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11 Novembre. Cette mémoire officielle qui force la Première Guerre mondiale à légitimer le présent...

par Antoine (Montpellier)

Publie le vendredi 11 novembre 2016 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
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De la nécessité de "démanteler les mythologies, surtout lorsque celles-ci servent à colmater les brèches d’un ordre établi illégitime"

Si la commémoration de la bataille de Verdun (1916) suscite divers discours et analyses, domine un discours mémoriel officiel qui mérite de faire l’objet d’un examen critique. C’est ce à quoi s’emploie Dimitri Fasfalis dans ce texte, qui esquisse les contours d’une mémoire critique ou d’une contre-mémoire de l’événement.

Le cycle commémoratif du Centenaire de la Première Guerre mondiale est relancé aujourd’hui avec l’anniversaire du 21 février 1916, date à laquelle débutait il y a cent ans l’offensive allemande lors de la bataille de Verdun (février-décembre 1916). Consacrée pendant la guerre elle-même comme la bataille la plus importante côté français, Verdun, tout comme la bataille de la Somme (juillet-novembre 1916), fera, semble-t-il, de 2016 l’année par excellence des commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale en France.

Nous assistons donc aujourd’hui à un retour dans l’espace public d’un discours mémoriel officiel qui appelle une critique de l’usage apologétique de la Première Guerre mondiale par l’État. Cela n’est pas sans rappeler le malaise exprimé par Enzo Traverso regardant les images de Dick Cheney, Tony Blair, Silvio Berlusconi et Vladimir Poutine, à Auschwitz lors des commémorations du soixantième anniversaire de sa libération en 2005.1 Pourtant, une telle critique est difficile à trouver jusqu’à présent dans les publications et les interventions publiques des penseurs critiques. Cliquer ici

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