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10 SEPTEMBRE, POUR NOS RETRAITES : GREVE GENERALE

Publie le mardi 9 juillet 2013 par Open-Publishing
10 commentaires

Inquiétudes, amertume et colère ne cessent de grandir parmi nous… salariés, jeunes, privés d’emploi, retraités.

Télécharger l’affiche pour le 10 septembre
Les salaires, les minima sociaux et les pensions stagnent ou régressent. Le chômage continue sa hausse insupportable. Nos conditions de travail se dégradent. La jeunesse galère de petits boulots en sales boulots. La perspective d’une retraite bien méritée et d’une reconnaissance de la pénibilité au travail s’éloignent... Nous vivons de plus en plus mal l’aggravation des inégalités, l’intensification de la précarité et de la misère.

Pendant que le gouvernement abdique chaque jour davantage face aux marchés financiers, le patronat en réclame toujours plus... De nouveau, c’est à nos retraites qu’il veut s’en prendre aujourd’hui pour réduire le coût du travail, faire éclater notre système de sécurité sociale fondé sur la répartition des richesses créées par le travail.

Chaque jour confirme l’urgence de notre intervention ensemble et de plus en plus nombreux pour que ça change vraiment et durablement.

Dans de nombreuses entreprises ou services, la résignation et la soumission tant espérées par le patronat et le gouvernement se traduisent, bien au contraire et avec raison, par des luttes.

La prise de conscience grandit peu à peu que, sans l’action collective, sans l’irruption du monde du travail sur la scène du social, rien ne pourra changer en positif.

La CGT, avec d’autres organisations syndicales en France et en Europe, considère qu’une rupture est nécessaire pour réorienter les politiques sociales et économiques, et renouer avec la croissance, la création de richesses pour une autre répartition.

Le travail que les salariés produisent à tous les niveaux, dans tous les secteurs et dans toute leur diversité crée des biens et produits utiles à tous. Il permet aux entreprises françaises de dégager des marges financières, qui même si elles accusent un fléchissement du fait de la crise, doivent pouvoir financer les investissements, l’augmentation des salaires, l’emploi et nos systèmes solidaires de protection sociale : la retraite, la santé, la famille, l’assurance chômage.

Aujourd’hui les moyens de relance de l’économie sont captés par les actionnaires dont les dividendes ne cessent d’augmenter au détriment de la rémunération du travail et des investissements nécessaires pour développer les entreprises. Le patronat vient d’obtenir 20 milliards de crédit d’impôts portant ainsi à 200 milliards les aides publiques aux entreprises qui font défaut au budget de l’état. Malgré cela, l’industrie continue de détruire des emplois, et les mécanismes d’exonérations de cotisations sociales entretiennent la non reconnaissance des qualifications des salariés.

L’État employeur n’est pas en reste. Les services publics se dégradent et ne parviennent plus à répondre aux besoins sociaux, pendant que les personnels subissent de plein fouet les coupes sombres budgétaires depuis des années.

On ne pourra pas parler de compétitivité sans porter l’enjeu de la qualité et de l’efficacité du et au travail. Il ne peut pas y avoir ni qualité, ni efficacité sans libertés, sans démocratie au travail, sans nouveaux droits des salariés pour intervenir sur les choix de gestion et l’organisation du travail.

Pour cela, la CGT fait des propositions concrètes et les met en débat auprès de vous :

Le travail n’est pas un coût, c’est une richesse !

Exigeons une autre répartition des richesses, pour le salaires, à commencer par le Smic, pour les retraites, pour le droit à la santé et notre protection sociale.

Pour sortir de la crise, le maintien et le développement des activités et de l’emploi industriel, la reconquête des politiques publiques, des services et de l’emploi publics sont impérieux et nécessaires.

Pour sécuriser le travail et les salariés, gagnons un statut du travail salarié et une sécurité sociale professionnelle, constitués d’un socle de droits attachés à la personne, transférables et garantis collectivement.

Pour une réforme ambitieuse du système de retraite par répartition, avec un âge d’ouverture des droits dès 60 ans, la prise en compte de la pénibilité, un niveau de pension d’au moins 75 % du salaire, garantissons son financement solidaire fondé sur le travail.

Durant tout l’été, la CGT ira à la rencontre des salariés, sur tout le territoire (voir notre site dédié).

