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11 Novembre:Putains de GUERRES, PETAIN de merde...

par Alain Chancogne

Publie le mercredi 11 novembre 2015 par Alain Chancogne - Open-Publishing
15 commentaires

Avertissement

On dira que je suis un antisocialiste "primaire" Alors que je fais des efforts continus pour accéder au stade"supérieur".
Cependant rappeler le jour ou on commémore la Grande BOUCHERIE qui fit 19 millions de morts, que Mitterrand jusuqu’en 91 faisiat déposer une gerbe sur la tombe de celui qui fut un des donneurs d’ordre pour qu’on FUSILLE les "poilus" refusant de se faire hâcher menu pour le CAPITAL, c’est simplement entretenir le devoir de MEMOIRE...

Donc, ce billet à la mémoire des FUSILLES pour l’exemple

Je cite ici un document officiel

Histoire et mémoires des mutineries de 1917

Documents distribués aux élèves

 : La question des origines de l’insoumission

Lettre d’un soldat de la 5e Compagnie (3e RI, 5e DI) à sa femme (1917)
« 

 Je vais vous dire que nous avons refusé de monter en ligne mardi soir, nous n’avons pas voulu marcher. nous nous sommes mis presque en grève, et beaucoup d’autres régiments ont fait comme nous Quand j’irai en " perm "je vous raconterai cela mieux Ils nous prennent pour des bêtes, nous font marcher comme cela et pas grand chose à manger, et encore se faire casser la figure pour rien, on aurait monté à l’attaque, il en serait resté moitié et on n’aurait pas avancé pour cela. Peut-être que vous ne recevrez pas ma lettre, ils vont peut-être les ouvrir et celles où l’on raconte ce qui se passe, ils vont les garder ou les brûler Moi je m’en moque, j’en ai assez de leur guerre... »

Lettre d’un soldat de la 7e compagnie du 36e R.I., conservée au contrôle postal

Un tract datant de 1917, signé par des soldats appartenant à 10 régiments différents.

« Camarades, souvenez-vous de Craonne, Verdun, Somme, où nos frères sont restés. Camarades aux Armées ! Camarades ! Au nom de tous les camarades qui ont déjà signé pour obtenir la cessation des hostilités à la fin de juillet, nous venons vous prier de vous joindre à nous pour obtenir ce résultat et arrêter ce carnage, cette guerre qui a pour but premier d’enrichir le capitaliste et de détruire la classe ouvrière. Nous tiendrons les tranchées jusqu’à cette époque pour empêcher l’ennemi d’avancer. Passée cette date, nous déposerons les armes.
Transmettre aux RI dont vous avez l’adresse de leurs secteurs.
Camarades, unissons-nous tous pour aboutir à rétablir la classe ouvrière.
Debout ! L’heure est sonnée. Debout ! »

Témoignages cités par Guy Pedroncini, Les mutineries de 1917, Paris, P.U.F., 1967 (réed. 1999)

La Chanson de Craonne

« Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la r’lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu’un qui s’avance,
C’est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui tombe,
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes…

C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c’est pas la mêm’ chose.
Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués,
F’raient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendr’ leurs biens, car nous n’avons rien,
Nous autr’s, les pauvr’s purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là. »

Documents 2 : Qui étaient les mutinés de 1917 ? La réponse des historiens Guy Pedroncini et Jean-Pierre Azéma.

« De 30 à 40 000 mutins ou manifestants ont remué l’armée française. 10 % d’entre eux sont passés devant les Conseils de Guerre. De ces hommes, nous connaissons l’essentiel. Ils venaient de la France entière (...) Ils venaient de tous les âges de la vie puisqu’ils étaient nés entre 1869 et 1900. C’est dire que les soldats mutinés n’appartenaient ni à une région déterminée, ni à la jeunesse. (...) Quant à prétendre, comme de nombreux généraux, que les mutineries étaient le fait des mauvaises têtes, des récidivistes des Conseils de Guerre ou des tribunaux civils, il ne semble pas que cette explication résiste à l’examen du casier judiciaire des condamnés. Pour les condamnés à mort, 60 % n’avaient jamais été traduits en justice, civile ou militaire. »
Guy PEDRONCINI, Les mutineries de 1917, Paris, P.U.F., 1967 (réed. 1999

La conclusion à ANATOLE FRANCE dass la letttre à CACHIN, publiée dans l4humanité du 18 juillet 1922 cité ici :

https://fr.wikisource.org/wiki/On_croit_mourir_pour_la_patrie...

