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50 vérités sur Nelson Mandela

par Salim Lamrani

Publie le mercredi 11 décembre 2013 par Salim Lamrani - Open-Publishing

Le héros de la lutte contre l’Apartheid
a marqué à jamais l’histoire de
l’Afrique. Au crépuscule de son
existence, Nelson Mandela est vénéré par
tous. Cependant, les grandes puissances
occidentales se sont opposées jusqu’aux
ultimes instants à son combat pour
l’émancipation humaine et ont soutenu le
régime raciste de Pretoria.

  1. Né le 18 juillet
    1918, Nelson Rolihlahla Mandela,
    surnommé Madiba, est le symbole par
    excellence de la résistance à
    l’oppression et au racisme et de la
    lutte pour la justice et
    l’émancipation humaine.


  2. Issu d’une famille royale de treize
    enfants, Mandela est le premier à
    fréquenter une école méthodiste et
    étudie le droit à l’Université de
    Fort Hare, la seule à accepter alors
    les gens de couleur dans le régime
    ségrégationniste de l’Apartheid.

  3. En
    1944, il adhère au Congrès national
    africain (ANC) et notamment à sa
    Ligue de jeunesse d’obédience
    radicale.


  4. L’Apartheid, mis en place de 1948
    avec la victoire du Parti National
    Purifié, instaurait la doctrine de
    la supériorité de la race blanche et
    divisait la population sud-africaine
    en quatre groupes distincts : les
    Blancs (20%), les Indiens (3%), les
    Métis (10%) et les Noirs (67%). Ce
    système ségrégationniste ostracisait
    ainsi les 4/5 de la population du
    pays.

  5. Des
    bantoustans, réserves territoriales
    destinées aux gens de couleurs, ont
    été créés afin de parquer les
    populations non blanches. Ainsi, 80%
    de la population était obligée de
    vivre sur 13% du territoire
    national, souvent dépourvu de
    ressources naturelles ou de secteur
    industriel, dans la plus grande
    indigence.

  6. En
    1951, Nelson Mandela devient le
    premier avocat noir de Johannesburg
    et prend la tête de l’ANC de la
    province du Transvaal un an plus
    tard. Il est également nommé
    vice-président national.

  7. A la tête de
    l’ANC, il lance la defiance
    campaign
    contre le régime
    raciste de l’Apartheid et utilise la
    désobéissance civile contre les lois
    ségrégationnistes. Lors de la
    manifestation du 6
     
    avril 1952, date marquant le
    300ème anniversaire de la
    colonisation de l’Afrique du Sud par
    les Blancs, Mandela est arrêté et
    condamné à près d’un an de prison.
    Depuis sa résidence surveillée de
    Johannesburg, il met en place des
    cellules clandestines de l’ANC.

  8. Au
    nom de la lutte contre l’Apartheid,
    Mandela prône l’alliance entre l’ANC
    et le Parti communiste sud-africain.
    Selon lui, « l
    ’ANC
    n’est pas un parti communiste mais
    un ample mouvement de libération qui
    inclut parmi ses membres des
    communistes et des non-communistes.
    Toute personne qui est un membre
    loyal de l’ANC et qui accepte la
    discipline et les principes de
    l’organisation a le droit
    d’appartenir à ses rangs.



    Notre relation avec le Parti
    communiste sud-africain en tant
    qu’organisation se base sur le
    respect mutuel. Nous nous unissons
    au Parti communiste sud-africain
    autour de ces objectifs qui nous
    sont communs, mais nous respectons
    l’indépendance de chacun et son
    identité individuelle. Il n’y a eu
    aucune tentative de la part du Parti
    communiste sud-africain de subvertir
    l’ANC. Au contraire, notre force
    vient de cette alliance.
     »

  9. En
    décembre 1956, Mandela est arrêté et
    accusé de trahison avec plus d’une
    centaine de militants
    anti-apartheid. Après un procès de
    près de quatre ans, il est acquitté
    par les tribunaux.

  10. En
    mars 1960, suite au massacre de
    Sharpeville réalisé par la police
    contre les manifestants
    anti-ségrégation et qui a coûté la
    vie à 69 personnes, le régime de
    l’Apartheid interdit l’ANC.

