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Y’a du monde au Bal des Pompiers ces derniers jours...

2 février 2009, 10:35, par spk

Davos ou la fin des certitudes
[ les échos 02/02/2009 - 08h23 ]

Davos ne ressemble plus à Davos. Lors de la 39e édition du Forum économique mondial, qui a débuté mercredi dernier dans la station suisse et s’est achevée hier, les quelque 2.500 participants ont partagé leurs interrogations plus que leurs convictions ou leurs découvertes. La première vraie crise économique mondiale, c’est aussi la crise des idées qui sont défendues ici depuis près de quatre décennies. Récit. [ en PIN PON !)

La leçon de Poutine [ l’incendiaire !]

Vraie leçon ou sommet d’hypocrisie ? Savourant ses effets devant une salle comble, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a profité de la tribune offerte par le forum pour se moquer de l’assurance des Américains qui vantaient, un an plus tôt, « la stabilité fondamentale » de leur économie. Mais les participants ont cru tomber de leur chaise en l’entendant expliquer combien [NIP & NOP-NIP NOP] « la croyance aveugle dans l’omnipotence de l’Etat » pouvait être « dangereuse pour l’économie... Nous l’avons payé très cher en Union soviétique ». Bill Clinton, le lendemain, n’a pas résisté : « C’est bien la première fois que j’entendais Poutine défendre la libre entreprise. J’espère que ça marche pour lui ! » [PIN PON PIN PON]

En vérité, ce n’est plus la Russie mais la Chine qui occupe le rôle du deuxième « supergrand », et son Premier ministre, Wen Jiabao, a adopté un ton plus mesuré pour critiquer le manque de discipline des institutions financières occidentales et les déséquilibres à l’origine de la crise. Ne pas faire perdre la face à son interlocuteur... Mais les dirigeants chinois étaient surtout venus pour faire passer un message : tout sera fait pour que la Chine renoue avec une croissance de 8 % cette année. « C’est comme pour les jeux Olympiques, nous y arriverons », assure Zhu Min, vice-président de la Bank of China.[en version NIPON NIPON ET EN FIN DE PARTIE NOUS VOUS AURONS NIQUER TOUT ROND]

Trichet superstar [ Plus fort que NANARD Du Théatre ce soir-çu-ci aurait tout vu ?]

Pour illustrer l’une de ses études, une grande banque représenta un jour Alan Greenspan comme le Dieu de Michel-Ange donnant l’élan vital aux marchés. Aujourd’hui, l’ancien patron de la Fed est plus souvent caricaturé en figure de l’Enfer, tandis que Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, est célébré comme celui qui avait sonné l’alarme dès l’édition 2007 du Forum de Davos. Trop de liquidités dans le monde, trop de déséquilibres, des taux d’intérêt trop bas : tout cela, il l’avait dit. Mais, dans l’ambiance exubérante de l’époque, il prêchait dans le désert. Quand il n’était pas accusé de vouloir casser la croissance.

L’économiste de Berkeley Laura Tyson, conseillère économique de Barack Obama, raconte que, lors de la crise asiatique, en 1998, alors que la Réserve fédérale décidait de baisser ses taux d’intérêt pour remettre des liquidités dans le système et aider les pays émergents, créant ainsi les ingrédients d’une prochaine bulle, Alan Greenspan lui confia avec candeur : « Vous savez, l’économie mondiale est devenue une machine extraordinairement sophistiquée, un peu comme une voiture que l’on conduit mais dont ne comprend pas le fonctionnement du moteur. »

Le président de la BCE, justement, a quelques idées pour le réparer, le moteur : « La démonstration a été faite que nous avons une fantastique économie mondiale, qui a produit beaucoup de richesses. Mais elle contient des éléments qui amplifient les bulles et cela doit être corrigé. » Parmi ces « amplificateurs de cycle », il y a... les marchés. Ils se trompent, a dit Jean-Claude Trichet en substance, lorsqu’ils poussent les banques à augmenter leurs fonds propres au-delà de ce qu’exigent les règles prudentielles. « Ce n’est pas raisonnable ! »

Ensemble, mais chacun pour soi [ça me rappel qu’ec chose ]

Gordon Brown, qui hésitait souvent dans le choix des mots, les lance désormais à la mitraillette. « Le plus grand intérêt national aujourd’hui, c’est la coopération internationale. » [DE la concurrence à coopération, tout est dans les mots à bobos ! ] Le Premier ministre britannique chante avec conviction la rengaine de l’année. Ne serait-ce que pour mieux mettre en valeur le prochain sommet du G20 qu’il va bientôt accueillir à Londres. Depuis la conférence de Washington en novembre dernier, ce club de pays qui représente 85 % de l’économie de la planète

est considéré

comme la seule instance valable de gouvernance mondiale. [considéré par qui ? pas moi en tous les cas, et pour vous qui c’est chargé de vous poser la question !] Certains participants veulent jeter le G8 aux oubliettes de l’histoire. Le FMI est trop lourd. La chancelière allemande propose un Conseil de sécurité économique aux Nations unies, sur le modèle du Conseil de sécurité, mais l’idée provoque le scepticisme jusque chez l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. Non, le bon niveau, c’est le G20. [Ah BON ?????] Il reflète l’économie planétaire d’aujourd’hui, avec de vieilles nations [celles qui ont mis le feu !] mais aussi de grands pays qui ont enfin trouvé la voie du développement [comme en chine ou aux Indes , 20 % de la population aux AS , et encore c’est large et la majorité cà trimer pour remplir nos paniers à dix balles vendus 10 fois leurs prix pour engraisser des LECLERC ET DES CONFORmistes euh !! conforamaaaaah ah ah ah ! ] - et sans lesquels il est devenu impossible de penser l’équilibre du monde. Mais parviendra-il à avancer, face aux égoïsmes nationaux ? Randi Zuckerberg, la jeune soeur du fondateur de Facebook, a posé une question sur le site communautaire : « Dans la crise actuelle, les pays doivent-ils protéger leurs produits nationaux ? » Sur les 20.000 avis exprimés en une demi-heure, il y a eu 60 % de « oui »...

