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Nous sommes communistes et nous en sommes fiers

21 septembre 2007, 15:45

Cher Rouge Gorge

Je me permets d’enfoncer le clou de cette bonne contribution (je maintiens ce que j’ai dit il y a 1 semaine donc ;-)) en livrant, notamment, cette biographie du nouvel-ami-de-toujours des communistes, j’ai nommé M. le sénateur (toujours PS), Jean Luc Mélenchon.

Cette biographie n’est pas de moi, mais de Wikipedia.

Je gage donc qu’elle a été vérifiée par l’intéressé , voire, modifiée par lui le cas échéant, et que tout ce qui s’y trouve est rigoureusement exact...

On pourra donc, si on sait lire entre les lignes, bien comprendre comment M. Mélenchon aime les communistes et combien nous avons raison, bien sûr, tout désemparés que nous sommes , de nous précipiter yeux fermés dans des alliances avec ce valeureux représentant du PS.

Alors "front commun des gauches" contre Sarkozy, oui et mille fois (si cela ne revient pas à amputer les revendications et combats essentiels des communistes), mais alliance de principe, sans programme, fusion à la "Linke", etc, avec JLM, "Nein Danke", ça ira , merci.

Bise fraternelle, La Louve

Ps : Qu’on ne me sorte pas le pont- aux-ânes habituel sur le "vrai socialisme " du sénateur, ses "vrais combats" etc etc... L’objet n’est pas de dénier à M. Mélenchon ce qu’il a pu faire éventuellement en tant que syndicaliste dans ses jeunes années, ni de lui contester les combats auxquels il a pris part. Mais de là à en faire une "vierge rouge", le "sauveur de la gauche" etc... faut pas pousser Mémé(lenchon) ;-))

Je souligne encore une chose : JLM a adhéré au PS en 1976, après avoir été lambertiste (comme notre Yoyo national, qui comme chacun sait , n’est ni blairiste, ni social démocrate ni rien...) dans les 70’s.

Sauf à avoir été plongé dans le coma entre 1976 et 2004 ( soyons sympas), ou avoir été frappé d’amnésie pendant 30 ans, j’aimerais comprendre pourquoi ( comment ?) M. Mélenchon, qui a enfourché la lutte des classes et un anticapitalisme bon teint de manière très visible dernièrement, n’a toujours pas réalisé que l’un des obstacles à la défense des travailleurs, des précaires et des exclus, un des obstacles au socialisme, est le PS lui-même ?...

Je m’étonne qu’il ne m’ait fallu quelques années pour m’en apercevoir et que lui, à son âge , n’a manifestement toujours pas compris, toutes proportions gardées par ailleurs.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-L...

"Leader du mouvement lycéen lors de mai 68 dans sa ville de Lons-le-Saunier, il rejoint l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) dès son entrée en faculté en septembre 1969.

À l’issue des événements de mai-juin 1968 à Besançon, l’AGEB-UNEF passe aux mains des courants du gauchisme soixante-huitard, aux fins de transformer le syndicat étudiant en « mouvement politique de masse ».

La Ligue communiste et le PSU majoritaire dans l’organisation étudiante appuient une prise en main du syndicat par les partisans de sa mutation en « mouvement politique de masse ». En s’y opposant, il rejoint le courant trotskiste OCI (Organisation communiste internationaliste, d’obédience lambertiste) qui mène ce combat.

Après la scission de l’UNEF en 1970, Jean-Luc Mélenchon participe au combat pour reconstruire l’UNEF locale comme syndicat défendant les intérêts matériels et moraux des étudiants, à la fois contre le courant syndical issu de l’UEC, animant l’UNEF-Renouveau, liant le syndicat aux conseils de gestion de la loi Faure, et contre les courants gauchistes qui visent sa transformation en mouvement politique.