  11. Mandela fonde
    alors l’Umkhonto we Sizwe (MK) en
    1961 et prône la lutte armée contre
    le régime raciste sud-africain.
    Avant d’opter pour la doctrine de la
    violence légitime et nécessaire,
    Mandela a fortement été inspiré par
    la philosophie de la non-violence de
    Gandhi : « Bien que nous ayons pris
    les armes, ce n’était pas notre
    option préférée. C’est le régime de
    l’Apartheid qui nous a obligés à
    prendre les armes. Notre option
    préférée aurait été de trouver une
    solution pacifique au conflit de
    l’Apartheid. »

  12. Le
    MK multiplie alors les actes de
    sabotage contre les symboles et les
    institutions de l’Apartheid tout en
    préservant les vies humaines, lance
    avec succès une grève générale et
    prépare le terrain de la lutte armée
    avec un entrainement militaire de
    ses membres.


  13. Lors de son séjour en Algérie en
    1962 suite à l’invitation du
    Président Ahmed Ben Bella, Mandela
    en profite pour parfaire ses
    connaissances sur la guerre de
    guérilla. Alger met à la disposition
    de l’ANC des camps d’entrainement et
    soutient financièrement les
    résistants anti-apartheid. Mandela y
    reçoit une formation militaire. Il
    est profondément inspiré par la
    guerre de libération nationale du
    peuple algérien contre le
    colonialisme français. Après sa
    libération, Mandela réservera son
    premier déplacement à l’étranger à
    l’Algérie en mai 1990 et rendra
    hommage au peuple algérien : « C’est
    l’Algérie qui a fait de moi un
    homme. Je suis algérien, je suis
    arabe, je suis musulman ! Quand je
    suis rentré dans mon pays pour
    affronter l’Apartheid, je me suis
    senti plus fort ». Il rappellera
    qu’il a été « le premier
    Sud-Africain à avoir été entraîné
    militairement en Algérie. »

  14. Mandela étudie
    minutieusement les écrits de Mao et
    de Che Guevara. Il devient un grand
    admirateur du guérillero cubano-argentin.
    A sa libération, il déclarera :
    « Les prouesses révolutionnaires [de
    Che Guevara] – y compris sur notre
    continent – furent d’une telle
    ampleur qu’aucun fonctionnaire
    chargé de censure dans notre prison
    ne put les occulter. La vie du Che
    est une inspiration pour tout être
    humain qui aime la liberté. Nous
    honorerons éternellement sa
    mémoire. »

  15. Cuba a été l’une
    des premières nations à apporter son
    aide à l’ANC. A ce propos, Nelson
    Mandela soulignera : « Où se trouve
    le pays ayant sollicité une aide de
    Cuba qui lui a été refusée ? Combien
    de pays menacés par l’impérialisme
    ou qui luttent pour leur libération
    nationale ont pu compter sur le
    soutien de Cuba ?
     
    Je dois dire que quand nous
    avons voulu prendre les armes, nous
    nous sommes approchés de nombreux
    gouvernements occidentaux à la
    recherche d’aide, et nous avons
    seulement obtenu des audiences avec
    des ministres de rang subalterne.
    Quand nous avons rendu visite à
    Cuba, nous avons été reçus par les
    plus hauts fonctionnaires, lesquels
    nous ont immédiatement offert tout
    ce que nous souhaitions et tout ce
    dont nous avions besoin. Ce fut
    notre première expérience avec
    l’internationalisme de Cuba. »

  16. Le
    5 août 1962, après 17 mois de vie
    clandestine, Mandela est arrêté et
    emprisonné à Johannesburg, grâce à
    la collaboration des services
    secrets des Etats-Unis avec le
    régime de Pretoria. La CIA a fourni
    aux forces répressives de
    l’Apartheid les informations
    nécessaires à la capture du leader
    de la résistance sud-africaine.


  17. Accusé d’être l’organisateur de la
    grève générale de 1961 et de sortie
    illégale du territoire national, il
    est condamné à 5 ans de prison.

  18. En juillet 1963,
    le régime procède à l’arrestation de
    11 dirigeants de l’ANC à Rivonia,
    près de Johannesburg, siège de la
    direction du MK. Tous sont accusés
    de trahison, sabotage, de
    conspiration avec le Parti
    communiste et de complot destiné à
    renverser le gouvernement. Alors
    qu’il se trouve en prison, Mandela
    est accusé des mêmes charges.

  19. Le 9 octobre 1963
    débute le célèbre procès de Rivonia
    devant la Cour suprême de Pretoria.
    Le 20 avril 1964, face au juge
    afrikaner Quartus de Wet, Mandela
    développe son vibrant plaidoyer et
    souligne que face à l’échec de la
    désobéissance civile comme méthode
    de combat pour obtenir la liberté,
    l’égalité et la justice, face aux
    massacres de Sharpeville et
    l’interdiction de son organisation,
    l’ANC n’a au d’autre choix que de
    recourir à la lutte armée pour
    résister à l’oppression.

