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AIRBUS : ARRETER LA CASSE, RENATIONALISER
Publie le vendredi 9 mars 2007 par Open-Publishing4 commentaires
RESTAURER LE MODELE DE COOPERATION INTERNATIONALE
– http://pcf-paris15.over-blog.com
Chercher l’erreur ! Les carnets de commandes d’Airbus sont remplis pour 6 ans et demi. Mais le plan de restructuration « Power 8 » du PDG d’EADS Gallois programme la destruction de 10000 emplois dont 4300 en France et la cession de 6 sites en Europe. C’est aberrant ! Sauf pour les actionnaires qui cherchent à basculer la plus grande part de la production vers la sous-traitance extérieure, notamment pour le futur A350. Le but : comprimer les salaires, contourner les acquis sociaux, faciliter les délocalisations, déjà au Mexique, en Chine ou en Russie où une chaîne d’assemblage des avions serait déplacée. « Power 8 » porte les lourdes menaces qui pèsent sur l’avenir de dizaines de milliers d’emplois stables et qualifiés, d’un fleuron industriel et d’un modèle de coopération international. D’où viennent-elles ?
8 ans de privatisation ont dépouillé Airbus et rompu avec la formule du succès.
Il faut le rappeler : les performances technologiques et commerciales d’Airbus sont le résultat d’une coopération publique engagée depuis 1970 entre quatre Etats. Le Consortium Airbus regroupait des entreprises des quatre pays, le groupe français nationalisé Aérospatiale étant un pilier de l’ensemble. Le gros porteur A380 dont on a célébré le lancement en 2005 est la dernière réalisation issue de cette structure publique d’investissement, de recherche et de production.
Que s’est-il passé entre temps ?
En 1999, le gouvernement Jospin décide la privatisation partielle, le bradage, d’Aérospatiale. 20% du capital est mis en bourse pendant que le groupe Lagardère devient actionnaire de référence. La fusion avec le groupe allemand Daimler finit de faire prédominer le capital privé dans le nouveau groupe EADS. L’objectif de rentabilité financière à court terme prend immédiatement le pas sur l’objectif industriel, la recherche, l’emploi, les conditions de travail, le maintien et le développement des savoir-faire… Le PDG Forgeard avait résumé la nouvelle philosophie de l’ensemble se « réjouissant d’avoir économisé 1 milliard sur les investissements pour satisfaire les actionnaires ». Ceux-ci ont accumulé les dividendes sur la base des réalisations du public mais sapé l’avenir. A l’automne 2006, on apprend que d’importants retards de livraison sont à attendre pour le A380, dus précisément à des défauts d’organisation et des manques de personnels. Juste avant la chute du cours en bourse, Forgeard lui-même vend ses stock-options et empoche 3,75 millions d’euros de plus-values et le groupe Lagardère encaisse 1,5 milliard après la vente de la moitié de sa participation.
Le plan Power 8 veut faire payer la facture du pillage aux salariés d’Airbus et de ses bassins d’emploi en France, Allemagne, Grande-Bretagne et Espagne. Dans le même temps, il aggrave les causes de l’échec. C’est inacceptable !
Devant la très forte mobilisation des salariés et l’attention de l’opinion publique, les candidats à la présidentielle, issus des majorités successives qui sont responsables de la situation et du désengagement de la puissance publique, sont obligés de convenir de la nécessité d’une intervention de l’Etat. Mais laquelle ! Peut-on admettre que l’on mobilise des fonds publics pour renflouer les caisses vidées par Lagardère, pour « atténuer » les effets des plans (anti)sociaux dans les régions tout en laissant prédominer la logique du privé qui coule Airbus ? NON ! N’en déplaise aux serviteurs du MEDEF, la démonstration est faite : la gestion publique a été très efficace économiquement et socialement, la gestion privée conduit Airbus au crash.
Il faut arrêter les frais, revenir au plus vite à la formule qui a fait la réussite d’Airbus.
1- Le gouvernement français, l’actuel comme celui qui sera issu des élections, doit repousser le plan Power 8, empêcher toute suppression d’emploi et délocalisation. Il en a le pouvoir avec ses 15% du capital et ses moyens de pression sur Lagardère.
