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PCF, PS et LCR, .... Les municipales et les batailles sociales

4 novembre 2007, 00:54

La question des attachements est à double tranchant. Je ne suis pas sûr que j’utiliserai ce terme mais disons que je l’interprèterai.

Je pense qu’il y a des aspects d’attachements dans les organisations qui sont des valeurs positives, des valeurs de fraternité, de libre alliance, de "quasi-famille" qui apporte au militant un réconfort humain extrêmement important (on n’est pas des bêtes). La chaleur humaine des relations militantes peut créer du lien et de la force. Et ça c’est la force d’une espérance. Si l’organisation des travailleurs, ses partis, ses comités, ses associations, ses syndicats, est fondée sur cela avec ce ciment et une relative convergence politique, l’attachement est positif.

Si par contre, dans des organisations à habitudes hiérarchiques, des mécanismes de soumission administrative sont en branle, d’habitudes de se conformer d’emblée à l’orientation de dirigeants, de les traiter comme si à eux seuls ils représentaient plus de la moitié de ce que doit penser le parti, c’est là qu’est le danger. Les patriotismes d’organisation , c’est des fois comme les patriotismes nationaux, ce sont des unions sacrées qui jettent les travailleurs de nations différentes les uns contre les autres...

Mais sur le fond, sur la période que nous traversons actuellement de partis de gauche qui sont l’ombre d’eux-mêmes, de syndicats qui sont l’ombre d’eux-mêmes, la question de la reconstruction de la classe populaire en tant que classe organisée transforme de fond en comble le débat. C’est une question qui ne s’est pas vue depuis 1 siècle. Il ne s’agit pas de nier les divergences ni les sectarismes nés du passé, mais de voir qu’il y a tellement de pain commun sur la planche qu’il faut chercher les médiations adéquates pour que tout marche en musique.

Il demeure une question politique incontournable : l’indépendance vis à vis de la bourgeoisie et de l’état, l’indépendance vis à vis des sociaux-libéraux. Car les faiblesses de ce point de vue créent des dépendances et des dérives. Ce n’est pas pour se payer le PS mais sur le fond pour être audible pour ceux qui importent : les travailleurs, les classes populaires, comme sujet de la révolution sociale.

Là il faut être intraitable, c’est de l’avenir qu’il s’agit.

Copas