  20. Le
    12 juin 1964, Mandela et ses
    compagnons sont jugés coupables de
    sédition et condamnés à la prison à
    vie.

  21. Le Conseil de
    sécurité des Nations unies dénonce
    le procès politique de Rivonia. En
    août 1963, il condamne le régime de
    l’Apartheid et appelle les nations
    du monde à suspendre leurs
    livraisons d’armes à l’Afrique du
    Sud.




  22.  
    Les
    grandes nations telles que les
    Etats-Unis, la Grande Bretagne et la
    France, loin de respecter la
    Résolution du Conseil de sécurité,
    ont soutenu le régime raciste
    sud-africain et poursuivent leurs
    livraisons d’armes.

  23. De
    De Gaulle au gouvernement de
    Giscard, la France a été un allié
    fidèle du pouvoir raciste de
    Pretoria et a systématiquement
    refusé d’apporter son aide à l’ANC
    dans son combat pour l’égalité et la
    justice.

  24. Paris, qui n’a
    cessé d’approvisionner Pretoria en
    matériel militaire, a même livré à
    l’Afrique du Sud sa première
    centrale nucléaire en 1976. Sous les
    gouvernements de De Gaulle et de
    Pompidou, l’Afrique du Sud était le
    3ème client de la France
    en matière d’armement.

  25. En
    1975, le Centre Français du Commerce
    Extérieur (CFCE) note que « La
    France est considérée comme le seul
    véritable soutien de l’Afrique du
    Sud parmi les grands pays
    occidentaux. Non seulement elle lui
    fournit l’essentiel des armements
    nécessaires à sa défense, mais elle
    s’est montrée bienveillante, sinon
    un allié, dans les débats et les
    votes des organisations
    internationales ».


  26. Emprisonné à Robben Island, sous le
    matricule 466/64, Mandela y passe 18
    années de son existence dans des
    conditions d’une extrême dureté. Il
    ne peut recevoir que deux lettres et
    deux visites par an et sera séparé
    de sa femme Winnie – interdite de
    visite – pendant 15 ans. Il est
    condamné aux travaux forcés, ce qui
    affecte sérieusement son état de
    santé physique sans jamais réussir à
    briser la force morale qui l’anime.
    Il dispense des cours de politique,
    de littérature et de poésie à ses
    camarades de fortune et appelle à la
    résistance.


    Mandela aime à réciter le poème
    Invictus
    de William Ernest
    Henley : “It matters not how
    strait the gate,/How charged with
    punishments the scroll./I am the
    master of my fate :/I am the captain
    of my soul.”

  27. Le
    6 décembre 1971, l’Assemblée
    générale des Nations unies qualifie
    l’Apartheid de crime contre
    l’humanité et exige la libération de
    Nelson Mandela.

  28. En 1976, le
    gouvernement sud-africain propose à
    Mandela une libération à condition
    qu’il renonce à son combat. Madiba
    rejette fermement l’offre du régime
    ségrégationniste.

  29. En
    novembre 1976, suite aux émeutes de
    Soweto et à la sanglante répression
    déclenchée par le régime de
    l’Apartheid, le Conseil de sécurité
    des Nations unies impose un embargo
    sur les armes à destination de
    l’Afrique du Sud.

  30. En 1982, Mandela
    est transféré à la prison de
    Pollsmoor, près du Cap.

  31. En 1985, Pieter
    Willen Botha, président de facto de
    la nation, propose une libération à
    Mandela si en échange il s’engage à
    renoncer à la lutte armée. Le leader
    de la lutte anti-apartheid rejette
    l’offre et exige la démocratie pour
    tous : « Un homme, une voix. »

  32. Face à la
    recrudescence des opérations de
    guérilla du MK, le régime
    ségrégationniste crée des escadrons
    de la mort afin d’éliminer les
    militants de l’ANC en Afrique du Sud
    et à l’étranger. Le cas le plus
    célèbre reste celui de Dulcie
    September assassinée à Paris, le 29
    mars 1988.

  33. La
    mobilisation internationale en
    faveur de la libération de Nelson
    Mandela culmine avec un concert
    télévisé à Wembley en juin 1988 en
    hommage aux 70 ans du résistant
    sud-africain, qui est suivi par un
    demi-milliard de personnes à travers
    le monde.

