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De l’usage des espions en temps de guerre

14 août 2009, 14:53, par himalove

Pour celles et ceux qui s’intéressent à "l’Art de la Guerre", je livre à leur sagacité un texte de Sun Tsu, intitulé "Racines de la Stratégie" :

"On ne peut obtenir de renseignements sur les dipositions de l’ennemi que par d’autres hommes. D’où l’usage des espions, parmi lesquels il faut distinguer cinq catégories : les espions locaux, internes, convertis, condamnés, survivants.

Quand ces cinq sortes d’espions sont au travail, personne ne peut découvrir le système secret. C’est ce qu’on appelle ’manipuler tous les fils’. C’est la faculté la plus précieuse de l’Empereur.

Par espions locaux, on entend employer les services des habitants d’une région.

Employer les espions internes, c’est faire usage des fonctionnaires de l’ennemi.

Avoir des espions convertis, c’est s’emparer des espions de l’ennemi pour les utiliser à nos propres fins.

On peut parler d’espions condamnés pour qualifier ceux qui font ouvertement certaines choses dans le dessein de tromper et de permettre à nos propres espions de l’apprendre et de le signaler à l’ennemi.

Les espions survivants, ce sont ceux qui rapportent les nouvelles du camp ennemi.

Aussi n’y a-t-il personne dans toute l’armée avec qui il faille entretenir des relations plus étroites qu’avec les espions. Personne ne devrait être plus libéralement récompensé.

Il n’est pas d’autre entreprise où il faille conserver un plus grand secret. On ne peut employer utilement les espions sans une certaine sagacité intuitive.

L’ennemi connaît dans ces cinq variétés le but que s’est fixé l’espion.

Et cette connaissance, il n’a pu la livrer tout d’abord que de l’espion converti."

Bien que Clotilde REISS entre difficilement, dans une de ces catégories, développées par le génial Tsun Tsu, on peut penser que l’Iran use publiquement de cette jeune femme comme "d’une espionne convertie" afin d’inciter les vrais espions, à la solde de la France, à travailler discrètement pour eux.

C’est pourquoi il importe tant à l’état français de la récupérer, dans une débauche d’argents et de publicité.

Car si le gouvernement, dans le cas présent, laissait tomber REISS comme il le fait souvent, par ailleurs, le réseau d’information, mis en place péniblement par les occidentaux, dans les classes dominantes, risquerait de s’effondrer.

La bourgeoisie iranienne, très proche de Clotilde REISS, ne comprendrait pas pourquoi l’état français ne fait pas tout pour la libérer.

L’arrestation, l’auto-critique public de la jeune lectrice d’Ispahan qui confirme les pensées du gouvernement en place sont déjà en soi un échec pour la France, mais pas encore la ruine...

La plus grande victoire, pour Tsun Tsu, est celle qu’on obtient sans combattre.

Un souffle de vent devrait suffire à faire courber votre ennemi.

La formule a été reprise par Mao qui déclarait toujours que "le cerveau doit commander au fusil".

Chose que les primates de l’OTAN et leurs services spéciaux, entichés d’armes et de technologie, ont oublié.