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On ne va quand même pas pleurer...

30 août 2009, 20:29

Que tu le veuilles ou non, Benny Lévy est devenu sioniste après l’attentat palestinien de Münich contre des sportifs israéliens et après la trahison de Mao qui s’allie à l’impérialisme américain, ces événenents ayant lieu tous deux en 1972, et la dissolution de la GP peu après ; la trahison de Mao en février et l’attentat en septembre. L’ordre d’arrivée de ces deux événements a son importance, car Mao attire ceux qui le suivent vers l’américanisme et ensuite l’attentat de Münich est utilisé par la propagande sioniste pour sensibiliser les juifs au sionisme. Donc, dans l’ordre : tout d’abord Benny Lévy est subitement invité par Mao à devenir pro-américain (ce qui sert d’enclume), or les Américains sont pro-israéliens, puis l’attentat de Münich vient servir de marteau ; Benny Lévy n’a pas su résister.

Que beaucoup de juifs révolutionnaires soient restés antisionistes après ces événements de 1972 est une évidence ; c’est en tout cas vrai à la Ligue où, d’après Krivine lui-même, la direction était principalement juive. À La Ligue, les Juifs révolutionnaires sont effectivement restés antisionistes, mais il ne faut pas généraliser ce fait à la Gauche Prolétarienne.

Tout d’abord une remarque : aucun juif révolutionnaire appartenant à la direction de la Ligue des années 1970 n’a fini rabbin en Israël, contrairement à Benny Lévy le grand chef de la GP.

Ensuite et surtout, il était bien plus facile à un Juif révolutionnaire appartenant à la direction de la Ligue de rester antisioniste qu’à un dirigeant juif de la GP. En effet, les liens en le sionisme et l’impérialisme américain sont connus au point qu’on parle souvent d’impérialisme américano-sioniste. Or justement, Mao a fait alliance avec l’impérialisme américain en 1972. Donc un dirigeant maoiste juif qui suit Mao dans cette dérive a franchement bien peu de chance de ne pas devenir sioniste, surtout quand arrive ensuite l’attentat de Münich. Mais justement, la Ligue n’était en rien maoiste et combattait même cette idéologie et n’a en rien subit l’influence d’un Mao devenant pro-américain à la fin de sa vie. C’était donc bien plus facile pour les dirigeants juifs de la Ligue de ne pas tomber dans le piège du sionisme que pour les dirigeants juifs de la GP.

De plus ce qui a facilité les choses à la Ligue pour ne pas tomber dans le piège du sionisme, c’est qu’à la Ligue, il y avait des théoriciens tandis qu’à la GP la théorie était reléguée aux oubliettes.