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RELIRE LES 110 PROPOSITIONS DU CANDIDAT MITTERRAND EN 1981

28 février 2008, 22:03

Danielle Mitterrand : "La démocratie n’existe ni aux USA, ni en France"

Par Hernando Calvo Ospina

Le 31 mars 2006
Rebelion (original en espagnol)

Ce qui suit est un extrait tiré à part de l’entrevue, parue dans « Rebelion », de Danielle Mitterrand, veuve de l’ex-président français François Mitterrand, et présidente de l’association « France-Libertés », réalisée par le journaliste et écrivain Hernando Calvo Ospina.

À sa lecture il est facile de comprendre pourquoi, et ce depuis plusieurs années, les médias politiques et d’informations dans leur grande majorité ont essayé de l’ignorer.

Mme. Mitterrand, qu’a signifié pour vous l’arrivée au gouvernement de votre époux François ? Est-ce que les idéaux sociaux et politiques qu’il portait dès sa jeunesse ont été reconnus en ces moments-là ?

Mai 1981 fut un mois de grande activité, car c’était la préparation de l’arrivée au pouvoir de François. J’essayais d’apporter tout ce qu’il y a de meilleur en moi, pour que ces rêves d’avoir une société socialiste, quoique à l’européenne, deviennent réalité. Mais bien vite j’ai commencé à voir que cette France juste et équitable ne pouvait pas s’établir. Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant 14 ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement.

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Au cours de ces mêmes années Washington resserrait le blocus contre Cuba, essayant d’en finir avec la Révolution.

Le Nicaragua ne pouvait compter que sur Cuba. Et Cuba aussi était en train d’être étranglée par l’embargo des États-Unis, qui continue jusqu’à présent et qui n’a eu d’autre but que celui d’en finir avec tout ce qu’il y a de merveilleux que cette Révolution a réalisé au niveau social : quelque chose d’unique en Amérique latine ; presque unique dans un pays du Tiers-Monde. Quand en 1989 Cuba se trouvait déjà seule face à Washington, car elle n’avait plus l’appui de l’Union soviétique, je m’y suis rendue. À mon retour j’ai dit à François : « Tu ne peux pas laisser tomber Cuba. Cette Révolution a beaucoup fait pour le peuple. La France ne peut être soumise aux États-Unis. » Il me disait que la France toute seule ne pouvait pas, et qu’en Europe personne ne la suivrait. Que les États-Unis détenaient tout le pouvoir économique, politique et de la propagande, en plus des contre-révolutionnaires de Miami.

La suite à l’adresse ci-cessous.

www.mondialisation.ca/index.php?con...

C’est une info direct des sources. On peut pas dire que les commentaires sont faits par des observateurs éloignés.

J’espère que ça donnera la mesure de la capacité d’agir et des limitations de ceux qui prétendent changer quoique ce soit sans changer le système. Et comment on ne pourra jamais "réformer" un système vicié comme le font croire les "réformateurs" de Gôôôche.

Et encore c’est de l’Histoire ancienne ou la France avait encore un peu de poids.

Aujourd’hui avec le nouveau guignol faut voir...

Et en 2014, avec le TCE et la colonie américaine du Kosovo qui parlera à égalité avec nous ça sera le cocotier.

G.L.