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APPEL A SIGNATURE EN FRANCE RELAYE PAR LA CNSP

Publie le dimanche 1er octobre 2006 par Open-Publishing

APPEL A SIGNATURE EN FRANCE RELAYE PAR LA CNSP

Réunis en conférence internationale le dimanche 24 septembre à Bruxelles, la
Coordination Nationale des Sans Papiers (CNSP – France), l’Associacion de
Trabaradores Immigrantes en España (ATRAIE – Espagne) et l’Union pour la
Défense des Sans Papiers (UDEP – Belgique), hôte de la conférence, en
présence de leurs soutiens du mouvement démocratique, anti-raciste,
antifasciste et de l’immigration régulière en Belgique, nos mouvements
respectifs de lutte de Sans Papiers pour la régularisation globale dans nos
pays d’accueil respectifs ont été informés de l’appel ci-dessous qui relate
la lutte de Sans Papiers d’Afrique subsaharienne organisés au Maroc. Ces
camarades luttent dans des conditions particulièrement dures avec courage et
bravoures. Le soutien auquel vous êtes conviés prend une importance majeure
après les massacres honteux de l’Europe forteresse et leurs vassaux
africains du Maroc, puis du Sénégal suite à l’accord entre M. Wade Président
du Sénégal et M. Sarkozy Ministre de l’Intérieur pour co-gérer les
expulsions et les « flux migratoires ». L’immigration « choisie » par la
France évolue vers l’immigration « sélectionnée » avec les négriers des
temps modernes d’Europe et d’Afrique.
Le projet des soutiens belges est aussi d’élaborer un ouvrage basé sur des
témoignages de Sans Papiers afin de saisir le parlement européen.
La dégradation rapide et grave à laquelle nous assistons de la « gestion des
flux migratoires » sous la houlette des autorités politiques tant dans le
Nord que le Sud nous interpelle à plus d’un titre. En effet, tuer à balles
réelles des candidats subsahariens à Ceuta et Melilla, puis manipuler les
images des pirogues des nouveaux « boat people » noirs subsahariens pour
faire peur aux opinions publiques des pays d’accueil européens avec
seulement 25.000 candidats à l’émigration, s’arcquebouter sur ces images
pour dénoncer les régularisations massives de Sans Papiers en Espagne et en
Italie comme étant responsables de cette soit disant « invasion » et faire
croire sur cette base que les pays puissants et riches d’Europe dont des
patrons profitent de l’aubaine du travail clandestin que l’émigration est
porteuse d’une déstabilisation qui profiterait aux fascistes tels le Front
National en France est tout simplement un terrible aveu de faiblesse des
vieilles républiques démocratiques que sont la plupart des pays d’Europe. En
outre, accoutumer à une indifférence irresponsable les opinions publiques
des pays les plus puissants et les plus riches de la planète à la souffrance
insupportable des autres humains de la planète est au fond une abdication
incroyable sur le principe selon lequel les humains naissent libres et égaux
en droit et en dignité. C’est là que se situe aussi l’enjeu du soutien qui
est demandé à tous les démocrates dans cette lettre.
C’est pourquoi la CNSP signataire de ce texte lance un appel à signer
massivement ce texte pour que l’honneur du pays berceau des droit de l’homme
soit sauf. A vos plumes camarades et amis du mouvement démocratique,
syndical et de l’immigration régulière .
Le Collège des Délégués Elus de la CNSP/France

Soutien aux migrants subsahariens au Maroc

Lettre ouverte adressée au gouvernement marocain, au Conseil consultatif des
droits de l’homme marocain, au parlement européen, au bureau du Haut
Commissariat aux Réfugiés à Rabat et au siège central du HCR.

A l’approche du triste anniversaire des dramatiques événements de Ceuta et
Melilla qui avaient causé la mort, par balle, de plus d’une dizaine de
personnes, et le refoulement vers des zones désertiques de centaines
d’autres, la situation actuelle des migrants au Maroc est toujours
alarmante.

Ces événements étaient pourtant un violent avertissement révélant les
conséquences et les limites d’une approche uniquement sécuritaire des
questions migratoires et des pressions européennes sur les pays tiers afin
de contenir les migrants en Afrique et pousser les Etats voisins, comme le
Maroc, à contrôler les frontières de l’Europe et à prendre en charge la
protection des réfugiés et l’accueil des migrants en lieu et place des Etats
membres de l’Union. Aujourd’hui, près d’un an après, les départs n’ont bien
sûr pas diminué et les droits fondamentaux des migrants continuent d’être
violés quotidiennement.

