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1er Mai : un enterrement de première classe

28 avril 2009, 18:35

LES MEDIAS PATRONAUX FEIGNENT ? de ne PAS etre INQUIETS :

“Les Français ne souhaitent pas la révolution”

Posted By admin On 28 avril 2009 @ 15:31 In crise, tension / malaise |

66% des Français pensent qu’il y a un risque d’explosion sociale dans les prochains mois. C’est énorme ?

Oui et non. D’abord, c’est un pronostic, pas un souhait. Ensuite, ils ne sont que 20 % à penser que ce risque est vraiment important. Près de la moitié pense que le risque est réel mais pas certain, ce qui relativise malgré tout le pessimisme des Français.

Il y a dix ans nous avions posé une question analogue. C’était juste après le mouvement des chômeurs qui réclamaient une prime de Noël, sous le gouvernement Jospin. A l’époque, nous étions en pleine croissance et la situation économique était solide. Résultat du sondage de 1998 : 64% des Français croyaient qu’il y avait un risque d’explosion sociale.

Nous sommes en 2009 dans la crise la plus grave depuis des décennies et le pourcentage n’a guère varié. Cela traduit un élément de notre culture.

Une certaine violence sociale est pourtant bien visible. N’est-ce pas un phénomène nouveau ?

Là encore, il faut se rappeler que la France a une tradition contestataire. En 1995, les grandes grèves ont bloqué le pays pendant un mois. Une bonne partie de la population faisait la grève par procuration et soutenait le mouvement. C’était un mouvement général.

Les autres mouvements qui ont suivi, comme le mouvement des chômeurs de 1998, les émeutes des banlieues en 2005 et le CPE l’année suivante, ne concernaient chacun qu’une petite partie de la population.

Aujourd’hui, il y a de l’inquiétude mais il n’y a pas une volonté de remettre en cause le système.

Le défilé du 1er mai est unitaire pour la première fois de son histoire. N’est-ce pas un symbole de la gravité de la situation ?

Le 1er mai est l’occasion de compter ses troupes. S’il y a beaucoup de monde dans la rue, ce qui est probable, le pouvoir sera obligé de bouger. C’est un bras de fer classique avec “clause de revoyure“. Mais je ne crois pas à un mouvement unifié dans toute la France, ni à une grève générale.

Il y a en revanche une vraie colère vis à vis des patrons et des abus de ces dernières années.

Nicolas Sarkozy s’est engagé à les encadrer. Si les réponses ne sont pas à la hauteur, cela peut avoir des conséquences graves.

Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l’Ifop.

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http://www.7h10.com/2009/04/28/les-francais-ne-souhaitent-pas-la-revolution/