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Élections régionales, stratégie & avenir du PCF, classes et capitalisme (+ extrait Poulantzas)

18 mars 2010, 10:15, par Roberto Ferrario

Et voila... je trouve le "fameux" article de Jérôme Leroy membre active du "Front de Gauche" ou il demande de rétablir le service militaire obligatoire...

La premier remarque que me fait froid au dos... c’est que le plus grand fervent défenseur au rétablissement du service militaire obligatoire sont justement les faf du FN et tous les groupuscules neo-nazi... (bientôt on doit imagine que le FdG va même demande le rétablissement de la peine de mort...)

Tous les visions de société nationaliste et "défenseur" des valeurs de la patrie (bien sur bourgeoise...) passe par le concept que un corps arme doit existe au service des intérêts du capital et le fait que les membres du FdG, PCF en tette (par tradition historique...) fasse de ca un des ses projet de société n’est pas surprenant...

Apres la deuxième guerre mondiale on a confondu volontairement certaine chemin pour arrive au "socialisme"...les ordre sont arrivé de Moscou pour tous les diffèrent brigades des "partisan" de la résistance communistes dans les diffèrent pays libéré de l’Europe occidental passant par les état majeur de partis communistes... été le suivant, "dépose les armes et intégré tous les corps d’armes, police incluse..."

Le but "officiel" mais pas pour autan "débile" été que on pouvez les "contrôlé" de l’intérieur, le but réel été bien un autre... empêché cout que cout la révolution dans certaine pays... l’Italie et Grèce en particulier ou les nombres, les structures et l’organisation des "combattant de la résistance" pouvez donne a pense de pouvoir crée des état socialiste...

De la ca découle toute une théorie "malsaine" et "schizophrénique", (que, entre autre, ouvre tous le chemin a la social-démocratie...) pour arrivé a pense que pour change la société on "inverse" les étapes révolutionnaire...

Primo pour arrive a une "société socialiste" la premier étape c’est de défendre la nation actuelle (donc fondamentalement bourgeoise...) et de suite... défendre le valeur de la patrie, l’importance de la citoyenneté, et le dogme de la redistribution de la richesse sous forme de aide sociale et garanti a l’emploi, dans cet même société sans pense de la change radicalement et dans un façon "socialiste"....etc etc etc... pour arrive a la fin de démontré que on peux arrivé a obtenir des avancé sociale sans passe par un phase pre-révolutionnaire et donc détruisant tout l’importance de comprendre la phase clairement transitoire d’une révolution en arme que débouche a une instauration de le prémisse d’une société socialiste (difficile pour moi développé plus, deux raison trop long et faible maîtrise de la langue française... je me excuse, je fait se que je peux...)

C’est sur que vue dans cet façon la volonté de se considéré les "vrai défenseur" de la paix sociale dans cet société actuelle est très fort, la phrase utilise par Jérôme Leroy bien masque par le rôle "social" de pacificateur des conflit de classe (entre autre un très bizarre rôle, au lieu de amplifié les tension social on essaie de faire les pompiers au service du capital... mais bon on avance...) donc la phrase en question : "Sauf que l’on peut penser que si le service militaire avait encore existé en 2005, il est fort probable que la révolte des quartiers cette année-là, n’ait pas eu lieu ou pas avec une telle ampleur" dénote sans ambiguïté l’effort de défendre, pas seulement un concept très bourgeoise de la société, mais pire encore de défendre l’existence elle même de cet société, renvoient a la poubelle de l’histoire touts idée, ou volonté, ou espoir de arrivé, juste de imagine la possibilité de voir un jour un autre type de société...

C’est sans doute un de point le plus "déterminant" du concept social-démocrate que a envahi tous les partis communistes dans l’Europe occidental juste après la libération, mais sans surprise on peux admettre que tous ca découle de un concept "nationaliste" loin, très loin, du concept de solidarité internationaliste entre les peuples... que par exemple a débouche a l’entre des chars soviétiques a Prague le 20 août 1968...

To be continued...

RF


http://www.causeur.fr/le-service-militaire-obligatoire,5854

Le service militaire obligatoire

de Jérôme Leroy

Pour tous, sans condition, et vite

Publié le 2 mars 2010 à 10h22

La caserne ? C’était la vie de château, mon adjudant !

Bien sûr, il était devenu inégalitaire. Bien sûr, le fils du prolo, le jeune chômeur, le gars de la campagne jamais sorti de son trou allaient perdre des mois à balayer des casernes en Picardie, tandis que les étudiants, les futurs cadres, les apprentis profs, eux, trouvaient le moyen, la plupart du temps très légalement d’ailleurs, de lui échapper. Et d’aller faire leur période en coopération dans des villes aux ciels bleus et aux filles à la peau sombre, dans des entreprises amies de papa ou de tonton pour perfectionner, aux frais de la nation, leurs aptitudes de futur licencieur économique, sans compter ceux qu’on envoya, à une époque, et là ce fut le ministère de l’éducation nationale qui se frotta budgétairement les mains, remplacer les surveillants dans les zones d’éducation prioritaire.

Lui, c’était le service militaire.

Il a disparu le 28 mai 1996, sous Chirac. C’est drôle, tout de même, de se dire que c’est sous la présidence d’un gaulliste, le dernier peut-être, et qui confia récemment dans ses Mémoires avoir été dépucelé dans un bordel d’Alger alors qu’il était un jeune lieutenant “fanamili”, que l’on doit cette disparition dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences sur la société française.