Le mea culpa des financiers [PIN PON PIN PON ]

« Si nous en sommes là, c’est parce que nous nous sommes trop focalisés sur le profit. » [PIN PON PIN PON] C’est Henry Kravis (fortune personnelle : 5,5 milliards de dollars), le fondateur du fonds de « private equity » KKR, qui parle. Personne ne se frotte les yeux, personne ne s’étrangle. Il s’est vraiment passé quelque chose cette année à Davos dans la tête des maîtres du monde... Guy Ryder, le secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats, résume à sa manière : « Les certitudes qui avaient défini Davos ces dix dernières années se sont écroulées. Ce à quoi nous assistons, c’est à un effondrement de tout un système idéologique. » [ PIN PON PIN PON ]

Sans aller jusque-là, Stephen Green, chairman de HSBC, l’une des banques les moins touchées par la tempête financière, admet une crise des valeurs : « Jadis, il y avait une éthique de la finance. Un banquier n’avait qu’une parole. Puis nous avons dérivé vers une culture dans laquelle on considérait que, s’il y avait une transaction, c’est qu’il y avait un marché. Et peu importe si l’objet de la transaction était bien ou mal. » Et c’est ainsi que les « produits toxiques » ont proliféré... Les représentants de l’économie réelle ne s’en remettent pas : « Wall Street a infecté Main Street avec ses produits toxiques », s’emporte Indra Nooyi, PDG de Pepsico. Un autre industriel, John Neill, le patron d’Unipart, s’est fait applaudir en suggérant que les banquiers qui ont vendu ces produits soient punis de la même manière que les industriels qui mettent des produits toxiques sur le marché... « Comment a-t-on pu être aussi stupides ? », se sont demandés toute la semaine les banquiers à Davos. Du moins les rescapés.

Et si on réinventait le cerveau ? [PIN ECONO FICTION ON EON PATAPON]
Henry Markram parle d’une voix douce et posée. Ce quadragénaire israélien qui enseigne à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne raconte pourtant une histoire hallucinante. Il vante... les modèles. Pas les modèles économiques singulièrement décotés par les temps qui courent. Non, Markram, lui, s’intéresse à des objets encore plus étranges : les synapses et les neurones. Ce sont en quelque sorte les cerveaux du cerveau. Le chercheur a déjà modélisé un bout de cerveau avec un superordinateur de 8.000 processeurs. Il veut aller plus loin, modéliser le cerveau tout entier pour diagnostiquer les problèmes, fabriquer des médicaments adaptés, détecter les limites et les repousser. Vous rêvez d’être un grand violoniste alors que vous parvenez seulement à faire pleurer votre malheureux instrument et encore plus vos malheureux voisins ? Rien de plus simple, quelques clics d’ordinateur et on voit comment on peut améliorer ça. « En 2020, on pourra reconfigurer le cerveau. En 2030, vous pourrez acheter le modèle de votre cerveau, le rapporter à la maison sur votre ordinateur portable, jouer avec. » [ TOTAL REKALL avant l’heure !] Bienvenue dans l’ère du clonage virtuel ! Bien sûr, cet avenir qui allie Freud et Frankenstein peut faire frissonner. Mais il raconte un nouveau monde, et aussi une nouvelle économie. La médecine sur mesure. Le travail sur soi et non plus sur la nature. L’avancée par la combinaison de plusieurs disciplines - la biologie et les mathématiques, en l’occurrence. Une autre manière de sortir de la crise.

L’espoir de la croissance « verte »

Davos se pique d’écologie depuis longtemps. Mais ce Forum 2009 se voulait encore plus écolo que les autres. Il y a bien sûr la trace de l’Obamania palpable dans les couloirs du Palais des congrès. L’engagement du nouveau président américain en faveur de l’environnement, avec des dizaines de milliards de dollars à la clef, impressionne. « Dans les réunions, c’est toujours Obama le plus « vert » », témoigne l’ancien vice-président Al Gore. Il y a aussi des industriels qui rêvent à de gigantesques marchés. Tous ici s’en disent convaincus : la sortie de la crise financière passera par la lutte contre la crise environnementale. Un élu du Congrès américain propose de commencer par le vocabulaire : ne parlons plus de réchauffement (« warming »), mais de surchauffe (« overheating »). La révolution « verte » butera toutefois sur au moins deux obstacles. Le premier, c’est qu’elle fera des perdants. Le deuxième, c’est qu’il faut que les gouvernements fixent des normes et des plafonds pour que les acteurs privés puissent faire de l’argent - et donc investir. Tous les regards convergent ici vers le sommet de Copenhague, qui aura lieu en décembre. Sir Nicholas Stern, l’économiste anglais qui a piloté le fameux rapport sur la facture du réchauffement - pardon, de la surchauffe - climatique, estime que « 2009 aura été une bonne année... si un plan de relance « verte » est décidé à la réunion du G20 à Londres, s’il y a un accord à l’Organisation mondiale du commerce sur le cycle de Doha, et s’il y a un bon Copenhague ». Le vert est plus que jamais la couleur de l’espoir.

NICOLAS BARRÉ ET JEAN-MARC VITTORI, NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX.