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14.000 policiers pour G.W.Bush ... et 100.000 manifestants

Publie le mercredi 19 novembre 2003 par Open-Publishing

Police et manifestants anti-guerre se préparaient mardi à l’arrivée dans la soirée du président américain George W. Bush.

Le planning pour mardi soir était plutôt tranquille. Accueilli par le prince Charles à l’aéroport, le couple présidentiel devait se rendre en hélicoptère à Buckingham Palace où il ne devait être reçu officiellement que mercredi matin par la reine (...)

La police métropolitaine de Londres a mobilisé 14.000 policiers, soit trois fois plus que prévu pour les quatre jours de cette visite d’Etat. Ils sont tellement nombreux d’ailleurs que le procès d’un meurtrier d’enfants a dû être suspendu mardi, faute de policiers pour l’escorte...
La Coalition Stop the War ( http://www.stopwar.org.uk/ ) , l’un des principaux artisans des manifestations quotidiennes prévues, a également réévalué ses prévisions pour le grand défilé de jeudi : 100.000 personnes sont attendues, et non plus 60.000. Petite victoire, le cortège a obtenu le feu vert de la police pour entrer dans le quartier de Whitehall, où se trouvent les principaux édifices gouvernementaux, et défiler devant le Parlement et les bureaux de Tony Blair (...)

De son côté, le maire de Londres, Ken Livingstone, qui qualifiait lundi Bush de "plus grande menace à la vie sur cette planète que nous ayons probablement jamais vue", s’en est pris à l’aspect financier de la visite : elle coûterait deux livres sterling à chaque Londonien (près de trois euros). "Je pense que la majorité des Londoniens seraient heureux de donner quatre livres pour qu’il ne vienne pas", a déclaré le maire qui a prévu une réception des anti-guerre mercredi à l’hôtel de ville.

En tout cas, pour un citoyen britannique ordinaire, Azmat Begg, cette visite est aussi l’occasion de demander la libération de son fils, détenu à Guantanamo. Le sujet est délicat, et les Britanniques furieux de la détention de neuf de leurs concitoyens soupçonnés de terrorisme dans cette "zone grise juridique" instaurée par Washington sur son enclave cubaine. "Je demande seulement la justice, je demande seulement les droits de l’homme", a déclaré M. Begg, devant la presse. Avec LONDRES (AP)

Le site : http://www.stopwar.org.uk/