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20 juin 2004, 12:24

Chers amis,

Le Conseil Municipal de Paris vient de décider à l’unanimité de donner le nom de Théodore Herzl à une rue ou une place parisienne.
Théodore Herzl est le père du projet de création de l’Etat d’Israël. Il a fondé son idéologie sur sa conviction de l’incompatibilité entre les juifs et les Gentils (c’est-à-dire les non juifs). Cette conviction doit beaucoup à l’affaire Dreyfus qu’il a vécue de très près. Toutefois, alors que bon nombre de ses contemporains ont vu dans le dénouement heureux de cette affaire la preuve que la coexistence entre juifs et non juifs était possible, il en a tiré pour sa part une conclusion radicalement inverse. Il ne faut pas chercher ailleurs l’origine des appels obsédants lancés par les dirigeants israéliens aux juifs pour les inciter à émigrer en Israël.
Théodore Herzl a également popularisé le mythe d’ « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », mythe dont Sharon et les siens essaient aujourd’hui de faire une réalité en rêvant d’une expulsion massive des Palestiniens (y compris, certains extrémistes, les Palestiniens israéliens). L’attitude de Herzl est sans ambiguïté sur ce point. Il appelle ouvertement au transfert des populations locales (les Palestiniens donc qu’il appelait les « penniless populations », c’est-à-dire les peuples miséreux) au-delà de la frontière. Il a même imaginé un système où ces populations pourraient fournir la main d’œuvre du futur état sans qu’il leur soit permis d’y pénétrer. Il recommande que les expropriations et les expulsions soient faites « discrètement et avec circonspection ».
Théodore Herzl a également frayé avec les antisémites de son temps. En fait, en bon Autrichien, il était fasciné par l’aristocratie prussienne et il méprisait ouvertement les masses juives d’Europe de l’Est. Il n’a pas hésité à négocier avec le Kaiser Allemand qui ne se gênait guère pour faire des remarques antisémites en sa présence. Bien que ces négociations n’aient pas abouti, elles ont créé un précédent dans lequel se sont engouffrées des générations de leaders sionistes. Comment ne pas songer au président du CRIF, Cukierman, se félicitant du score de Le Pen au premier tour des élections présidentielles.

C’est cet homme-là que la Mairie de Paris veut honorer aujourd’hui. Il s’agit d’une indignité. On ne peut croire un seul instant que les conseillers municipaux ne connaissent pas la vraie nature de ce personnage. Ils le font sciemment, s’inscrivant ainsi dans le courant pro sioniste qui, bien que se situant à rebours de l’opinion publique, essaie de faire prévaloir ses vues.

Ci-dessous, vous trouverez un modèle de lettre dont vous pouvez vous inspirer ou, simplement le copier pour l’envoyer aux conseillers municipaux parisiens. Il faut que des milliers de lettres atterrissent sur leurs bureaux pour les faire reculer.

Amitiés