Accueil > 20 ANS DEJA ET ENCORE D’ACTUALITE !
20 ANS DEJA ET ENCORE D’ACTUALITE !
par LE BRIS RENE
Publie le dimanche 11 décembre 2016 par LE BRIS RENE - Open-PublishingLettre hebdo de René N° 35
NOEL : RAPPEL D’UN COLLOQUE SOLIDAIRE
EN JUIN 1996 !
Le 8 Juin 1996, j’ai été invité à un colloque organisé par les CEMEA
sur le thème : " Partir en vacances, un droit pour tous, un enjeu actuel ".
Une table ronde fut mise en place et j’ai donc fait une intervention au nom
de la CGT mais avec l’assentiment de Sud-PTT et de la CFDT.
En voici quelques extraits :
" un symbole significatif : il y a une semaine, des centaines de milliers
de personnes, parents et enfants de toute origine communautaire, défilaient
à Wasingthon pour crier leur exigence : LES ENFANTS SONT NOTRE
AVENIR.
Sujet de cette colère collective, les effets dévastateurs de la précarité au
travail, de la mobilité fonctionnelle, de la violence quotidienne !
Autre symbole, en ce moment même se tient la conférence générale annuelle
du Bureau International du Travail à Genève : c’est le ministre du travail
des Emirats Arabes Unis qui a été désigné pour présider cette conférence,
ce pays au système féodal qui n’a approuvé que moins d’une dizaine des
180 conventions internationales du BIT !
Pourquoi évoquer ceci ? C’est que, comme la lutte contre l’échec scolaire,
nous ne pourrons avancer qualitativement sur le DROIT AUX VACANCES,
soixante ans après 1936, que si nous changeons réellement les modalités
d’existence de nos concitoyens(nes). ...
AINSI, à l’époque, Yann LAURENS , responsable de la programmation
culturelle du comité d’entreprise de Renault Rueil Malmaison , après
avoir fait le constat du glissement de la gestion des CE vers le privé,
expliquait : " il a été toujours été plus facile de " refourguer " certaines
activités à des professionnels qui proposent des prestations de qualité à
des prix raisonnables correspondant aux orientations éducatives et
pédagogiques des CE. CE N’EST PLUS VRAI AUJOURD’HUI car
le marché est devenu féroce et redoutable ... 1996 ! Et de poser la
question, suivante : " Peut-on réinventer, redéfinir de nouvelles règles,
de nouveaux critères pour orienter le marché afin que celui-ci ne
conduise plus à créer de nouvelles exclusions et à vider de leur sens
toutes les structures associatives qui ont vu le jour après guerre ?
Nous avons vu cette évolution aux PTT avec la séparation de la
Poste et de France Télécom malgré à l’époque des promesses de
Paul Quilès et maintenant avec le fonctionnement des COS à
La Poste !
L’activité sociale a le choix soit de s’introduire dans un processus
de marchandisation avec management et donc perte des valeurs
sociales et éducatives, soit de résister et de revendiquer
L’ACCESSIBILITE DES PLUS DEMUNIS aux vacances !
Seulement voilà, depuis plus de 20 ans, nous connaissons la gestion
des grandes entreprises à flux tendu, qu’elles soient d’Etat ou privé,
les restrictions budgétaires, l’adaptation de l’être humain à la
seconde près aux gains de productivité induits par les nouvelles
technologies désorganisant les vies des familles et les conditions
de travail, l’augmentation considérable des temps partiels, la
transformation d’emplois qualifiés payés au SMIC pour soi-disant
zéro chômeur de longue durée, comme à Colombelles dans le
Calvados, niant ainsi la qualification et la formation des
salariés, d’où une augmentation très forte des pauvres dans notre
pays !
Alors lorsque nous voyons les programmes de Fillon et de Macron,
quand on a vu celui appliqué par Valls et Sapin, oui le choix des
candidats(tes) aux prochaines élections seront décisives !
Nous pouvons être sûr que des sceptiques loin d’être apolitiques
vont rétorquer : mais vous, que proposez vous ?
Et bah, revenons en 1996 !
... * faire évoluer la loi qui stipule que le budget des activités
sociales et culturelles doit avoir pour seuls bénéficiaires
les salariés de l’entreprise et donc ouvrir aux salariés
privés d’emploi et aux FNE.
* accès aux activités sociales et culturelles aux organismes
à économie sociale de leurs choix pour les salariés des
PME et autres sans CE avec participation obligatoire des
employeurs au financement des organismes choisis.
* TVA à 5,5 % pour les organismes de vacances d’économie
sociale concernant les factures de crédits éducatifs et les
travaux d’entretien et de rénovation des locaux.
* Accès aux prestations sociales et aux organismes sociaux
de leur choix aux travailleurs sous contrat quelque soit
le nombre d’heures de travail effectuées.
En 2016, il faudrait aller plus loin en réquisitionnant des
structures pour permettre à des familles de connaître
de vrais vacances ! Il y a certaines périodes de l’année
où des structures de vacances sont loin de remplir !
Cela aurait pour avantage de créer des emplois !
Des structures comme LES KARELLIS permettaient
même aux enfants d’éviter des coupures de scolarité !
Le sieur Arsène du journal gratuit de ’ Tendance Ouest ’
se met à bander car des citoyens(nes) laissent des écharpes
pour résister aux grands froids : il appelle ça de la solidarité,
j’appelle ça de la honte d’en arriver là dans un pays aussi riche
que la France. C’est donc bien un partage du travail, les 32 heures
qu’il faut imposer au patronat et à l’Etat pour que les gens ne dorment
pas dehors, de l’application de la loi sur la réquisition des logements vides !
Et quel effarement que d’apprendre que les restos du coeur ont
maintenant des directeurs de ressources humaines :
pauvre Coluche à qui on vole son combat pour le bien être de
tous ! Et que dire des étudiants(tes) qui ne prennent qu’un repas
sur deux, quand ce n’est pas se prostituer ! en 2016 !
Joyeuses fêtes nous disent tous les grandes surfaces qui savent
que Noël est avant tout la fête des enfants, une occasion de
repas de famille, de tolérance et de partage. Mais là encore
les sentiments de fraternité et l’obsession mercantile ne sont
pas du même monde ! Bonnes fêtes à tous !
René LE BRIS - Canalblog - 11.12.2016