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Elections à la SNCF , déroute de la CFDT, bon en avant de SUD

6 février 2008, 23:47, par Copas

Effectivement j’ai pris les chiffres de deux mêmes élections.

Même si on sait qu’une élection n’est qu’une élection et que cela représente souvent une indication seulement déformée de la réalité (même si moins floue quand même que des élections politiques où la propagande de droite à table ouverte et exclusive en permanence à la télé).

Tu peux, si tu le désires, choisir un autre type d’élection pour en comparer les chiffres à celle de l’élection au CA.

Un peu comme des partis politiques peuvent choisir dans les élections passées le type de vote qu’elles désirent comparer au dernier scrutin.

Mon commentaire est parfaitement objectif pour la CGT, baisse légère pour ce type de scrutin mais organisation toujours la plus puissante largement.

Des mouvements donc relativement stables .

Ce qui est significatif est en fait ailleurs et même tant les militants de la CGT, que la CGT en tant que syndicat, doit l’analyser publiquement, objectivement plutôt que de faire du triomphalisme sur un surplace tout à fait honorable. Les faits doivent servir à progresser et à éduquer. La réalité ne doit jamais être ré-arrangée.

Une analyse doit servir à quelque chose, sinon c’est du moulin à prières.

Ce qui est donc significatif se passe donc du côté de la progression très importante de SUD et symétriquement l’écroulement de la CFDT. La CGT n’ayant ni failli ni casser des briques à main nue dans l’affaire.

Et les faits importent le plus au delà des sympathies du cœur !

Il ne s’agit pas là de faire polémique. Mais d’analyser sereinement après avoir décrit au mieux les faits bruts.

Sud a incarné l’opposition la plus résolue (à tort ou à raison) dans cette affaire et en récolte les fruits .

La CFDT a incarné l’orientation la plus molle et en récolte les fruits, même si ceux-ci sont très blets.

Ce qu’on peut en tirer c’est qu’il y a une dérive vers la "gauche" des cheminots , du moins un désir de récompenser le discours qui parait le plus fidèle possible aux intérêts des cheminots.

Et ce constat n’est pas anodin . On pouvait s’interroger après le mouvement pour savoir si la reprise, chagrin et peau de chagrin, après la grève signifiait pénétration du sarkozisme et de la désespérance parmi les travailleurs ou bien une reprise sous la poussée des baillonnettes, un recul formateur masquant une progression parmi les cheminots de l’esprit rebelle et résistant.

Nous avons donc notre réponse.

Par ailleurs, et en aparté, je me suis prononcé plusieurs fois ici entre autre, pour la reconstruction du syndicalisme par la base progressivement afin de dépasser la fragmentation existante et l’impasse des intersyndicales qui, toujours, sont marquées par l’esprit diviseur, indiscipliné, des directions syndicales (même si on peut établir des hiérarchies très importantes entre celles-ci) qui détruit, à chaque fois le mouvement des travailleurs.

Je reste persuadé que la concurrence entre syndicats ne permet pas sur le fond de réduire la division affaiblissante, elle déplace les rapports de force (c’est toujours utile et je note bien sur avec satisfaction que le syndicat le plus indigne c’est pris une rouste) sans permettre qu’une autorité incontestable émanant des travailleurs en mouvement n’émerge.

Du moins c’est ce qui me semble apparaitre, dans votre pays, du problème de la division du mouvement syndical.

Fraternellement.