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CHOMDU 26

24 mars 2008, 21:24, par Soleil Sombre

Très intéressante contribution. On apprend beaucoup...
Il semble que la démocratie est toujours prise dans la contradiction apparente qu’elle véhicule, soit satisfaire les besoins inconstants d’une majorité et se déliter dans une perte de repères et une soumission à une majorité totalitaire, soit graver des lois dans l’airain et devenir ordre totalitaire qui écrase ceux qui l’ont choisie.

Il me semble que cette conception paraît aujourd’hui encore largement opérante. Il me semble aussi que dans les deux cas de figure le peuple apparaît être le "mauvais". Cela tient sans doute au fait que la démocratie, à l’époque et aujourd’hui aussi méconnaissait les phénomènes de structures. Un exemple : comment un représentant pourrait-il ne pas penser et oeuvrer pour son pouvoir personnel, sachant qu’il n’aura pas forcément de travail à la sortie et que les avantages liés à la fonction sont très grands, sans compter les gratifications "annexes" qu’il peut croiser sur son chemin ?..

Ainsi, la démocratie peut peut-être trouver une nouvelle voie en ne tentant pas de se fonder seulement dans l’ordre de la loi et du discours, mais sur des structures qui laissent une certaine sécurité au représentant - s’il faut toujours des représentants - tout en l’empêchant dans la durée et les moyens de transformer en pouvoir personnel son mandat.

Enfin, considérer le peuple comme "mauvais", incapable de mettre en oeuvre la démocratie, c’est manifester une forme d’ethocentrisme de classe indéniable, je parle des différents acteurs pointés dans le texte et non de l’auteur, bien sûr. Sans vouloir penser que tout le monde est conceptuellement à meme de participer à l’élaboration de la démocratie, on peut reconnaître que le niveau de conscience et d’éducation est largement répandu, mais qu’il se heurte, aujourd’hui comme hier, à des manipulations et des barrières...

Alors, la démocratie est sans doute faisable, par tous et pour tous, c’est mon pari. Mais cela suppose que ce soit le peuple qui s’y attelle sans laisser aux classes "supérieures" le soin de la malfonder pour en pointer des limites fallacieuses qu’elle aura elle même introduite.

Mais bon, la suite est à venir nous dit l’auteur, et à discuter...