On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels

àA ne JAMAIS OUBLIER en ces heures ou Syriens , Irakiens, palestiniens meurent sous les bombes du CAPITAL

Alain Chancogne

NOTE

MITTERAND PETAIN :
REf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_et_l%27extr%C3%AAme_droite

extraits

Sympathisant du colonel François de La Rocque, il adhère aux Volontaires nationaux, organisation de jeunesse des Croix-de-feu en 1934. Cette adhésion à la vision de La Rocque durera entre un et trois ans3. Néanmoins, il n’adhère pas au Parti social français, fondé après la dissolution des ligues en 1936.

Le 1er février 1935, François Mitterrand participe à la manifestation de l’Action française contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français  » (plus connu sous le nom réducteur de manifestation contre « l’invasion métèque »).


il reçoit la Francisque
gallique en mars-avril 194329,30,31,32. Pour recevoir cette distinction honorifique, il est parrainé par deux membres de la Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet du maréchal Pétain, et Simon Arbellot)1

En 1995, il déclare à Jean d’Ormesson à propos de l’affaire Bousquet : « Vous constatez là l’influence puissante et nocive du lobby juif en France »


L’hommage à PETAIN

endant la présidence de François Mitterrand, elle est fleurie( la tombe..A.C)
le 22 septembre 1984 (jour de la rencontre avec le chancelier Helmut Kohl à Verdun)54,52 , puis le 15 juin 1986 (70e anniversaire de la bataille de Verdun), puis chaque 11 novembre entre 1987 et 1992

réaction de ’historien André Kaspi,

« Le Pétain collaborateur de 1940-1944 n’a pu égarer les Français et en convaincre bon nombre de le suivre que parce qu’il bénéficiait du prestige du Pétain de 1914-1918. L’un n’aurait pas existé sans l’autre57 ».

NOTRE 11 NOVEMBRE, loin de la Marseiillaise"officielle" :

https://www.youtube.com/watch?v=z-yRaEYQNQs

Portfolio

Messages

  • ¨Pour bien comprendre l’état d’esprit de beaucoup en 14 il faut bien savoir que TOUTE une génération avait été élévée dans un esprit de revanche,ce qui explique une certaine euphorie les premiers mois de 14.
    j’ai eu un oncle qui "fit " le chemin des dames,il me racontait que son propre pére en apprenant les désertions lui dit :
    je préfère te voir mort qu’au falot .
    Ainsi même un papa souhaitait voir son fils mort plutôt que le voir passer au tribunal militaire pour désertion.

  • On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels

    À cet effet, nous ne manquerons pas de lire :

    14-18 la grande guerre des classes

    http://www.aden.be/index.php?aden=14-18-la-grande-guerre-des-classes

    L’interview de l’auteur Jacques Pauwels :
    http://www.marx.be/fr/content/1914-1918%C2%A0-la-grande-guerre-des-classes

    Un compte rendu de lecture du bouquin : https://dissidences.hypotheses.org/6205

    • Extrait de l’interview de Jacques R Pauwel pour le site belge Solidaire

      Pourquoi les socialistes ont-ils viré de bord ?

      Jacques R. Pauwels : Jusqu’en 1914, la plupart des socialistes étaient encore révolutionnaires en théorie, mais plus dans la pratique. Ils avaient travaillé au sein du système à des améliorations et à des réformes : il y avait un peu plus de démocratie, on avait élargi le droit de vote, les semaines de travail étaient moins longues... Progressivement, les socialistes estimèrent que les choses commençaient à aller mieux. Avec les bienfaits du colonialisme – faire travailler les noirs –, les travailleurs d’ici pouvaient être un peu mieux payés. De nombreux socialistes y voyaient donc un avantage. C’est ainsi que naquit ce que Lénine a appelé l’aristocratie ouvrière. Pour les simples travailleurs, les choses allaient mieux. « Faut-il encore faire la révolution ? », pensaient de nombreux socialistes. « Les choses vont plutôt bien comme cela, non ? ».

      Les dirigeants socialistes sont devenus de plus en plus bourgeois, ils faisaient partie du système. Le 21 juillet, ils ont pu aller serrer les mains au château...

