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50e congrès de la CGT : C’est le moment !
par Front Syndical de Classe
Publie le dimanche 17 mars 2013 par Front Syndical de Classe - Open-Publishing7 commentaires
Le 50e congrès de la CGT se tient en ce moment à Toulouse jusqu’au 22 mars.
Plus que jamais nombre de militants engagés dans les luttes, et d’organisations de base expriment ouvertement des critiques sur l’orientation poursuivie par la direction confédérale, depuis une quinzaine d’années.
Le document d’orientation affirme lui la volonté de poursuivre dans cette voie et les dirigeants feignent d’ignorer ces critiques et ces interrogations.
En dépit d’une forme de verrouillage et de contrôle qui vise à écarter les militants qui sont porteurs de ces critiques le 50e congrès va-t-il se montrer à la hauteur des enjeux de l’heure ?
Un pas a été franchi par le pouvoir socialiste dans la mise en œuvre d’une politique ultra réactionnaire en osmose avec le MEDEF et dans l’accompagnement des dirigeants de la CFDT, tandis que la droite montre sa satisfaction de voir poursuivie et aggravée les mesures qu’elle avait commencé à acter sous l’impulsion de Sarkozy.
Toutes nos conquêtes, toutes les avancées sociales issues du CNR (Conseil National de la Résistance) et des années de la Libération sont menacées et entamées dors et déjà : salaires gelés et diminués sous la menace des fermetures d’entreprise, retraites de 14 millions de salariés rognées, protection du code du travail et du recours au juge sabotés par l’accord du 11 janvier, hôpitaux mis en situation de faillite, chômage explosif …
Au nom d’une dette créée de toute pièce et des diktats de l’Union européenne !
En un mot c’est aux travailleurs de payer la crise du système, tandis que le nombre de riches à milliards ne cesse d’augmenter comme en atteste le seul secteur de l’économie pratiquement épargné : celui du luxe !
Jusqu’à quand allons supporter d’être traités de la sorte ?
Jusqu’à quand va-t-on nous enjoindre –au nom de l’unité- de taire les trahisons des dirigeants de la CFDT depuis 30 ans alors que ce sont ces trahisons qui divisent les travailleurs et constituent un obstacle à une véritable contre-offensive ?
De ce point de vue, le FSC soutient les 5 Unions locales du Pas de Calais à propos du drapeau brûlé de la CFDT, inadmissiblement rappelées à l’ordre par la direction confédérale, mais heureusement soutenues par leur Union départementale !
Quels choix en ce 50e congrès ?
Continuer dans la seule voie du "dialogue social", des "propositions constructives" dans le cadre de la Confédération Européenne des Syndicats et donc dans le cadre du programme des classes dominantes et de l’Europe du capital pour accéder à la table des négociations "en tant que partenaires sociaux".
OU
Construire dans les luttes un véritable rapport de force
– sur la base du refus de tout recul concernant les acquis historiques et
– sur les revendications des travailleurs.
L’occasion d’affirmer notre volonté de résistance TOUS ENSEMBRE, de ne pas nous coucher est offerte au moment de la transposition dans la loi de l’accord dit ANI du 11 janvier dernier.
Après l’examen en conseil des ministres du texte, le débat parlementaire devrait commencer le 2 avril prochain.
C’est une illusion que de compter sur les députés socialistes pour amender le texte au point d’en neutraliser la nocivité ! La discipline de parti l’emportera et de toute manière la droite toutes tendances confondues s’apprête à soutenir une loi qui sanctifie les accords de compétitivité et la flexibilité des travailleurs ! Hollande peut donc tranquillement compter sur une majorité !
Mettons donc le parlement sous pression pour le retrait pur et simple de la loi !
Encerclons humainement l’assemblée !
Cette décision est à la portée du 50e congrès !
Il dépend de vous délégués que souverainement s’expriment cette volonté de lutte et de rupture avec une orientation qui n’a conduit qu’à des échecs !
Le congrès doit par ailleurs impérativement donner dans sa nouvelle direction (la CE) toute sa place aux représentants ouvriers écartés dans les dernières propositions.
Ce sont les luttes menées avec détermination par la classe ouvrière (PSA, Goodyear, Fralib …) qui renouent avec le meilleur de la tradition de combat sans compromission de la CGT.
