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Quelques réflexions sur le syndicalisme, les luttes, le secteur tertiaire privé, la politique et "l’exemp

4 mars 2009, 16:21, par Luis

Merci La Louve, encore une fois. Tout ce que tu as écrit ici est d’une lucidité exemplaire. Elle recoupe tout ce que j’ai pu vivre comme militant puis délégué syndical (CGT).

Aujourd’hui il faut RECONSTRUIRE à la base, la conscience de classe. En sachant que celle-ci ne progresse que par l’exemple et l’activité journalière des révolutionnaires au sein des travailleurs et fait un bond lorsque ce n’est plus possible pour la majortié de courber l’échine, de supporter.

En sachant que nous approchons de ce moment, mais que pour la généralisation de l’affrontement ne se termine pas par la barbarie autoritaire, voire le fascisme, il faut quadriller les lieux de travail de militants qui ont la confiance de leurs camarades, par leur honnêteté, par leurs valeurs de solidarité, par leurs tripes. Faut donc se bouger, vite !

On ne décide pas du soulèvement général, c’est le rythme de la crise du capitalisme, la plus grave par son extension géographique et sa profondeur aussi sans doute, qui en décidera.

Enfin LL a raison : il faut un débouché politique, donc avancer un projet de société alternatif au capitalisme (pas d’alternance électorale), le socialisme, qui apparait de plus en plus comme l’unique solution. Donc regrouper communistes déclarés ou de tripes, révolutionnaires et révoltés, sans le moindre dogmatisme. J’ai fait le pas du NPA, où mon expérience est utile et appréciée, où j’apprends aussi malgré l’âge, mais je respecte les autres engagements, pour autant que tous ayons la volonté d’aller plus loin que le NPA, le PC, LO, les libertaires et bien d’autres, vers le Parti de la Révolution.

PS : j’ai vécu ce moment de basculement de la conscience de classe, dans des luttes partielles débordant mon syndicat (pas par hazard !) et un Tous Ensemble en 68. Pas bp de côtés, la situation qui s’ouvre est bien meilleure. La bourgeoise perd les pédales dans la crise, entre autres parce que les réformistes n’encadrent plus les mouvements. C’est ce que confirment bien des luttes en France, et vérifie à autre échelle le mouvement sans concession et unitaire dans les Antilles. Et demain, grève générale à la Réunion. Courage, camarades. Le monde est avec vous !