  34. L’élément décisif
    qui a mis fin à l’Apartheid a été la
    cuisante défaite militaire de
    l’armée sud-africaine à Cuito
    Cuanavale dans le Sud-Est de
    l’Angola contre les troupes cubaines
    en janvier 1988. Fidel Castro avait
    en effet dépêché ses meilleurs
    soldats en Angola suite à l’invasion
    du pays par le régime de Pretoria
    soutenu par les Etats-Unis. La
    victoire de Cuito Cuanavale a
    également permis à la Namibie, alors
    occupée par l’Afrique du Sud,
    d’obtenir son indépendance.

  35. Dans un article
    intitulé « Cuito Cuanavale : la
    bataille qui mit fin à
    l’Apartheid », l’historien Piero
    Gleijeses, professeur à l’Université
    Johns Hopkins de Washington,
    spécialiste de la politique
    africaine de Cuba, note que « la
    prouesse des Cubains sur le champ de
    bataille et leur virtuosité à la
    table des négociations s’avérèrent
    décisives pour contraindre l’Afrique
    du Sud à accepter l’indépendance de
    la Namibie. Leur défense victorieuse
    de Cuito Cuanavale fut le prélude
    d’une campagne qui obligea la SDAF
    (Armée sud-africaine) à quitter
    l’Angola. Cette victoire eut des
    répercussions au-delà des frontières
    de la Namibie. »

  36. Nelson Mandela,
    lors de sa visite historique à Cuba
    en juillet 1991, rappellera cet
    épisode : « Votre présence et le
    renfort envoyé pour la bataille de
    Cuito Cuanavale revêtent une
    importance vraiment historique !
    L’écrasante déroute de l’armée
    raciste à Cuito Cuanavale a
    constitué une victoire pour toute
    l’Afrique ! Cette défaite
    indiscutable de l’armée raciste à
    Cuito Cuanavale a donné la
    possibilité à l’Angola de profiter
    de la paix et de consolider sa
    propre souveraineté ! La déroute de
    l’armée raciste a permis au peuple
    combattant de Namibie de conquérir
    enfin son indépendance ! La défaite
    décisive des forces agressives de
    l’Apartheid a détruit le mythe de
    l’invincibilité de l’oppresseur
    blanc ! La déroute de l’armée de
    l’Apartheid a servi d’inspiration au
    peuple combattant d’Afrique du Sud !
    Sans la défaite infligée à Cuito
    Cuanavale nos organisations
    n’auraient pas été légalisées ! La
    défaite de l’armée raciste à Cuito
    Cuanavale explique qu’aujourd’hui je
    puisse me trouver parmi vous ! Cuito
    Cuanavale est un évènement marquant
    dans l’histoire de la lutte pour la
    libération de l’Afrique australe !
    Cuito Cuanavale marque un virage
    dans la lutte pour libérer le
    continent et notre pays du fléau de
    l’Apartheid ! La défaite décisive
    infligée à Cuito Cuanavale a altéré
    la corrélation de forces dans la
    région et a réduit considérablement
    la capacité du régime de Pretoria à
    déstabiliser ses voisins. Ce fait,
    conjugué à la lutte de notre peuple
    à l’intérieur du pays, a été crucial
    pour faire comprendre à Pretoria
    qu’il devait s’asseoir à la table
    des négociations. »

  37. Le 2 février
    1990, le régime ségrégationniste,
    moribond après la déroute de Cuito
    Cuanavale, est contraint de
    légaliser l’ANC et d’accepter des
    négociations.

  38. Le
    11 février 1990, Nelson Mandela est
    enfin libre après avoir passé 27 ans
    en prison.

  39. En
    juin 1990, les dernières lois
    ségrégationnistes sont abolies suite
    à la pression imposée par Nelson
    Mandela, l’ANC et le peuple.

  40. Elu
    président de l’ANC en juillet 1991,
    Mandela rappelle ses objectifs :
    « Nous, à l’ANC, serons toujours du
    côté des pauvres et des sans-droits.
    Non seulement nous serons à leurs
    côtés, mais nous allons faire en
    sorte que tôt ou tard les pauvres et
    sans-droits contrôlent la terre sur
    laquelle ils sont nés et que – comme
    le stipule la Charte de la Liberté –
    ce soit le peuple qui gouverne. »


  41. Fortement critiqué pour son alliance
    avec le Parti communiste
    sud-africain lors du processus de
    paix par les puissances occidentales
    qui soutenaient encore le régime de
    l’Apartheid, Mandela a répliqué de
    manière cinglante : « Nous n’avons
    pas la moindre intention d’accorder
    un quelconque crédit à ceux qui nous
    conseillent de rompre cette alliance
    [avec le Parti communiste]. Qui sont
    ceux qui offrent ces conseils non
    sollicités ? Ils proviennent
    majoritairement de ceux qui ne nous
    ont jamais offert la moindre aide.
    Aucun de ces conseillers n’a jamais
    fait les sacrifices qu’ont faits les
    communistes pour notre lutte. Cette
    alliance nous a renforcés et nous la
    poursuivrons davantage. »