Bien sûr, nous dira-t-on, l’époque avait changé. La levée en masse de toute une classe d’âge n’était plus de saison. A l’Est, il n’y avait plus de danger, on ne risquait plus un beau matin de se retrouver avec des patrouilles de spetnatz sur nos lignes arrière, terrorisant le paysan limougeaud et faisant sauter des stations services, dispersant les femmes et violant le bétail, à moins que ce ne fût l’inverse, c’est si loin désormais…

Bien sûr, cette grosse machine aussi lourde à gérer que le baccalauréat qui forçait à équiper, nourrir et loger des centaines de milliers de garçons, chaque année, en plein jaillissement hormonal et avec des appétits commaques coûtait beaucoup trop cher.

Bien sûr, l’avenir était aux forces d’action rapide, comme on disait. Aux forces spéciales, comme on dit maintenant.

Bien sûr, la jeunesse avait d’autres choses à faire que de perdre douze mois, puis dix sous les drapeaux. Et la jeunesse, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, sinon ce ne serait pas la jeunesse, de se réjouir et de vérifier sur les calendriers du renoncement si l’on serait ou non du dernier contingent. Parce que, n’est-ce pas, ce serait trop bête d’être celui qui, pour la dernière fois, ferait ses trois jours, pour la dernière fois ferait ses classes avec le boulanger, le fils de médecin, le futur avocat, le mécanicien, le cas social, enfin toute cette France qui se côtoyait ne serait-ce que les quelques semaines, où on lui apprenait à tirer au FAMAS, à marcher dans la nuit avec les 17,5 kilos règlementaires du paquetage et à descendre en rappel les vieux murs d’un fort Vauban.

Bien sûr, bien sûr.

Sauf que la République coupa à cette occasion elle-même sa première jambe. Est-ce que toutes ces économies dont on nous parla tellement, d’ailleurs, furent transférées pour soigner la seconde jambe, déjà bien gangrenée, à savoir l’école laïque et obligatoire ? Il ne semble pas, si l’on en juge par l’état de la belle outragée qui perd ses fonctionnaires par dizaines de milliers et que la violence gagne alors qu’elle perd l’art de transmettre.

Sauf que la République a mis son sort entre les mains de prétoriens surentraînés et qu’on ne sait jamais. Un putsch, c’est vite arrivé. On fait la guerre dans des territoires lointains (tiens, au hasard, prenons l’Afghanistan), on a l’impression de la faire pour rien ou d’être plus ou moins trahi ou oublié par les autorités civiles et, vlan, un quarteron de généraux a ses vapeurs. C’est arrivé, vous savez, et il n’y a pas si longtemps.

En 1961, à Alger, on peut raisonnablement penser que, s’il n’y avait pas eu d’appelés, simple biffins ou officiers, pour écouter les transistors dans les chambrées et refuser de bouger, les paras auraient sauté sur Paris et l’on se serait retrouvé avec une dictature militaire de type méditerranéen, c’est-à-dire méchante comme l’espagnole et incompétente comme la grecque, mais qui se serait accrochée au pouvoir avec la bénédiction des Américains qui auraient eu un vassal de plus pour la guerre froide.

Sauf que le service militaire avait encore un peu, oh un tout petit peu, mais un tout petit peu quand même, une vraie vocation à la fois sociale et assimilationniste. On oubliait, quoiqu’on en dise, la couleur, l’origine, la religion. Un uniforme c’est toujours un uniforme et rien ne ressemble plus à une paire de rangers qu’une autre paire de rangers, surtout quand elle donne des ampoules identiques au futur routier kabyle qui aide le futur agent des impôts auvergnat à retirer les siennes.

Sauf que l’on peut penser que si le service militaire avait encore existé en 2005, il est fort probable que la révolte des quartiers cette année-là, n’ait pas eu lieu ou pas avec une telle ampleur. Ces mois-là, passés sous les drapeaux, on affectait de les trouver idiots, on pestait, il n’empêche qu’ils nous donnaient, presque malgré nous, ce sentiment indispensable d’appartenir à la même communauté de destin, ou faisons simple et basta le politiquement correct, au même pays.

Et puis, comme on disait à gauche (enfin la gauche républicaine), c’était tout de même l’armée du peuple, l’héritière des soldats de l’an II, et il n’y avait pas de raison de laisser à la bourgeoisie le monopole des armes. Il y en avait même qui poussaient le vice à lire Marx dans leur chambre de futur officier de réserve.

Maintenant, l’armée est devenue une entreprise comme les autres. Elle recrute et la dernière campagne publicitaire de l’armée de terre a beaucoup fait parler, surtout quand on a su que cette campagne faisait principalement mouche dans les quartiers difficiles, chez nos jeunes compatriotes relégués.

Je ne sais pas comment il faut interpréter ce phénomène. Je trouve qu’il y a quelque chose d’un peu triste à se dire que l’armée apparaît à ces jeunes gens des banlieues comme l’unique perspective professionnelle. Je n’aimerais pas, par exemple, l’idée d’une armée française s’américanisant et envoyant ses minorités ethniques se faire trouer la peau dans des opérations extérieures en échanges d’études payées ou d’un boulot assuré.

De même qu’il était assez malsain pour la République de ne plus avoir, au moins quelques temps, sa jeunesse, toute sa jeunesse, sous ses drapeaux, de même il est tout aussi malsain de penser que Marianne ferait reposer uniquement sa politique extérieure sur ceux de ses enfants qu’elle a été le moins capable d’aimer.

Alors rétablissons le service national. Et vite.