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A PROPOS DES DECLARATIONS DE M. LUREL sur l’indemnisation des esclavagistes et la loi TAUBIRA
par Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP)
Publie le lundi 13 juin 2016 par Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) - Open-Publishing5 commentaires
A écouter Victorin LUREL ces derniers jours, il serait devenu brusquement LKPiste. En effet, il reprend allégrement des combats tels que l’impossible condamnation de l’apologie de l’esclavage au travers de la loi TAUBIRA ou la remise en cause des textes de 1848 et 1849 qui ont indemnisé les bourreaux esclavagistes. LUREL se présente comme le défenseur de la dignité et de la mémoire des Afro-descendants.
En vérité, chers Amis, Chers Camarades ! Surtout ne soyons pas dupes. Il est toujours le même. Celui qui a traité le LKP de raciste en 2009 quand ces sujets ont été mis sur le tapis. Le même LUREL toujours au service des pwofitan et du pouvoir colonial.
En vérité il est en service commandé et poursuit plusieurs objectifs :
– 1/ En pleine préparation des élections de 2017, tout est bon pour attraper le vote des Afro-descendants y compris par des opérations mensonges-manipulation-séduction.
– 2/ Réconforter la caste des héritiers des esclavagistes qui ont bénéficié et continuent à bénéficier des crimes commis par leurs aînés.
– 2/ Mais surtout tenter, par tous les moyens, d’entraver le combat mené par les organisations LKP, COSE, Fondation Frantz FANON et UGTG notamment sur l’inconstitutionnalité des textes de 1848 et 1849 qui ont indemnisé les bourreaux esclavagistes.
En clair, LKP, COSE, Fondation Frantz FANON et UGTG exigent l’annulation des textes et la remise en état des choses telles qu’elles auraient dû être notamment sur la question foncière. Car en 1848 et 1849, la république française a promulgué des textes qui ont permis aux bourreaux esclavagistes de garder le bénéfice de leurs crimes et ont jeté les nouveaux libres (anciens esclaves) dans la misère et la précarité. Au lieu d’œuvrer pour l’émancipation et l’égalité des nouveaux libres (anciens esclaves) au sein de la république, cette même république française a fortifié et pérennisé le caractère inégalitaire et raciste de la société guadeloupéenne et cela pour toujours. Les criminels ont gardé terres et biens, fruits de leur crime et ont reçu une rente financière en compensation de la perte de leur cheptel, des hommes réduits en esclavage. Les organisations LKP, COSE, Fondation Frantz FANON et UGTG exigent la remise en état, la restitution des terres notamment, …. .Un criminel ne peut tirer profit de son crime.
A contrario, par son « abrogation symbolique » des textes de 1848 et 1849, LUREL ne cherche nullement à remettre en cause le modèle social colonial qui repose sur l’exclusion, le racisme et les discriminations, validés par la République française au regard des textes de 1848 et 1849. Il ne remet pas non plus en cause le principe selon lequel un criminel ne peut tirer profit de son crime. Il écarte d’un revers de main toute idée de remise en état, de restitution des terres et des biens. Bien au contraire, il valide la domination d’une minorité sur la majorité. Et comme en 1848, il pérennise ce même modèle colonial basé sur les discriminations et le crime.
En ce sens, LUREL est complice de ce crime car son action s’oppose à l’émancipation, à la vérité, à la justice, à l’humanité et au fameux dogme républicain LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE. HONTE à lui et à tous ceux qui continuent à mépriser la mémoire de nos valeureux combattants.
LKP, Lapwent, 11 jen 2016
Messages
1. A PROPOS DES DECLARATIONS DE M. LUREL sur l’indemnisation des esclavagistes et la loi TAUBIRA, 13 juin 2016, 18:19
"... de restitution des terres et des biens.".
Si je comprends cette analyse, attention pour ce qui est de cette restitution.
Car si terres et biens doivent être restituées, c’est à ceux qui étaient présents avant l’arrivée des colons et des esclaves, c’est à dire les amérindiens caribéens ; ou leurs descendants. Ni les descendants des colons ni les afro-descendants ne peuvent prétendre à cette restitution.
Ou alors, on donne les terres et les biens aux afro-descendants en réparation du préjudice subit par leurs ancêtres. Mais on ne parle plus de restitution dans ce cas, car les ancêtres de ces afro-descendants sont arrivés en même temps que les colons.
Il faut être précis sinon on laisse à penser que les amérindiens caribéens n’existaient pas ; on les oublie.
1. A PROPOS DES DECLARATIONS DE M. LUREL sur l’indemnisation des esclavagistes et la loi TAUBIRA, 14 juin 2016, 10:11
Pas d’accord !! Les terres ou les indemnités correspondantes doivent être remises aussi bien aux premiers habitants de ces terres ou à leurs descendants si on peut les retrouver, ainsi qu’aux anciens esclaves ou à leurs descendants. L’esclavage est un crime, et les anciens esclaves ou leurs descendants ne peuvent qu’être indemnisés. Quand aux anciens colons ou leurs descendants les indemnisations reçues sont parfaitement illégales. Bravo pour ce combat d’indemnisation et de justice pour tous les descendants d’anciens esclaves en Martinique et ailleurs dans le monde !
2. A PROPOS DES DECLARATIONS DE M. LUREL sur l’indemnisation des esclavagistes et la loi TAUBIRA, 14 juin 2016, 11:07
Bravo ! C’est le raisonnement le plus sencé et le plus juste pour autant que l’on soit dans la logique de la propriété de droit et non d’usage.
3. A PROPOS DES DECLARATIONS DE M. LUREL sur l’indemnisation des esclavagistes et la loi TAUBIRA, 14 juin 2016, 12:01
Aux Antilles, beaucoup de gens ont probablement du sang caraïbe mais on ne peut plus les identifier qu’à la Dominique. De même à Cuba par exemple avec les Arawaks (qui étaient aux Antilles avant les Caraïbes si on va par là) ou aux Canaries avec les Guanches.
En Amérique centrale, les Garifunas descendent en partie des Caraïbes.
Si on applique le principe de la révolution démocratique "la terre à ceux qui la travaillent", il n’y avait pas à indemniser les propriétaires fonciers.
Au Zimbabwe, l’expropriation des grands propriétaires blancs a malheureusement eu des effets pervers mais dans le contexte d’une dictature féroce.
2. A PROPOS DES DECLARATIONS DE M. LUREL sur l’indemnisation des esclavagistes et la loi TAUBIRA, 13 juin 2016, 18:28
Il y a un contresens dans le texte : il faut dire "il remet en cause le principe selon lequel un criminel ne peut profiter..." et non "il ne remet pas en cause..."