2- La participation française d’Airbus doit être intégralement renationalisée. Lagardère doit rendre l’argent !
3- C’est la condition pour restaurer le modèle de coopération internationale avec nos partenaires européens. Le contrôle public ne peut s’effectuer sans les Etats. Nous refusons la fuite en avant proposée avec la transformation de la structure internationale Airbus en « entreprise européenne » intégrée. Cette dernière ne pourra être qu’une multinationale capitaliste, comme le réclame explicitement Sarkozy.
La mobilisation des salariés en France comme en Allemagne s’étend. Après les grandes manifestations du 6 mars, une journée internationale d’action est prévue le 16 mars. Le cas d’Airbus est exemplaire de la logique de destruction que porte le capitalisme mondialisé. La bataille pour Airbus, entreprise emblématique, peut et doit ainsi faire converger d’autres luttes. Pas de trêve électorale pour les luttes ! C’est à contribuer à développer ce rapport de forces décisif pour changer que nous nous appliquons pendant la campagne électorale. C’est le contenu à donner au vote communiste en 2007.
Messages
1. AIRBUS : ARRETER LA CASSE, RENATIONALISER, 9 mars 2007, 17:34
C’est vous qui allez tout casser en renationalisant.
1. AIRBUS : ARRETER LA CASSE, RENATIONALISER, 9 mars 2007, 19:26
Comment renationaliser une entreprise européenne ??rester les pieds sur terre !danes67
2. AIRBUS : ARRETER LA CASSE, RENATIONALISER, 10 mars 2007, 16:43
C’est bien au niveau europeen qu’il faut agir et c’est dans ce cadre que la renationalisation serait éfficace.
La casse est bien due à la logique du profit privé,c’est dons vette logique qu’il faut remattre en cause et cela passe par l’expropriation du capital privé sans indemnisation des lagardere et autres rapaces et licencieurs de salariés pour faire grimper leur profit.
C’est étrénge ça,on peut privatiser une entreprise,mais pas la renationaliser ??
Ha Bon et poruquoi ça ?
Ce qu fait un gouvernement fait un autre peut le défaire.
Les pieds sur terre c’est refuser la soumission et dire que l’hstoire humaine est arretée sur image capitaliste ad vitan aeternam .
Comment faire,c’est une question ,mais d’abord "on doit faire"
Comment ben ? une loi ça c’est fait en 1981 !
Et un exemple pareil serait decisif en europe.
.
Ne souséstimons pas l’effet d’exemple !!!!
RED FOX
3. AIRBUS : ARRETER LA CASSE, RENATIONALISER, 10 mars 2007, 19:33
"Vous allez tout casser en renationalisant"
On ne peut pas dire que les faits valident vos dogmes... Redescendez sur terre !
"Nationaliser une entreprise européenne ?"
C’est nouveau, ça vient de sortir "l’entreprise européenne" ! C’est un pays étranger, l’Europe ? Quel est selon vous l’enjeu d’une élection en France si les Etats n’ont de toute façon aucune compétence ? Ne dites rien, j’ai trouvé : le futur président aura la charge de refaire passer la constitution européenne ! L’ironie de l’histoire, c’est que ces maquignons qui vendent la nation en gros et en détail se seront gargarisés de "proximité", de "démocratie participative" et "d’identité française" pour confier le destin du pays au Conseil d’Administration de la BCE.
"C’est bien au niveau européen qu’il faut agir et c’est dans ce cadre que la re-nationalisation serait efficace."
il y a une grande justesse dans tes analyses mais la conclusion que tu en tires est extravagante. Que veut dire une "re-nationalisation dans le cadre européen" ? Tu connais une "nation" européenne ? Moi pas. De quoi s’agirait-il dans les faits ? D’une entreprise appartenant à l’UE, gérée par la commission de Bruxelles ? Belle perspective ! On parle de "soigner le mal par le mal", mais les lendemains de cuite sont difficiles !
La France a les moyens d’une politique industrielle audacieuse. C’est la coopération entre Etats souverains qui a fait la force d’Airbus, et non l’intégration supra-nationale. L’Europe sociale est une chimère, une idéologie frauduleuse. La France n’est pas une succursale, les travailleurs doivent prendre leur destin en main. C’est le seul sens à donner à la candidature communiste.