Pour que ça change vraiment, la CGT est disponible pour construire avec vous, la construction des mobilisations nécessaires. Pour que ça change vraiment, la seule alternative c’est d’agir tous ensemble dans l’unité et le rassemblement le plus large dès la rentrée.

C’est pourquoi, la CGT vous propose de décider très nombreux, d’une première journée d’action unitaire, de grève et de manifestations le 10 septembre 2013. (voir le communiqué intersyndical CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires du 8 juillet)

LA CRISE C’EST EUX ! LA SOLUTION C’EST NOUS ! TOUTES ET TOUS ENSEMBLE !

Messages

  • pour connaitre davantages de choses sur ce dossier, voici une petite serie d’articles et de PPS exclusivement sur les retraites :

    http://2ccr.unblog.fr/category/retraites/

  • Et après, on fait quoi ? La routine se poursuivra ? On manifeste une demi-journée, on rentre se coucher, terminé ? Les Révolutions Arabes on connaît pas ! Je ne suis pas un fervent des copiages mais force est de reconnaître que seules les manifs. à répétitions peuvent aboutir ! Alors si on continue sur cette routine ancienne au constat de peu de monde dans la rue il ne faudra pas s’étonner ! Ou un sursaut toujours possible à faire pression sur nos Dirigeants Syndicaux vers de nouvelles initiatives pour enfin faire aboutir nos revendications sans faux-fuyants !!! ?

  • Je suis d’accord avec Joannés et 78. Il faut l’arrêt total du travail et l’occupation de la rue 24/24 jusqu’a l’obtention du socialisme à la Française.

  • "ouverture des droits dès 60 ans" qu’est-ce que cela veut dire ? pas la retraite obligatoire à 60 ans pour tous il me semble.
    Rien sur les annuités non plus.
    Pour entraîner les salariés sur un mouvement de contestation il faut que les mots d’ordre soient clairs.
    Avant les mots d’ordre étaient clairs en 2003 et 2010 mais assez vite abandonnés par les directions syndicales...
    Alors commencer une grève en sachant que les directions ont déjà actés les reculs de 2003 et 2010 et bientôt la régression de 2013...
    Non, non et non ! faire une ou deux manifs pour que LEPAON et les autres aillent se pavaner devant les cameras et dans les ministères basta !
    Seuls des comités de grève locaux coordonnés au niveau national afin de bloquer le pays au niveau transports et énergie peuvent combattre les attaques libérales avec une chance de réussite...bon là je rêve peut-être.
    Entre résignation des salariés et fausse lutte des directions syndicales, l’avenir ne va pas dans le sens de la révolte... une conséquence des défaites de 2003 et 2010.
    A moins que...le mouvement échappe aux syndicats, les lycéens et étudiants s’y mettent...bref la part imprévisible de toute révolte ou révolution.

  • A voir tous ces commentaires, je me sens moins seul. J’espère que cela reflète l’état d’esprit général. Toutes les victoires sociales ne se sont pas gagnées sur une journée de grève avec 10 à 15 % de participation.
    Il faut que le secteur public paralyse la France car dans le privé mis à part les grosses boites il n’y a guère de marge de manœuvre. Le capitalisme peut contrairement aux travailleurs devenir féroce si l’on touche à ses intérêts.
    Il faut bien garder à l’esprit que tout ce que le capitalisme gagne, c’est le sang et la sueur des travailleurs. Tout ce que le salarié gagne, c’est le juste retour de son travail.
    Il ne faut pas rêver, tout va être mis en oeuvre pour casser la lutte, syndicats compris.
    Alors si le peuple se soulève, je rentrerai également en résistance. Et je pèse mes mots en utilisant le terme résistance avec tout ce qu’il évoque historiquement.
    La finance et le capitalisme sont nos pires ennemis. Combattons les comme le nazisme a été combattu car ils font autant de victimes qu’une guerre sinon plus.

    • Oui le capitalisme peut devenir féroce et même pire , tyrannique, fasciste ! Qui niera que le capitalisme Allemand ne fut pas ruiné de la page hitlérienne ? Et hélas ! sa mascarade de démocratie fut crédible dans la population et l’est encore chez certains Communistes tentant la preuve de l’expérience malheureuse des pays d’Europe de l’Est ! La crise économique perdurant le capitalisme aura de plus de mal à convaincre qu’il est l’avenir de l’Humanité, avec ses charrettes d’exclus qui s’allongent jour après jour !!!