C’est à ce titre qu’il devient président de l’union locale étudiante, puis intègre, après la scission provoquée par l’UNEF-Renouveau, le bureau national de l’Unef-Unité syndicale en 1974. Sa liste aux élections du CROUS en 1975 obtient 60 % des suffrages exprimés.

De 1972 à 1975, il devient le dirigeant de l’OCI à Besançon et joue un rôle important dans l’implantation régionale de cette organisation à Dole et Lons-le-Saunier (Jura).

Sa pratique de leader syndical de masse — animation des luttes étudiantes et ouvrières des années 1969-1974, en particulier la grève des Lip, importante industrie horlogère bisontine démantelée quelques années plus tard — l’amène progressivement à prendre ses distances avec la conception léniniste du parti.

C’est l’époque où le Parti socialiste de François Mitterrand reconstitué au congrès d’Épinay en 1971, occupe progressivement à gauche tout l’espace du socialisme démocratique, mettant le PCF en difficultés électorales.

Il quitte Besançon en 1976 pour entrer dans l’activité professionnelle à Lons-le-Saunier et adhère au PS.

Il y occupe très vite des responsabilités départementales et développe un journal fédéral qui combat pour l’union PC-PS ; c’est l’époque où le PCF rompt les accords d’union de la gauche sur un programme commun de gouvernement.

Remarqué lors d’une fête jurassienne du Poing et la Rose par Claude Germon, maire de Massy et membre du bureau exécutif du PS en charge du secteur entreprise du parti socialiste, il part en région parisienne et devient directeur de cabinet de ce responsable politique.

Il devient un des principaux dirigeants mitterrandistes de la fédération de l’Essonne, ce qui le conduit au poste de premier secrétaire de cette fédération au congrès de Valence en 1981.

S’opposant à la fois à la Deuxième gauche rocardienne et au CERES de Chevènement, il travaille à l’organisation du courant mitterrandiste, en Essonne d’abord puis à travers une publication "Données et Arguments", qui sera le creuset d’un courant gauche au sein du parti.

Fondateur avec Julien Dray de la Gauche Socialiste, il s’oppose à l’entrée de la France dans la première Guerre du Golfe contre la majorité de son parti.

En mars 2000, il accepte de participer au gouvernement de Lionel Jospin comme ministre délégué a l’enseignement professionnel. Tirant le bilan de la défaite électorale d’avril 2002, lorsque la composante animée par Julien Dray fait le choix de passer dans l’équipe de François Hollande, il cofonde le courant Nouveau Monde avec Henri Emmanuelli.

Puis, en 2004, il fonde l’association PRS (Pour la république sociale) en dehors et indépendamment du Parti socialiste dans le but de formuler et de faire vivre une orientation clairement républicaine dans la gauche française.

Il sera un des dirigeants socialistes à combattre ouvertement pour le non au Traité Constitutionnel Européen durant l’année 2005, dans le parti (42% en faveur du non), puis dans le pays dans de nombreux meeting.

Considérant que le candidat à l’élection présidentielle ne pouvait être qu’issu du non au Traité constitutionnel européen, il soutient la candidature de Laurent Fabius contre Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn.

Après la victoire de Ségolène Royal au sein du PS, il pensera un moment possible de promouvoir une candidature de la gauche du PS, soutenue par le PCF et les courants antilibéraux, sur une orientation de rupture avec le libéralisme et la mondialisation.

L’association PRS continue aujourd’hui son combat : elle se prononce pour une force politique nouvelle qui prenne en compte à la fois l’échec de ce qui fut le modèle soviétique et l’impasse d’une social-démocratie européenne qui accompagne les "réformes" du néo-libéralisme. Une autre voie est possible, c’est du moins ce que traduit l’émergence d’un parti comme le Linkspartei en Allemagne.

Il intervient régulièrement dans N’ayons pas peur des mots, une émission quotidienne de débat contradictoire présentée par Samuel Étienne diffusée sur la chaîne d’information en continu I>Télé."