      Attention, tous n’étaient pas ainsi ! En Allemagne, il y avait des social-démocrates restés farouchement hostiles à la guerre, tout comme Lénine en Russie. Mais la majorité s’était assez embourgeoisée. Le sociologue allemand Robert Michels a étudié le SPD allemand à partir du début du XIXe siècle. La conclusion, c’est qu’une hiérarchie bourgeoise s’était développée au sein du parti ouvrier allemand. À terme, la direction du parti aurait eu bien trop à perdre avec une révolution. Ils voulaient ne pas perdre les bonnes choses qu’ils avaient obtenues. Finalement, ils se sont rangés du côté de la guerre.

      Juste avant la guerre, les socialistes allemands s’étaient réunis avec le socialiste français Jaurès, entre autres, pour se prononcer contre la guerre. Mais le lendemain, ils ont finalement tout de même approuvé les crédits de guerre.

      L’interview complète est ici : http://lepcf.fr/1914-1918-la-grande-guerre-des

    • Et surtout les carnets de guerre du caporal Louis Barthas, découverts dans un grenier occitan en 78, publiés, 4 fois, depuis par Maspéro...J’ai trouvé ce trésor l’autre jour dans un étalage de bouquiniste, extraordinaire..

    • Évidemment. Barthas c’est une pièce de collection. Je me le suis procuré dès sa parution. Il m’a d’ailleurs servi à illustrer un papier pour un mag, il y a quelques années.

    • J’ai retrouvé mon papier avec le bouquin de Barthas. Si tu veux le lire : http://dl.free.fr/q6LUwkTHA

    • La musique qui marche au pas cela ne me regarde pas.

      surtout celle de 14 18 !

    • Tu as mal lu ce papier d’un mag généraliste tout public. Je ne m’adressais pas à des militants. Et si j’avais accentué ce papier, il n’aurait pas passer la censure de l’éditeur.
      Dans le chapô du txt :« Les soldats français c’étaient les poilus, véritable chair à canon livrée aux mains de généraux qui n’avaient que peu de considération pour la vie humaine. »
      puis en page 3 : « Des soldats ennemis qui fraternisent » avec une citation des carnets de Barthas et je conclus sur Barthas : « Louis Barthas souligne un fait essentiel. Ces hommes, qu’ils soient français, allemands, n’avaient qu’une seule envie : rentrer chez eux et vivre en paix ! »
      L’interview de Lazare Ponticelli : « Cette guerre, on ne savait pas pourquoi on la faisait. On se battait contre des gens comme nous... » « On ne voulait pas faire la guerre, on nous a obligé à la faire sans qu’on sache pourquoi », en effet, toute désobéissance conduisait au mieux « de Verdun à Cayenne » au pire valait le peloton d’exécution.
      page 4 : « Qui sont les fusillés pour l’exemple ? »
      L’encadré : lettre d’adieu de Jean Quinault

    • oui NOCTURNE aussi comme BRASSENS qui chantait "le jour du 14 juillet je reste dans mon lit douillet ..." je fais de même le 11 NOVEMBRE ...

      QUELLE SALOPERIE LA GUERRE

      richard PALAO

    • Et cet encadré en première page :
      « La guerre est faite dans l’intérêt de quelques-uns. Les profits sont ramassés par une poignée, tandis que la masse paie les impôts. Quelques hommes obtiennent la gloire, pendant que les mêmes donnent leurs fils comme nourriture aux champs de bataille... À mesure que nous approfondissons mieux les choses, nous comprenons mieux ce que signifie ce patriotisme mercenaire et comment il existe des gens qui se cachent derrière le masque du patriotisme pour s’emplir les poches ».

      Bryan, ministre des affaires étrangères des États-Unis.
      (New York Times, 18 mai 1913).

    • MERCI ARNOLD , on peut aussi lire une livre que notre instit de la classe du certif nous avait fait découvrir et qui le faisait pleurer lorsqu’il nous en lisait des extraits et qui raconte le quotidien des poilus dans les tranchées , bouleversant :

      LES CROIX DE BOIS de ROLAND DORGELES

      RICHARD PALAO

    • Sur Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914-1918 sur le site Smolny (collectif des introuvables du mouvement ouvrier) :

      ici : http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=674

  • UN onze novembre dont on parlera..PEU

     Dédié s’il me lit à LAURENT LEVY qui aconnu la souffrance d’un papa dont les enfants, ila Lévy, 19 ans, et sa soeur Alma, 16 ans, ont été renvoyées en octobre 2003 du lycée Henri-Wallon d’Aubervillier
    Parce que deux iou trois salopards de laïcards intégristes ( par ailleurs membre de L.O..) furent de minables supplétifs à tout ce que ce pays compte de racistes anti-arabes et islamophobes. ;

    voir

    http://www.20minutes.fr/paris/25722-20040218-paris-lila-levy-renvoyee-d-un-lycee-a-cause-de-son-foulard-publie-un-livre-avec-sa-soeur

     A Laurent LEVY ce camarade , qui est de ceux que mes attaques contre LE FDG, "ensemble" et autres Autain, irritent , mais avec lequel j’ai (entre autres) un point commun :

    Nos Mères risquèrent leur vie pour qu’aujourd’hui nous puissions polémiquer.

    la mienne avit 19 ans et un futur casse couilles du net de 18 mois à protéger..