Au Maroc en particulier, les arrestations de migrants se poursuivent ainsi
que les refoulements généralement vers Oujda, ville frontalière avec
l’Algérie, mais aussi récemment vers la frontière désertique avec la
Mauritanie. Au quotidien, les migrants tentent de survivre dans des
conditions d’extrême précarité, y compris les réfugiés sous protection du
Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Bien que ces
derniers bénéficient, en théorie, d’une protection internationale, ils
subissent, en pratique, le même traitement que n’importe quel migrant. La
procédure d’asile mise en place en 2005 par le bureau du HCR à Rabat
n’apporte pas de réelle protection aux réfugiés qui ne bénéficient ni d’une
protection juridique efficace ni d’aucun droit spécifique. Ils continuent,
comme tous les autres migrants, a être arrêtés et refoulés au mépris de
l’obligation de non-refoulement de la Convention de Genève, ils ne leur est
remis aucun titre de séjour ni documents de voyage, ce qui les contraint à
rester au Maroc sans pour autant y bénéficier d’un séjour régulier et donc
sans pouvoir accéder à un travail, bénéficier d’un réel accès aux soins,
suivre des études ou une formation, scolariser leurs enfants ou encore vivre
en famille pour ceux dont conjoint(e) et enfants sont restés au pays. Ils ne
bénéficient pas non plus d’une assistance sociale spécifique de la part du
HCR et force est de constater qu’il n’existe pas de réelle protection des
réfugiés et des demandeurs d’asile au Maroc. La procédure existante ne donne
que l’illusion d’une protection et, loin de protéger réellement les
personnes menacées dans leur pays, elle risque fort de ne servir uniquement
d’alibi à l’Union européenne pour continuer à restreindre l’accès à son
territoire.

Chaque jour, les actualités nous rapportent que des dizaines de femmes,
d’hommes et d’enfants africains abordent les côtes canariennes. Les
commentaires présentent ce phénomène comme une sorte de catastrophe et si
parfois, les télévisions et les journaux s’attardent avec une apparente
compassion sur la souffrance et la détresse de ces hommes et de ces femmes,
et sur la mort que beaucoup rencontrent dans leur aventure désespérée, la
plupart du temps ils nous parlent de cette migration comme d’une menace, à
la fois économique et humaine, qui pèserait sur l’Europe. Nous avons
rarement le sentiment d’entendre parler d’hommes et de femmes qui seraient
nos égaux, nos semblables, du moins au terme de la Déclaration universelle
des Droits de l’Homme. Ce que ferait n’importe quel être humain en situation
de détresse, de misère, de guerre, d’arbitraire, pourtant, ils le font : ils
vont chercher ailleurs un peu d’espoir, un peu de paix, un peu d’avenir. Ce
que ferait n’importe quel être humain menacé et réprimé à cause de cette
quête, ils le font : ils s’organisent, ils s’associent, ils défendent leurs
droits. C’est ainsi qu’au Maroc, beaucoup de migrants et plus
particulièrement de réfugiés se sont organisés en communauté ou en
association, à l’image du Conseil des migrants subsahariens, une des
premières associations de migrants créée en novembre 2005 au Maroc. Ces
associations et groupes tentent, en étroite collaboration avec des
associations marocaines et européennes, et à travers un combat pacifique et
démocratique, de faire valoir leurs droits d’êtres humains qui leurs sont
garantis par les conventions internationales et les conventions spécifiques
sur les réfugiés ou les migrations.

Récemment, cette action de conviction et de débat a connu des développements
 : depuis le 20 juin dernier, les associations et les différentes communautés
de réfugiés se sont mobilisées solidairement afin de faire valoir leurs
droits auprès du HCR. Cette mobilisation a pris la forme de négociations
collectives avec les représentants du HCR et de sit-in, dont un a duré
plusieurs jours, devant les locaux de l’institution.

Les associations et communautés de migrants et réfugiés ont également pris
une part active à la Conférence non-gouvernementale euro-africaine organisée
au Maroc par différentes associations du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et
d’Europe, les 30 juin et 1er juillet derniers, dix jours avant la conférence
ministérielle euro-africaine à Rabat. Les militants, y compris certains
migrants et réfugiés, ont participé à deux sit-in, médiatisés, organisés à
Rabat, l’un en conclusion de la conférence non-gouvernementale, le second
lors de la conférence gouvernementale. A travers ces différentes actions, la
communauté migrante et réfugiée au Maroc est apparue publiquement et a
montré ses capacités de mobilisation commune, sa détermination et sa volonté
de débattre, de discuter, d’argumenter au sujet de sa situation. Un certain
nombre de médias européens mais aussi marocains, lui ont fait écho. Ses
membres ont, à cette occasion, été photographiés par de nombreux
journalistes, mais aussi des membres de la police.