C’est cette détermination et cette fidélité aux intérêts du peuple qui a donné sa première place à la CGT et c’est dans cette voie que résident les victoires à venir !
Le Front Syndical de Classe
Lundi 18 mars 2013
Messages
1. 50e congrès de la CGT : C’est le moment !, 17 mars 2013, 12:32, par EFX
LES UNIONS LOCALES ET DES SYNDICATS CGT de :
Auchel-Béthune-Bruay-Lillers-Isbergues
Déclaration adoptée le 15 mars 2013.
NOUS NE NOUS CACHONS PAS, NOUS LE REVENDIQUONS
ET S’IL LE FAUT NOUS RECOMMENCERONS !
Que d’émotion pour un drapeau orange de 30 x 40 cm brûlé sur une fin de manifestation à Lille, mais très peu pour les millions de travailleurs, victimes des accords signés par la CFDT depuis 30 ans dans toutes les branches professionnelles, et rien pour celles et ceux qui risquent d’être des victimes de cet accord ANI paraphé entre autre par la CFDT, le partenaire officiel du Medef.
Le poète Aragon dans la « Ballade de celui qui chanta dans les supplices » écrivait : « Et s’il était à refaire, je referais ce chemin, une voix monte des fers et parle des lendemains. On dit que dans sa cellule, deux hommes cette nuit-là, lui murmuraient « Capitule » ! »
Dans sa déclaration du 15 mars, la Confédération CGT s’exprime ainsi dans le 3ème paragraphe : « Les divergences syndicales ne sauraient pour autant justifier des actes qui ne respectent pas le pluralisme des idées et des organisations, comme ce fut le cas récemment lorsqu’un drapeau de la CFDT a été brûlé à l’occasion d’une manifestation »… mais :
– Quand en février 2013, Laurent Berger dit « nous sommes prêts à l’affrontement avec la CGT, je suis syndicaliste, je sais ce qui est bon pour les salariés » ou critique vertement les actions des syndicalistes CGT à Goodyear ou à PSA en les qualifiant « positions dogmatiques » :
– Quand François Chèrèque en 2003 signe en catimini un accord avec le gouvernement malgré les millions de salariés dans les rues et dit « La CFDT se félicite que cet accord rende effectifs les acquis de la réforme du régime de base…//… cet accord garantit le pouvoir d’achat des retraites puisque celles-ci évolueront au minimum comme les prix… » :
– Quand Nicole Notat en 1997 parle de « manipulation de la détresse » à propos du mouvement des chômeurs et dit « je condamne l’occupation illicite des Locaux Assedic »… :
– Quand la CFDT écrit : « il faut augmenter les cotisations, ou augmenter la durée du travail, ou bien baisser les pensions »…
Depuis plus de 30 ans, la CFDT pourrit les droits des travailleurs en signant des accords de recul social dans les entreprises et dans les branches, et à chaque fois elle sort lavée de tous ses affronts…
Nous revendiquons cette action et cette destruction symbolique d’un drapeau trouvé sur le bord du trottoir, et peut-être abandonné par un déçu. Par ce geste, nous avons voulu dire clairement et sans détour : STOP Á LA TRAITRISE – STOP Á LA COLLABORATION AVEC « CES GENS LÁ » - STOP, TROP C’EST TROP – STOP, IL Y A DES LIMITES Á L’UNITÉ SUR LE MOINS-DISANT !
Berger a-t-il respecté les travailleurs en signant cet accord le 11 janvier 2013 ?
Chèrèque a-t-il respecté les travailleurs en signant en 2003 puis en 2008 ?
Notat, Maire, Kaspar ont-ils respecté les travailleurs, une seule fois depuis 40 ans ?
A quel moment la CFDT a-t-elle respecté la CGT ou les autres syndicats quand il s’agissait d’accepter de signer le recul social, la fermeture des taules et la casse des droits ? Ceux qui signent de tels accords de recul ne sont jamais concernés par ce qu’ils ont signé pour les autres.
Et que chacun comprenne que nous ne capitulerons jamais et s’il était à refaire nous referons ce chemin même si une voix monte des fers et parle des lendemains.