    La MAMAN de Laurent.L fut de ce 11 NOVEMBRE 40...,

    Avec mon amitié

    http://www.humanite.fr/11-novembre-1940-un-defi-au-nazisme

    Pierre LANGEVIN explique :

    Témoignage. Ce jour là, des milliers de jeunes défient les nazis sur les Champs-Elysées, notamment sous l’impulsion des lycéens et étudiants communistes. Parmi eux, un élève de 14 ans, Bernard Langevin, qui témoigne aujourd’hui sur cette éclatante manifestation de résistance.

    .

    Nous nous sommes retrouvés au métro Champs-Élysées-Clemenceau

    *À six copains d’Henri-IV, nous avons remonté le trottoir de gauche, vers l’Étoile, en scandant  : «  Libérez Langevin  !  » Cela s’est mis soudain à crier. La foule a reflué et nous nous sommes sauvés en courant, sans être rattrapés par les «  voltigeurs  » allemands en motos sur les trottoirs, qui, à ce qu’on m’a dit après, ont blessé des manifestants. Épisode amusant  : dans le métro, à l’entrée du quai, les poinçonneurs de la TCRP avaient préparé des tickets poinçonnés qu’ils remettaient à chacun. Ainsi, ils participaient de l’esprit patriotique, solidaires des jeunes, tout en demeurant dans la légalité. Impossible pour eux d’imaginer un voyageur dans le métropolitain sans ticket régulièrement poinçonné  !

    Quelles furent les suites  ?

    Bernard Langevin. Dans les jours qui ont suivi, le lycée est resté ouvert. Plus tard, en 1942, nous avons observé la soudaine disparition de certains professeurs. Plus de prof de maths – c’était Paul Labérenne. Puis plus de prof d’histoire-géo – c’était Émile Tersen – puis, pour les copains de philo, plus de prof du jour au lendemain – c’était René Maublanc, passé lui aussi dans la clandestinité. Par bonheur, aucun d’eux n’a été pris. Quant à moi, je suis véritablement entré en résistance plus tard, avec mon cousin Michel. Comme dans les Trois Mousquetaires, nous formions un «  triangle  » à quatre, avec Pagès et Durand. Au Front national, mon responsable, je l’ai identifié à la Libération, était Jean Poperen. C’est avec les mêmes, en juin 1943, que j’ai été arrêté à Paris par la police française. En plus du matériel national, nous fabriquions des tracts avec une imprimerie d’enfant. Maman (Wige Langevin, dessinatrice, fille de l’affichiste révolutionnaire Jules Grandjouan) nous avait appris la linogravure, et nous avions réalisé un très joli tract «  Français, ne pars pas en Allemagne  !  » Ce matériel d’amateur, saisi lors de la perquisition, nous a sans doute sauvés, car nous avons pu plaider, vu notre très jeune âge, que nous n’appartenions à aucun mouvement. Emmenés à la préfecture de police, nous avons suivi le parcours habituel  : la Santé, puis la prison des Tourelles.

    Mais, par un heureux concours de circonstances, le juge, Achille Olmi, et le directeur de la prison étaient résistants. Vu les faibles charges retenues, le juge a signé une mise en liberté provisoire (et quelques jours plus tard, pour mes copains)  : «  Langevin, je te libère… Mais ne rentre pas chez toi.  »

    Le lendemain, la police revenait me cueillir à la maison, mais trop tard.

    merci, CAMARADES qui n’intéressez ni RMC, ni RTL ,i France 2, ni BFM...
    Ni quelques imbéciles décrétant que tout communiste ne fut résistant qu’en apprenant l’invasion de l’URSS...le 22 juin 1941..

    Ce soir les téloches nous montreront le "neveu" de TONTON ( Hollande) et le président d’un parti qui sous le nom de RPR , eut comme membre du Cté .Cal, Maurice PAPON-et qui aujourd’hui essaie de rafler à Eva -marine LE PEN, un électorat nostalgique de VICHY, , se serrer la louche "républicaine" et "patriote"
    Beurk !

