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5,32 euros : Une caissière de Carrefour licenciée pour ne pas avoir scanné un pack de bières
Publie le jeudi 28 janvier 2016 par Open-Publishing4 commentaires
Une employée d’un supermarché des Yvelines a reçu une lettre de licenciement pour une erreur de caisse d’un peu plus de 5 euros. La direction a invoqué un « comportement frauduleux » avant de proposer, ce jeudi soir, sa réintégration.
Il manquait 5,32 euros dans la caisse. Vanessa V., 37 ans, caissière au supermarché Carrefour Market de Mézières-sur-Seine (Yvelines) a reçu un courrier lui annonçant son licenciement pour faute grave. Motif : le 22 décembre dernier, peu avant 20 heures, elle n’a pas scanné un pack de bière d’une valeur de 5,02 euros ainsi que deux sacs en plastique de 15 centimes chacun. Soit un total de 5,32 euros.
Sa hiérarchie l’accuse d’avoir volontairement fraudé. Vanessa V. reconnaît un « oubli » et adresse successivement deux lettres d’excuses à son employeur. « Il s’agit d’une simple erreur d’inattention due à la fatigue et à mon traitement médicamenteux lourd », écrit cette femme, handicapée à 80 % par une sclérose en plaques, dans un des courriers que Le Figaro a pu consulter.
Ses deux lettres restent sans réponse. Après une mise à pied d’un mois, elle est licenciée. Selon le courrier que s’est procuré Le Figaro, daté du 18 janvier dernier, le directeur du magasin juge qu’elle n’a « pas respecté la procédure qui (lui) a été indiquée par (sa) hiérarchie ». L’accusant de « manquement grave », il dénonce un « comportement frauduleux » et « inacceptable ». Contactée par Le Figaro, la direction du Carrefour Market de Mézières-sur-Seine n’a pas voulu réagir.
Le soupçon d’un règlement de compte syndical
Vanessa V. a décidé de saisir le conseil des prud’hommes, avec l’aide de Michel Forestier, défenseur syndical CGT local. Interrogé par Le Figaro, ce dernier estime qu’elle est la victime d’un bras de fer entre la direction du supermarché et le syndicat : « Vanessa cumulait une vingtaine de CDD depuis septembre 2012, date à laquelle elle a débuté son emploi. En octobre 2015, le directeur ne lui donnait toujours pas de CDI, avec trois semaines de dépassement, alors la loi prévoit du délai de 48 heures. C’est grâce à la CGT qu’elle a fini par avoir son CDI. » Cet appui des délégués syndicaux apporté à l’employée aurait été très mal perçu par le directeur du Carrefour Market : « Il a promis oralement qu’au premier faux pas, elle serait renvoyée », assure Michel Forestier.
Le syndicaliste insiste sur le caractère abusif et disproportionné de l’affaire : « Vanessa n’a pas pu frauder, car elle était sous vidéo-surveillance, et l’information des caisses remonte automatiquement à la direction. » D’autant que le supermarché n’a perdu aucun centime : « Le vigile, en voyant qu’elle avait oublié de scanner des produits, a demandé au client d’aller à l’accueil pour les rembourser immédiatement. Le préjudice pour l’employeur est donc de zéro ! » explique Michel Forestier au Figaro.
En revanche, le prix payé par l’employée est considérable : « Elle n’a pas reçu de salaire depuis le début de sa mise à pied le 22 décembre. Alors qu’elle a besoin de cet emploi pour vivre. En termes d’arbitraire, c’est sans précédent ! » affirme le défenseur syndical, qui se fait fort d’obtenir gain de cause auprès des prud’hommes.
La direction nationale de Carrefour, qui dit avoir appris l’affaire par la presse, « regrette cet incident et recherche des solutions », a précisé une source proche du groupe. Sur son compte Twitter, Carrefour France annonçait ce jeudi soir, que la direction du magasin de Mézières-sur-Seine allait proposer à Vanessa V. sa réintégration dans l’entreprise.
Messages
1. 5,32 euros : Une caissière de Carrefour licenciée pour ne pas avoir scanné un pack de bières, 29 janvier 2016, 09:37
Dans quel monde formidable ont vit ! S’en prendre à une femme handicapée par la sclérose en plaque qui a le courage de travailler pour ne pas être à la charge de la société. Voila comment on la remercie. Et on vit ça sous un gouvernement soit disant de gauche qui laisse faire, et en plus veut casser le code du travail. C’est à vomir. Ces petits cheffaillons de merde mériteraient une bonne triquée. Et honte à ce gouvernement qui laisse condamner les goodyear à 9 mois de prison ferme.
2. 5,32 euros : Une caissière de Carrefour licenciée pour ne pas avoir scanné un pack de bières, 29 janvier 2016, 10:57
Quelqu’un peut m’expliquer comment il peut manquer une somme dans la caisse alors que les articles n’ont pas été pris en compte ?
La réalité est certainement beaucoup plus vicieuse que ce papier édulcoré du figaro. Croire ce qui est publié par le torche-cul de bloch seconde génération...pufffff
3. 5,32 euros : Une caissière de Carrefour licenciée pour ne pas avoir scanné un pack de bières, 29 janvier 2016, 11:01
Et dans la même trempe, un salarié d’un supermarché délégué CFDT qui se voit mettre à pied à 5H du mat’, à l’embauche, sous prétexte que ce jour là, il doit être en congé, vous en pensez quoi de cette grand’distrib de merde ?
1. 5,32 euros : Une caissière de Carrefour licenciée pour ne pas avoir scanné un pack de bières, 29 janvier 2016, 11:17
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