Nous serons unis et déterminés dans la bagarre jusqu’au bout, contre le patronat et contre les traîtres, pour l’intérêt des salariés-es et de tous les travailleurs victimes du capitalisme et de l’injustice sociale…
Nos camarades réunis à Toulouse doivent aussi nous entendre… Assez de pactiser avec ceux qui signent tout, qui refusent l’unité dans nos entreprises et qui reculent devant les patrons !
Nous luttons pour nous, pour notre classe sociale et pour que nos enfants puissent nous regarder droit dans les yeux avec un sentiment de fierté, comme nous-mêmes honorons celles et ceux qui ont lutté et gagné hier pour nos droits d’aujourd’hui, au prix des larmes, de la sueur et du sang.
2. 50e congrès de la CGT : C’est le moment !, 17 mars 2013, 13:14, par Cop
Cette direction continuera d’écarter les militants emblématiques d’une orientation permettant de faire reculer les patrons et leur gouvernement.
La direction CGT continuera de ne pas confédérer les luttes.
Elle continuera de ne pas avoir de stratégie de résistance. Elle est le flanc gauche de la direction de la CFDT.
Sauver ce qui peut l’être nécessitera des réponses traitant aussi des question d’organisation de la résistance.
La crise du mouvement ouvrier est en grande partie la crise de ses organisations.
1. 50e congrès de la CGT : C’est le moment !, 17 mars 2013, 14:29, par celo
Je regrette que mes copains ne s’expriment pas davantage sur internet ou sur les sites comme celui de BC, parce qu’ils s’en foutent et qu’ils ne se demandent plus pourquoi entre autres les mandatés ne sont pas foutus de nous fédérer le dimanche comme partout en Europe sud, ils nous éparpillent, nous usent, nous disloquent, nous abîment jusqu’au fond du fond, avec détermination.
2. 50e congrès de la CGT : C’est le moment !, 18 mars 2013, 11:11, par Cop
Je ne suis pas dans un syndicat français (mais un peu l’équivalent de la CGTF).
– Mais il me semble clair qu’il faille avoir une stratégie distincte des directions (là celle de la CGT), banqueroutières et n’ayant pas gagné une seule bataille en 15 ans.
– Qu’il faut effectivement avoir une tendance syndicale lutte de classe (et pas seulement CGT lutte de classes) qui ne s’embarrasse pas des frontières syndicales mais plus des frontières de classe et travaille à tout ce qui serait adéquat comme structuration des travailleurs.
– Jamais l’opposition ne renversera les directions syndicales faillies . Ces dernières ont prouvé en France en 50 ans leur capacité à utiliser tous les moyens pour rester en place.
On doit prendre en compte les illusions de bien des camarades là dessus, mais on ne doit pas s’illusionner sur les directions syndicales françaises fragmentées, indisciplinées, vendues, molles, etc. Il est extrêmement douteux de penser qu’elles soient autre chose que des boulets.
– Il faut donc penser quelque chose qui ne perde pas l’acquis pour les travailleurs des orgas syndicales , mais ce qui est à construire, tourné totalement vers les nécessités organisationnelles des batailles concrètes demandera certainement des réponses inédites .
Rafraichir, reconstruire, c’est aussi revenir au syndicalisme pied à pied, dans l’entreprise et les branches, la relation aux travailleurs, l’indépendance totale vis à vis des patrons et de l’état, vis à vis de tous les machins participatifs, de cogestion du blabla, l’indépendance vis à vis des nomenclaturas.
– Il n’y a pas lieu d’attendre trop de directions des grandes confs françaises devenues couches sociales avec leurs propres intérets , mais de travailler concretement et sans elles à construire les orgas unifiées qui mèneront la bataille demain.
C’est vital et personne ne le fera à la place des syndicalistes de France.
3. 50e congrès de la CGT : C’est le moment !, 17 mars 2013, 16:32, par ren
Voir aussi :
http://fedetlib.overblog.com/syndicats-le-sens-des-mots
4. 50e congrès de la CGT : C’est le moment !, 17 mars 2013, 20:52, par patrice bardet
faut lire....
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article134080
5. 50e congrès de la CGT : C’est le moment !, 18 mars 2013, 15:07
C’est le moment de quoi ? Sérieux ?
Si y a bien un moment où c’est pas le moment c’est au Congrès !!
Le gros bidonnage. Il est plié depuis 6 mois sinon pus le Congrès.