  • 11 novembre 1918 : ce que disaient l’Humanité et la CGT

    Dès le déclenchement de la Première Guerre mondiale, après l’assassinat de Jean Jaurès, dirigeant du parti socialiste qui prônait la paix, les socialistes et la CGT -sauf un minorité autour du journal la Vie Ouvrière de Pierre Monatte- adhèrent à l’Union sacrée avec la droite et le patronat bellicistes.

    Pour la CGT, son Comité confédéral national, organisme de direction formé des responsables des unions départementales et des fédérations, par la voix de Léon Jouhaux, secrétaire général, affirme en cette été 1914 : Maintenant que la guerre est déclarée, le CCN rapelle aux groupements ouvriers que la besogne utile et impérieuse de l’heure, c’est l’organisation de la solidarité pour défendre la France.

    La SFIO, le parti socialiste d’alors, donne 3 ministres et bientôt 4 au gouvernement. Le mouvement ouvrier, représenté à cette époque par les socialistes et la CGT, sombre dans la collaboration de classe.

    Si la guerre prend fin en ce 11 novembre 1918, l’Armistice consacre aussi la victoire des impérialismes français, britannique et américain et le partage du monde à leurs façons, découpage colonial dont on mesure encore les répercussions dramatiques aujourd’hui.

    Dans son édition du 12 novembre 1918, l’Humanité journal socialiste salue la victoire et la république allemande, comme la république universelle.

    Sur la même page, au nom de son Comité confédéral national, la CGT s’exprime ainsi : « Au prolétariat organisé. La CGT salue l’évènement de la république allemande.

    Cet évènement historique doit marquer la fin du règne de la force et ouvrir l’ère de la réconciliation des peuples.

    L’acte révolutionnaire du peuple allemand fixe l’attitude des classes ouvrières des pays de l’Entente qui doivent exiger de leurs gouvernements, aujourd’hui plus encore qu’hier, que la paix se fasse sur le principe de la liberté des peuples à se déterminer eux-mêmes. (...)

    Un devoir incombe aux prolétariats des pays de l’Entente : s’opposer à tout entraînement chauvin et ne pas permettre que, sous prétexte de "maintenir l’ordre", les forces militaires alliées agissent contre les régimes nouveaux que les peuples de la Russie, de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie se sont, au prix de sacrifices, librement donnés.

    Cela, nous en avons la certitude, la puissante Internationale ouvrière, enfin reconstituée, saura l’obtenir. (...) »

    Ces déclarations des socialistes français demeureront un vœu pieu. En Allemagne, les socialistes au gouvernement brisent par le sang et la prison l’élan révolutionnaire débuté en 1917. En Russie, ils s’allient avec les forces contre-révolutionnaires et les armées alliées qui ont envahi le pays. Bientôt, ils défendront en France les guerres coloniales. En 1921, la majorité des congressistes de la SFIO optent pour la création du PCF. Léon Blum dirigera « la vieille maison » qu’est la SFIO.

    Dans la CGT, en 1918, par souci d’unité, les minoritaires, dont le nombre s’est amplifié au cours de la guerre, ne souhaitent pas remettre en cause la position de la CGT durant l’Union sacrée. Cela ne tiendra pas et adviendra la scission en 1922 entre réformistes et courant révolutionnaire, la CGT pour les premiers et la CGTU pour le second.

    Depuis, les réformistes sont toujours dans le même camp, que ce soit en politique ou dans le syndicalisme. Ceux qui se disent ne pas être de ce bord-là, feraient bien de se remémorer cette partie de l’histoire sociale de la France.

    Et l’Internationale ouvrière, devenue l’Internationale socialiste, existe toujours. Elle fédère tous les partis socialistes, qu’ils soient seuls au gouvernement comme en France, ou alliés au pouvoir avec la droite comme en Allemagne, ou dans l’opposition après avoir fait une politique de droite lorsqu’ils étaient aux affaires comme en Grande-Bretagne ou en Espagne.

    Source : http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2015/11/11-novembre-1918-ce-que-disaient-l-humanite-et-la-cgt.html

  • Les fusillés pour l’exemple, les soldats coloniaux et leur « enrôlement ».

