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Ce parti mue en profondeur avec Aubry ou se dilue dans la cacophonie participative avec Ségolène

22 novembre 2008, 15:30

Vous écrivez : "La seule solution eut été de jouer tous ensemble aussi franc et clair que Royal, en lui opposant un candidat vraiment neuf défendant un cours plus à gauche, Benoît Hamon"
Quand j’entends que, la veille du second tour, Benoit HAMON indique qu’il étudierait les propositions de la Reine médiatique si elle est couronnée, je m’interroge quand même un peu... Les tenants de la motion E (M. Valls...), disons le clairement, ont pour projet de participer à la "dépolitisation" du P.S. sous le prétexte de sa modernisation. Résultat : un P.S. ni de gauche - ni de droite, cacophonie participative où l’on scande des idées selon l’air du temps, où s’affrontent des intérêts contradictoires, bref le grand n’importe quoi.
Désolé, mais face au cynisme coupable de nombre de décideurs, face à toutes les anomalies et les injustices de ce monde, des solutions clairement de gauche, des choix mûrement réfléchis et arrêtés , s’imposent. Et des projets forts : agriculture profondément revue et corrigée, vraie ambition maritime, transports en commun, villes remodelées pour contrer la "rurbanisation" incontrôlée, la culture accessible à tous...
On sent bien que le PS est traversé par deux courants radicalement opposés : d’une part, l’"embourgeoisement" de son électorat dont parlait F. MITTERRAND (à savoir les bo-bo bien pensants et humanistes mais ces belles valeurs sont insidieusement faussées par leur conditionnement au matérialisme et à l’individualisme) et, d’autre part, des gens plus sensibles aux injustices et qui, au fond d’eux, s’accrochent farouchement à un idéal. Dans ce contexte, le fait que le PS soit littéralement déchiré à l’issue de ce vote me parait finalement normal.
La victoire de Martine AUBRY n’est pas encore confirmée, à ce jour, ça sent l’embrouille avec un Manuel Valls contestataire (attiré par bien des propositions de l’UMP) qui nous montre aujourd’hui qu’il aurait été le bras droit de Ségolène en gesticulant comme un hyper-président que l’on connait bien. Où est passé M. PEILLON ? On ne l’entend pas ce samedi.
Je veux être un peu optimiste dans la perspective d’un premier secrétaire appelé Martine, même si je sais que son action sera forcément contrariée les contradictions qui tiraillent le parti.