  42. En
    1991, Mandela condamne le soutien
    persistant des Etats-Unis au régime
    de l’Apartheid : « Nous sommes
    profondément inquiets de l’attitude
    adoptée par l’administration Bush à
    ce sujet. Ce fut l’un des rares
    gouvernements qui a été en contact
    régulier avec nous pour examiner la
    question des sanctions et nous lui
    avons clairement montré qu’il était
    prématuré de les supprimer.
    Cependant, cette administration,
    sans même nous consulter, nous a
    simplement informés que les
    sanctions nord-américaines allaient
    être annulées. Nous considérons que
    cela est totalement inacceptable. »

  43. En
    1993, Mandela reçoit le prix Nobel
    de la paix pour son œuvre en faveur
    de la réconciliation nationale.


  44. Lors du premier scrutin démocratique
    de l’histoire de l’Afrique du Sud du
    27 avril 1994, Nelson Mandela, âgé
    de 77 ans, est élu Président de la
    République avec plus de 60% des voix
    et gouverne jusqu’en 1999.

  45. Le 1er
    décembre 2009, l’Assemblée générale
    des Nations unies vote à l’unanimité
    de ses 192 membres une résolution
    décrétant le 18 juillet journée
    internationale Nelson Mandela, en
    hommage au combat du héros
    sud-africain contre toutes les
    injustices.

  46. Si
    aujourd’hui, Mandela est salué par
    tous, durant des décennies, les
    puissances occidentales l’ont
    considéré comme un homme dangereux
    et l’ont combattu en soutenant le
    régime de l’Apartheid.

  47. Les
    Etats-Unis et la Grande Bretagne ont
    été les principaux alliés du régime
    de l’Apartheid, qu’ils ont soutenu
    jusqu’aux derniers instants.

  48. Si les Etats-Unis
    vénèrent aujourd’hui Nelson Mandela,
    de Clinton en passant par Bush et
    Obama, il convient de rappeler
    qu’ils l’ont maintenu sur la liste
    des membres d’organisations
    terroristes jusqu’au 1er
    janvier 2008.


  49. Nelson Mandela a maintes fois
    rappelé les liens indéfectibles qui
    liaient l’Afrique du Sud à Cuba :
    « Dès l’origine, la Révolution
    cubaine a été une source
    d’inspiration pour tous les peuples
    épris de liberté. Le peuple cubain
    occupe une place spéciale dans le
    cœur des peuples de l’Afrique. Les
    internationalistes cubains ont
    effectué une contribution à
    l’indépendance, à la liberté et à la
    justice en Afrique qui n’a pas
    d’équivalent par les principes et le
    désintéressement qui la
    caractérisent. Nous pouvons
    apprendre beaucoup de choses de son
    expérience. Nous sommes
    particulièrement émus par
    l’affirmation du lien historique
    avec le continent africain et ses
    peuples. Son engagement immuable à
    l’éradication systématique du
    racisme n’a pas de parallèle. Nous
    sommes […] conscients de la grande
    dette que nous avons à l’égard du
    peuple de Cuba. Quel autre pays
    pourrait prétendre à plus
    d’altruisme que celui que Cuba a
    appliqué dans ses relations avec
    l’Afrique ? »

  50. Thenjiwe Mtintso,
    alors ambassadrice d’Afrique du Sud
    à Cuba, a rappelé la vérité
    historique à propos de l’engagement
    de Cuba en Afrique : « Aujourd’hui
    l’Afrique du Sud a de nombreux
    nouveaux amis. Hier, ces amis
    parlaient de nos dirigeants et de
    nos combattants comme des
    terroristes, et ils nous harcelaient
    depuis leurs pays tout en appuyant
    l’Afrique du Sud de l’apartheid.
    Aujourd’hui, ces mêmes amis veulent
    que nous accusions et isolions Cuba.
    Notre réponse est très simple :
    c’est le sang des héros cubains et
    non pas celui de ces amis qui
    irrigue profondément la terre
    africaine et revivifie l’arbre de la
    liberté dans notre Patrie ».

    http://operamundi.uol.com.br/conteudo/opiniao/32812/50+verdades+sobre+nelson+mandela.shtml