    Les discours politiques et médiatiques à l’occasion de la commémoration de l’armistice font toujours apparaître au moins trois angles morts :

     Le silence assourdissant sur les mutineries de soldats,
     Le mutisme généralisé sur les conditions de recrutements des « tirailleurs » issus des colonies,
     L’absence de référence aux modalités d’utilisation de ces soldats coloniaux.
    Ces angles morts non exhaustifs sont au service d’une conclusion mensongère assénée en permanence : l’Europe c’est la paix.

    Le silence médiatique permet de classer la question, mais pas sur votre Radio. Avec Said Bouamama, on parle de patriotisme, d’union sacrée . . . . . .

    « La paix a besoin de militaires (François Hollande)
    « La guerre, c’est un massacre de pauvres gens qui ne se connaissent pas, qui se massacrent au profit de gens qui se connaissent, mais ne se massacrent pas ». (Paul Valéry)

    Une heure d’émission sur Radio Campus Lille ce jour, à écouter sur http://www.campuslille.com/index.php/entry/1914-1918-A-propos-des-silences-m%C3%A9diatiques

    A PROPOS DES FUSILLÉS POUR L’EXEMPLE
    Durant le Premier conflit mondial de 1914 – 1918, qui fit des millions de morts sur les champs de bataille et les tranchées, il existe aussi un crime barbare qui vit exécuter par leur propre armée des milliers de soldats dont le seul crime avait été d’être terrorisé par la violence meurtrière des combats et des armements. Messes, bénédictions, prières et confessions... ne changèrent rien à cette barbarie. Bien au contraire.

    Les historiens estiment à :
     639 Fusillés pour l’exemple en France
     256 Fusillés pour le Royaume-Uni
     23 pour le Canada
     26 pour l’Irlande
     5 pour la Nouvelle-Zélande
     12 pour la Belgique
     50 pour l’Allemagne
     800 pour l’Italie
    . . . . . . . . . . . .
    LES SOLDATS ET TRAVAILLEURS COLONIAUX EN 14 18 

    À l’époque coloniale, les forces françaises sont réparties en trois grands ensembles distincts : l’armée métropolitaine, les troupes coloniales (la Coloniale) et l’Armée d’Afrique qui dépendent d’un seul état-major général.

    Dans la terminologie militaire, les Troupes coloniales désignent les troupes « indigènes », hors Afrique du Nord, et métropolitaines appartenant aux anciennes formations de Marines (« marsouins » de l’infanterie et « bigors » de l’artillerie), qui fusionnent en 1900 pour former l’« Armée coloniale ». Ces troupes se distinguent donc des troupes d’Afrique du Nord, « indigènes » (Tirailleurs, Spahis...) et européennes (Zouaves, Chasseurs d’Afrique, Légion étrangère...), qui forment l’Armée d’Afrique (19e Corps d’Armée) provenaient essentiellement des DOM d’Algérie.Certains régiments étant mixtes regroupant des juifs,des chrétiens et des musulmans comme les zouaves ou les tirailleurs..

    Cependant, lors de la Première Guerre mondiale, la mobilisation d’un grand nombre de troupes « indigènes » provenant de toutes les parties de l’Empire fit que le langage commun confondit les appartenances et qualifia de « troupes coloniales » toutes les troupes d’outre-mer (Indigènes de l’Armée coloniale et de l’Armée d’Afrique), à l’exception des soldats d’origine européenne.

    On peut estimer que l’Empire français a fourni, en quatre années de guerre, entre 550 000 et 600 000 « indigènes » à la « mère-patrie », dont 450 000 vinrent combattre en Europe ; environ 270 000 mobilisés, dont 190 000 combattants, étaient des Maghrébins, 180 000 mobilisés, dont 134 000 combattants, des « tirailleurs sénégalais » ; les autres venant de toutes les parties de l’Empire, de Madagascar, de l’Indochine, de l’Océanie et de la Côte des Somalis[3].

    Les « indigènes » représentent ainsi 7% des 8 410 000 mobilisés de l’armée française mais près de 15% des effectifs combattants[4]. Ils sont affectés très majoritairement dans les régiments de tirailleurs. La proportions de Français au sein des régiments de Tirailleurs nord-africains est d’environ 20 % et un peu moins dans les bataillons de sénégalais.
    . . . . . . . . . . . . . . .

    L’an dernier nous avions reçu Jacques Pauwels à propos de son livre : 1914 1918 La grande guerre des classes
    A écouter ici http://www.campuslille.com/index.php/entry/jacques-r-pauwels-en-direct-sur-radio-campus-lille-ce-samedi-25-octobre-a-12h
    Amicalement,
    André