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Ce n’est pas en tournant le dos à l’ennemi qu’on se bat le mieux !

6 février 2009, 16:21

Son discours, on le connait par avance : c’est la lutte de classe dans toute sa splendeur

C’est confirmé.

J’ai regardé hier soir et le débat ensuite.

J’ai sursauté quand NS a vivement réagi au mot de "rupture" prononcé par Pujadas. Pour NS c’est sans équivoque, "la rupture" qu’il souhaitait n’était pas une fin en soi, mais plutôt un moyen ayant pour objectif le "travail". Remettre au travail tous les salariés (trop fainéants peut-être ? les 35 h...) Et blabla et blabla. On connaît la suite.

Ca valait quand même le coup de regarder, pour constater que nous avons un "chef" (je ne peux toujours pas dire "président") très faiblard, qui réagit mal à la crise, crise inédite, dont il ne sait pas comment l’affronter, ses seuls arguments étant de continuer en rythme accéléré les réformes. Autant dire qu’on va droit dans le mur.

J’ai bien retenu qu’il se vantait que la crise était moindre chez nous (ouf, souriez), que pour les anglais ou les étasuniens. Ce qu’il vantait comme seul système politique valable voilà à peine quelques mois, il crache dedans aujourd’hui, sauf qu’il oublie de dire que si cette crise était arrivée deux ans plus tard, le temps de détruire tous nos acquis sociaux, nous serions dans la même merde que ces pays ultra-libéraux. Déjà qu’on est pas mal dans la m., imaginez si... Si c’est pas de la légèreté, si c’est pas un manque de capacité à savoir anticiper, comment faut-il traduire ?

En fait, hier soir, après l’avoir écouté (non pas sagement) nous débiter ses blabla qui démontrent qu’il cherche à gagner du temps sur le mécontentement général, plus qu’à venir au secours des familles, des salariés et chômeurs, des retraités, après avoir constaté que les journaleux avaient éludé certaines questions comme celle de la grève en Guadeloupe et en Martinique, pourtant départements français, (on crie au scandale ce matin à la radio) ou sur la question de la réforme du juge d’instruction, ou de l’augmentation du smig, de la grève des enseignants-chercheurs , mais aussi après l’avoir entendu lacher un minimum de lest concernant la règle des 3/3 sur les bénéfices, renvoyant dos à dos salariés et actionnaires, et confirmer que les patrons ont bien le droit de s’enrichir...

j’ai eu comme un déclic, une sorte de décharge électrique sur les neurones, j’ai eu la très nette impression qu’il s’en fichait pas mal que les Français soient dans la gadoue, qu’ils n’étaient pas sa priorité. Et ce qui me donne confirmation de ce que j’ai ressenti, je le trouve dans le débat avec Calvi. En effet, ce dernier affirme que NS aurait dit après son élection, en apparté : "que le plus dur c’est d’arriver au pouvoir, après c’est fastoche". Et Calvi de demander à la journaleuse Sylvie Pierre-Brossolette présente sur le plateau de confirmer, ce qu’elle a fait mais en grimaçant. (Attention siège éjectable).

Cette phrase inédite, en plus de sa mise en scène de son repas au "Fouquet’s" le soir de son élection, puis ses vacances sur yacht, jet privé, et joggins matinaux devant caméras, mettent en lumière son incroyable légèreté, son manque de capacité à gérer et anticiper les besoins d’un Etat, tout simplement parce qu’il est vide politiquement. La crise révèle l’ampleur des dégâts. Du pays, de son présent et avenir, il s’en tape comme de sa première couche-culotte. Il est là parce que sa situation représente l’accès au luxe, au fric (augmentation de 200 %) et au pouvoir sur les hommes (limogeages). Rien de plus. Il n’a aucune ambition pour la France et les Français qui tienne la route.

Ah j’oubliais, il se double de lâcheté, de manque de noblesse, quand il lâche sans la nommer MAM et son fichier Edvije. Heureusement qu’il était là pour rattraper le coup. A l’entendre, elle aurait monté ce projet dans son dos (et la feuille de route alors ?). Il a dit à plusieurs reprises qu’il ne mentait pas (MDR), qu’il disait toujours la vérité (reMDR). Je note aussi qu’il a manqué de tact et de respect quand il a fustigé à plusieurs reprises son prédécesseur Chirac, et qu’il a balancé quelques piques aux anciens premiers ministres, dont Raffarin me semble-t-il, pourtant de l’UMP. Ils apprécieront.

Non, aucune classe, Idem pour le décor, c’était trop vulgaire et mal assorti. A l’image du locataire de ces lieux ?