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LES NAUFRAGEURS DE LA VOIE LACTEE

22 septembre 2009, 16:43, par joshuadu34

la séparation petits/gros existe... et oui, mais où donc peut-elle bien passer quand même les gros subissent les attaques directes du capitalisme ? Cette impression d’appartenir à la bourgeoisie, de faire parti du "dessus du panier" est tronquée ! Leurs semblables, à ces gros, ce sont nous, les prolétaires, et surement pas le monde de la phynance... Cette impression de bourgeoisie disparait, avec la paupérisation du monde agricole... Devons nous, nous qui avons besoin de la totalité de nos forces pour faire tomber les barrières, et pour faire tomber un capitalisme qui, ne revons pas, ne tombera pas seul, pas, en tous cas, sans avoir atteind le point de non retour pour l’humanité, maintenir ces barrières ?

D’autres avant ont connu cette situation... Que pense aujourd’hui le monde enseignant de sa position dominante d’il y a un siècle ? De son ex appartenance à "l’élite" ?

Tous suivent le chemin, et, même s’il est sur que les petits sont les premiers à subir la violence du capitalisme, on ne peut pas dire que les gros sont épargnés... Comment, dès lors, ne pas comprendre leur colère face à un monde qu’ils croyaient être le leur et qui se révèle, pour eux, un enemi ? Alors, sûr, la misère d’un paysan qui, malgré une somme de travail importante, ne vie même plus de son labeur est révoltante, mais quoi d’étonnant là dedans ? Je ne pense pas, à lire les témoignages ici, que ceux qui viennent sur ces pages soient si peu au fait des écrits d’un Marx... Alors, franchement, qu’y a t’il de surprenant à constater cette exploitation ainsi que la colère qui y est liée ? Et est-ce la solution que de tout faire pour scinder le mouvement ?

Pour moi, le débat est tronqué dès l’instant, déjà, où une différenciation est faite, mais aussi dès l’instant où seule la sainte image, domaine du capitalisme dans lequel il excelle, est préférée à la vraie lutte ! Jeter, distribuer, vendre (un peu capitaliste, ça, non ?), même à bas prix, et trouver dans les bras des dirigeants de Danone, une épaule sur laquelle pleurer, est-ce là la solution ??? A vous d’y réflechir, mais, franchement, plutôt que de faire le jeu du capitalisme et entrer dans sa ronde, en condamnant les actions violentes, pourquoi justement laisser la main à ceux qui trompent votre mouvement ? Si je pense que ceux qui se jettent aux pieds des dirigeants de Danone sont de fiéfés cons, je pense que le dialogue avec eux est préférable à l’exclusion, que vous ne gagnerez de toutes façon pas en ne tentant pas de ralier ceux qui peuvent se tromper à votre action.

Encore une fois, la recherche du politiquement correct pollue totalement votre action ! Et c’est même ce qui la condamne d’avance !!! Et condamner une action de LUTTE, faisant ainsi le jeu des puissants et de leurs chiens médiatiques, c’est accepter, dès le début de votre action, la mort de celle-ci et le compromis forcément perdant (pour vous) / gagnant (pour ceux qui sont responsables de votre situation)...

Votre situation n’est, au fond, pas très différente de celle vécue dans une entreprise qui délocalise... Vous (nous) êtes (sommes) victimes d’un système qui marche sur la tête et met l’individu au service de la société, au service du pouvoir et au service de l’argent. Tant que nous ne lutterons pas pour inverser ça, la lutte est perdue !!! Alors, peut-être est-il temps de réflechir à ça, mais aussi de le porter ! La lutte des conti, la lutte des pêcheurs, les luttes contre une exploitation permettant un monde esclavagiste, qui ne nous laisse pas plus que la possibilité de survivre sont-elles foncièrement différentes de la votre ? Une lutte commune est peut-être à mettre en place, non ? Toujours est-il que cette lutte ne peut, en aucun cas, être le fait d’une quantité négligeable, pour le capital, d’individus !

Je sais qu’il est agaçant, pour vous, de constater que ce ne sont pas les plus "à plaindre" qui gueulent le plus (enfin, c’est l’impression que donnent vos coms), mais n’est-ce pas le moment, justement, de vous servir de leur colère pour leur ouvrir les yeux ? Et n’est-ce pas le moment d’étendre le mouvement et de cesser le corporatisme qui tue systématiquement les mouvements ?

Tiens, au fait, la poste aussi est en grève...