, le vider de tout son sens, acheter élus et médias, transformer des votes (le non au referendum par exemple) en leur inverse ou en des décisions nulles et non advenues.

Même si ce genre de questions n’est pas habituel, contourner ce problème, que le coeur de la puissance et du pouvoir dans nos sociétés ne soient pas régis par des fonctionements démocratiques, rend vides et inopérants des discours par ailleurs intéressants.

Pas d’alter-démocratie qui ne traite de qui a le pouvoir, sous quelles formes d’organisations, dans les entreprises. Tous les statuts ne se valent pas.

Ces questions, malheureusement largement abandonnées par la quasi-totalité du champ politique de gauche, sauf dans des franges confidentielles me semblent au centre de qui voudrait réellement changer de société.

Pas d’auto-gestion sans ..... auto-gestion, et donc sans démocratie dans les entreprises. Réduire la question au recul de la sphère marchande, aux contre-pouvoirs externes et périferiques des coeurs de la puissance , aux co-directions par des associations c’est au final laisser l’absolutisme jamais mort veiller au coin du feu de nos sociétés.

Copas