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La Nation : un concept politico-juridique radicalement opposé à celui de dictature du prolétariat.

7 avril 2009, 11:50, par Roberto Ferrario

Roberto fais gaffe avec tes histoires de moustachus hein on s’embrouille

hehe ok je va faire gaffe même si "l’homme de la Léna" a une "barbichette"... ;-))

exacte : "il y a sans aucun doute un abîme entre l’URSS de Lénine et celle de Staline"

très intéressant de parle de "la critique léniniste du "chauvinisme grand russe" !"... merci

pour l’information et le débat sans prendre obligatoirement position voila quelques petites passage croustillant sur le teme de "la critique léniniste du "chauvinisme grand russe" !" :


"Lénine était convaincu que toute future union des États prolétariens devait être volontaire. C’est pourquoi les premières déclarations du nouveau pouvoir soviétique affirmaient que chaque territoire national avait le droit de déterminer son propre futur, "y compris la sécession".

Lénine déclarait : "Égratigner certains communistes et vous découvrirez des chauvins grand-russes". Lénine était inquiet du fait que 70% des membres du Parti étaient d’origine grand-russes, mais les pires "chauvins grand-russes" provenaient en réalité des minorités nationales de l’ancien Empire tsariste. Le premier d’entre eux n’était autre que le Géorgien Staline qui, en vertu de ses origines, avait été nommé Commissaire aux Nationalités après la Révolution d’Octobre. (...)"

(...) Lénine mourant et le Staline, ne suivaient pas seulement des chemins différents, mais qu’en fait, ils allaient dans des directions opposées. Il contredit tous ces commentateurs et prétendus historiens qui ont passé la dernière décennie à farfouiller dans les archives de l’ex-URSS pour tenter de prouver que c’est Lénine qui a mis sur pied l’appareil que Staline a, par la suite, raffiné et peaufiné. Il offre aussi une critique très claire de la faillite de la révolution et de ses causes — l’isolement du prolétariat russe, le combat contre l’impérialisme international et la terrible situation économique héritée de la guerre du Tsar. Et ensuite, Lénine continuait immédiatement par la dénonciation des actions de Staline :

Dans ces conditions, il est tout à fait naturel que « la liberté de sortir de l’union » qui nous sert de justification apparaisse comme une formule bureaucratique incapable de défendre les allogènes de Russie contre l’invasion du Russe authentique, du Grand-Russe, du chauvin, de ce gredin et de cet oppresseur qu’est au fond le bureaucrate russe typique. […] Avons-nous pris avec assez de soin des mesures pour défendre réellement les allogènes contre le typique argousin russe ? […] Je pense qu’un rôle fatal a été joué ici par la hâte de Staline et son goût pour l’administration, ainsi que son irritation contre le fameux « social nationalisme ». L’irritation joue généralement en politique un rôle des plus désastreux.

Ces paroles sont presque prophétiques de la conduite à venir de Staline dans laquelle le « dépit » vers, non seulement la Géorgie, mais aussi contre tous ses propres camarades avec qui il avait pu avoir des désaccords dans le passé, les mena par centaines, sinon par milliers à leur exécution dans les années 1930.(...)

(...)Lénine se fit une autocritique sévère pour ne pas avoir soutenu Radek. Il ne voulait pas répéter la même erreur maintenant. C’est pourquoi il termina — après avoir exigé le remplacement d’Ordjonikidze et après avoir blâmé principalement Staline et Dzerjinski — par un appel au ralliement pour le futur.

… Le préjudice que peut causer à notre État l’absence d’appareils nationaux unifiés avec l’appareil russe est infiniment, incommensurablement moindre que celui qui en résultera pour nous, pour toute l’Internationale, pour les centaines de millions d’hommes des peuples d’Asie, qui apparaîtront après nous sur l’avant-scène historique dans un proche avenir… Une chose est la nécessité de faire front tous ensemble contre les impérialistes d’Occident, défenseurs du monde capitaliste. Là il ne saurait y avoir de doute, et il est superflu d’ajouter que j’approuve absolument ces mesures. Autre chose est de nous engager nous-mêmes, fut-ce pour les questions de détail, dans des rapports impérialistes à l’égard des nationalités opprimées, en éveillant ainsi la suspicion sur la sincérité de nos principes, sur notre justification de principe de la lutte contre l’impérialisme. Or, la journée de demain, dans l’histoire mondiale, sera justement celle du réveil définitif des peuples opprimés par l’impérialisme et du commencement d’une longue et âpre bataille pour leur affranchissement.