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À Lyon, le président du comité de soutien de Juppé rejoint Macron
par Catherine Lagrange
Publie le samedi 17 décembre 2016 par Catherine Lagrange - Open-PublishingAprès s’être battu pour Juppé, Bernard Constantin n’envisage pas de faire campagne pour Fillon. Ce centriste se retrouve dans les valeurs de Macron.
Depuis février 2015, il présidait le comité de soutien d’Alain Juppé. Dans un premier temps pour appeler le maire de Bordeaux à se présenter à la primaire. Puis pour faire campagne à ses côtés. En novembre, pendant les deux tours de la primaire, il était encore l’un de ses assesseurs. Puis, après deux ans de militantisme aux côtés d’Alain Juppé, Bernard Constantin a choisi de rallier… Emmanuel Macron.
Le président du comité de soutien d’Alain Juppé dans le Rhône et animateur du premier comité AJ vient de rejoindre l’équipe de campagne d’En marche ! conduite dans le Rhône par le multi-entrepreneur Bruno Bonnell. « La défaite d’Alain Juppé a été une grande déception et la victoire de François Fillon, une grande inquiétude, explique Bernard Constantin, je ne me reconnais pas dans son projet ultralibéral, dans sa vision très conservatrice, et comme je suis un homme libre, non encarté, j’ai souhaité continuer mon engagement auprès de quelqu’un d’autre. »
On retrouve sur notre route de nombreux orphelins de convictions
Après Alain Juppé, cet ancien collaborateur de préfet, qui se définit comme « centriste », a donc trouvé une suite logique à son engagement auprès d’Emmanuel Macron, qui incarne pour lui « une France moderne, progressiste, humaniste ». Aussi est-il allé, avec une petite trentaine de supporteurs d’Alain Juppé, frapper à la porte d’En marche !, convaincu d’être suivi, dans le mois qui vient, par nombre de ses homologues de Grenoble, de Saint-Étienne ou encore de Paris.
Autant dire qu’il a reçu un bon accueil chez les macronistes lyonnais. « On retrouve sur notre route de nombreux orphelins de convictions, reconnaît Bruno Bonnell, et En marche ! est prêt à les accueillir. Comme le répète Emmanuel Macron, on n’a pas besoin d’être semblables pour être rassemblés ! »
Le juppéiste Constantin n’est pas le seul à avoir rejoint récemment le mouvement des marcheurs lyonnais. Plusieurs membres des Républicains, comme le jeune Ludovic Perreira, 19 ans, étudiant en droit et en sciences politiques, responsable lycéen des Républicains, ont effectué le même chemin. « Au lancement du mouvement, nous étions 800 adhérents dans le Rhône. On en est aujourd’hui à 5 200, se réjouit le référent local Bruno Bonnell, le chiffre croît de 10 % par mois ! » Avec le macroniste de la première heure Gérard Collomb, il se prépare à les rassembler tous d’ici au 20 janvier, à la veille de la primaire de la gauche, pour une grande cérémonie de vœux où ils espèrent la présence de leur candidat.
Ce mouvement naissant n’a pas échappé à la droite. Il y a deux jours, la juppéiste Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux, a lancé DroiteLib, un mouvement destiné à retenir les supporteurs de Juppé tentés par Macron.