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Refondation Communiste sans direction

25 avril 2008, 20:43, par Copas

la question d’une politique unitaire ou d’espaces unitaires à gauche suivant les habitudes terminologiques est souvent mal posée en mettant en son centre une alliance et non des objectifs précis de lutte et d’opposition au capitalisme.

Ainsi l’essentiel de cette sainte alliance en vue de créer un nouveau parti a participé à une majorité anti-sociale , ultra-liberale et guerrière (l’Afghanistan, les bases de l’OTAN), .........

Il est troublant de parler d’espaces unitaires de gauche après. Pour faire quoi ? Recommencer ? Les explications données ne sont pas convaincantes, les bases pour recommencer la complicité avec une politique contre les travailleurs existe.

Le fait de rester trop longtemps accroché au prodisme a détruit PRC, la fuite en avant avec des morceaux de ce qui a failli également n’est pas une solution. Le prix payé est cash, d’autant plus important que la déception est plus grande que pour un parti centriste.

L’unité avec des forces qui tirent mal conclusion de l’échec et de la collaboration avec Prodi est une erreur.

C’est sur une politique de lutte, sur des propositions précises de combat contre l’ultra-libéralisme , en défense de la classe ouvrière au sens large (et en portant attention particulière sur les jeunes travailleurs pauvres) que doit se déterminer l’unité possible avec d’autres forces.

Ainsi l’unité en soi n’a pas de valeurs positives, c’est quand elle a des objectifs précis, même minimes, qui rende plus fort le camp des travailleurs qu’elle a une vertu.

S’allier avec l’ultra-liberalisme prodien , en période d’attaque généralisée était bien lier les mains des seules forces communistes encore existantes.

En tirer les conclusions c’est faire une auto-critique honnête, se tourner vers la résolution de ce qui a pêché, le désir de positions dans l’état avant le rapport de forces, le désir d’appareil, le manque de loyauté envers les travailleurs.

Rassembler les éclopés qui ont couvert sur la gauche le prodisme sans récurer le parti, sans le tourner d’abord vers les travailleurs, en enlevant justement ce qui avait manqué, un peu de communisme basique, au profit de la bisounourserie, c’est lourd.

Sortir la direction était un minimum, mais, plus loin, c’est bien traiter la question de la ligne politique qui a amené là. cette ligne a commencé probablement dans des aspects de l’héritage du PCI qui ont été mésestimés.

Réunifier, construire des espaces unitaires, oui, mais sur des choses utiles et précises qui fassent avancer le schmilblick.

En France les problèmes sont et ont été semblables. Imaginons un peu honnêtement ce qui se serait passé avec l’unité anti-liberale, Bové, MGB et Olivier au coude à coude dans une même bataille si Ségolène était passée...

Combien auraient refusé d’aller au gouvernement ? Bové avait déjà pris lui une mission entre les deux tours, une partie de l’appareil du PCF n’aurait pas résisté ... et pour une politique plus à droite que celle de Jospin très probablement.
Donc un affaiblissement des travailleurs et de leur capacité de se battre.

Les coups portés par son camp sont toujours plus redoutables aux travailleurs car ils obscurcissent l’avenir, donnent l’impression de n’avoir à choisir que d’une dissymétrie des reculs (de droite ou de gauche), cancer et cholera....

Ces coups font mal aux travailleurs en même temps qu’ils font mal aux forces communistes qui y trempent.