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Manuel Valls : "Changer la gauche pour la faire gagner"

1er mai 2008, 02:15, par Cop

Eh !

Il faut se réveiller, la gestion , la gauche de transformation sociale ça ne transforme rien. On n’a vu ce que ça a donné, pourquoi vouloir répéter les choses ?

Le rapport de force qui existe ne permet pas une gestion sans alliance avec le social-libéralisme. Ensuite l’independance vis à vis du social-libéralisme est une déclinaison de l’indépendance vis à vis du capital et de son état. SON état.

Il faut arrêter également les histoires comme quoi on ne peut faire avancer les choses concrètement sans s’incruster comme des tiques dans l’appareil d’état !

La force ne réside pas dans les sièges, mais dans la poussée et l’autonomie de la classe populaire vis à vis des postes de gestion. C’est cette force qui est plus important que tout de construire, le reste est ensuite plus aisé.

Même un gouvernement de droite se révèle, sous une poussée populaire, tout à fait social, alors qu’un gouvernement de gauche en basses eaux de la mobilisation sociale est pire, privatise à tour de bras , étrangle les conquetes sociales.

Quelle est la différence ?
Elle réside dans la force et l’indépendance du mouvement social.

Parler de gauche de transformation sociale ne sert à rien sinon recommencer jusqu’à la nausée les mêmes problèmes (plus surement la liquidation de son parti).

La plupart des grandes conquêtes ouvrières se sont faites par la puissance indépendante du mouvement social, pas en allant déjà courir après les postes. C’est la conséquence de la puissance et l’indépendance de ce mouvement qui permet entre autres d’avoir des élus. Bref quand le mouvement social se hisse très haut et est porteur d’une société concurrente au capitalisme c’est là que la bourgeoisie ouvre le porte-monnaie (+40% de SMIC en 1968).

Ensuite, et sur le fond, la société qu’on désire, n’est pas une société où le centre du pouvoir réside dans les partis et les postes, mais dans le pouvoir des travailleurs sur leurs entreprises, etc.

Dans le système actuel, on ne va nulle part en posant comme pré-établi que c’est vachement important d’être des gestionnaires.

La cerise sur le gâteau du mouvement social qui consiste à avoir des élus n’a d’utilité que si ce corps d’élus demeure un détachement du mouvement social en mission dans un système qui lui est adverse.

Les questions actuelles ne permettent pas de distinguer ce qui ressort des révolutionnaires des réformistes, mais de la bataille pour créer ce camp social indépendant , vaste, multiformes, bien innervé avec cette double indépendance et du social-libéralisme et de l’état (postes, prébendes, appareils d’élus, stratégies centrées à 200% autour de le conquête de postes et non comme appuis de l’organisation du camp social).