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Robert II, le retour

6 mai 2007, 22:04

Quelle tristesse !

Entendre un ancien dirigeant communiste, que j’ai admiré en son temps, se permettre de jouer ainsi cavalier seul et se poser en victime qui n’a même pas droit au "petit coup de fil", c’est triste ! A qui rend-il service en jouant ainsi ? Certainement pas à son parti qu’il ne conçoit que comme une capette d’un parti socialiste qui se fiche bien de ce que pense les communistes.

Probablement meurtrie de la défaite de 2002 qui consacrait l’échec de la période 1997-2002 où il pensait pouvoir jouer le rôle d’aiguillon de la gauche au pouvoir (on en a depuis tiré les conséquences), il n’a de cesse de se venger. Alors, il franchi le Rubicon, il passe son temps au PS avec Rocard ou avec les déchets du mitterrandisme. Bientôt, il pourra aller à l’UMP comme Tapie, comme Allègre, comme tous ceux qui ne s’investissent en politique que pour leur égo, leur orgueil démesuré.

Pour le PCF, il y a deux possibilités :
 un congrès de la réconciliation (on a besoin de tous, y compris au prix de contradictions inextricables et contre-productives pour sauver les miettes et l’appareil)
 un congrès de refondation (on se dote d’objectifs clairs, on poursuit le travail de reconquête militante entrepris avec Marie-George Buffet et on choisi le tournant d’un PCF résolumment communiste assumant son identité et évitant de tomber dans le piège social-démocrate-libéral ou dans l’impasse gauchisto-trotskyste).

Je ne suis pas pour les exclusions d’un autre âge et dont nous ne voulons plus mais l’idéal ne serait-il pas que ceux qui ont délibéremment torpillé la campagne de Marie George (les Braouezec, Asensi, Perreux, Bret ou dans une moindre mesure Hue) quittent ce parti ? Ce n’est pas du stalinisme mais simplement le constat que comme dans un couple quand on ne s’entend plus et que l’on ne désire plus continuer ensemble, il est bon de se séparer.

On nous dite que le PCF n’est plus rien alors le départ de tous ces politiciens qui n’ont plus rien de communiste ne fera que confirmer le constat. Au moins pourra-t-on démarrer sur de nouvelles bases.

Et il le faut car avec la victoire de la droite néoconservatrice pure et dure, bushiste et policière, et avec un PS qui vient de confirmer son orientation centriste, il est temps de reconstituer une force militante progressiste. Les communistes, parce qu’ils sont ostraciser partout, insultés et méprisés par le Système ont le devoir de refonder l’espoir dans un idéal émancipateur communiste à même de constituer le contre-pouvoir nécessaire à la vie démocratique.