Certains responsables des associations de migrants et réfugiés font depuis
l’objet d’intimidations. Actuellement, quatre membres dirigeants du Conseil
des Migrants subsahariens au Maroc, font l’objet d’une attention
particulière des forces de l’ordre marocaines, qui les menacent
d’arrestation et d’expulsion à tout moment, au mépris du statut de réfugiés
que trois d’entre eux ont obtenu, et que le quatrième est en passe
d’obtenir. L’un d’entre eux, AK. a été arrêté à deux reprises, le 18 juillet
et le 9 août 2006. La première arrestation a eu lieu à Rabat, avec trois
autres personnes qui ont été immédiatement libérées. AK. a été interrogé
dans les locaux de police du 8ème Arrondissement pour qu’il livre les noms
et les adresses des autres responsables du Conseil et a été menacé
d’expulsion en relation explicite avec ses activités de défense des droits
des migrants. Lors de sa deuxième arrestation, il a été tabassé parce qu’il
refusait de reconnaître ses amis du Conseil sur des photos où ils
figuraient. Il a été emmené
Soutien aux migrants subsahariens au Maroc

Lettre ouverte adressée au gouvernement marocain, au Conseil consultatif des
droits de l’homme marocain, au parlement européen, au bureau du Haut
Commissariat aux Réfugiés à Rabat et au siège central du HCR.

A l’approche du triste anniversaire des dramatiques événements de Ceuta et
Melilla qui avaient causé la mort, par balle, de près d’une quinzaine de
personnes, et le refoulement vers des zones désertiques de centaines
d’autres, la situation actuelle des migrants au Maroc est toujours
alarmante.

Ces événements étaient pourtant un violent avertissement révélant les
conséquences et les limites d’une approche uniquement sécuritaire des
questions migratoires et des pressions européennes sur les pays tiers afin
de contenir les migrants en Afrique et pousser les Etats voisins, comme le
Maroc, à contrôler les frontières de l’Europe et à prendre en charge la
protection des réfugiés et l’accueil des migrants en lieu et place des Etats
membres de l’Union. Aujourd’hui, près d’un an après, les départs n’ont bien
sûr pas diminué et les droits fondamentaux des migrants continuent d’être
violés quotidiennement.

Au Maroc en particulier, les arrestations de migrants se poursuivent ainsi
que les refoulements généralement vers Oujda, ville frontalière avec
l’Algérie, mais aussi récemment vers la frontière désertique avec la
Mauritanie. Au quotidien, les migrants tentent de survivre dans des
conditions d’extrême précarité, y compris les réfugiés sous protection du
Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Bien que ces
derniers bénéficient, en théorie, d’une protection internationale, ils
subissent, en pratique, le même traitement que n’importe quel migrant. La
procédure d’asile mise en place en 2005 par le bureau du HCR à Rabat
n’apporte pas de réelle protection aux réfugiés qui ne bénéficient ni d’une
protection juridique efficace ni d’aucun droit spécifique. Ils continuent,
comme tous les autres migrants, a être arrêtés et refoulés au mépris de
l’obligation de non-refoulement de la Convention de Genève, ils ne leur est
remis aucun titre de séjour ni documents de voyage, ce qui les contraint à
rester au Maroc sans pour autant y bénéficier d’un séjour régulier et donc
sans pouvoir accéder à un travail, bénéficier d’un réel accès aux soins,
suivre des études ou une formation, scolariser leurs enfants ou encore vivre
en famille pour ceux dont conjoint(e) et enfants sont restés au pays. Ils ne
bénéficient pas non plus d’une assistance sociale spécifique de la part du
HCR et force est de constater qu’il n’existe pas de réelle protection des
réfugiés et des demandeurs d’asile au Maroc. La procédure existante ne donne
que l’illusion d’une protection et, loin de protéger réellement les
personnes menacées dans leur pays, elle risque fort de ne servir uniquement
d’alibi à l’Union européenne pour continuer à restreindre l’accès à son
territoire.

Chaque jour, les actualités nous rapportent que des dizaines de femmes,
d’hommes et d’enfants africains abordent les côtes canariennes. Les
commentaires présentent ce phénomène comme une sorte de catastrophe et si
parfois, les télévisions et les journaux s’attardent avec une apparente
compassion sur la souffrance et la détresse de ces hommes et de ces femmes,
et sur la mort que beaucoup rencontrent dans leur aventure désespérée, la
plupart du temps ils nous parlent de cette migration comme d’une menace, à
la fois économique et humaine, qui pèserait sur l’Europe. Nous avons
rarement le sentiment d’entendre parler d’hommes et de femmes qui seraient
nos égaux, nos semblables, du moins au terme de la Déclaration universelle
des Droits de l’Homme. Ce que ferait n’importe quel être humain en situation
de détresse, de misère, de guerre, d’arbitraire, pourtant, ils le font : ils
vont chercher ailleurs un peu d’espoir, un peu de paix, un peu d’avenir. Ce
que ferait n’importe quel être humain menacé et réprimé à cause de cette
quête, ils le font : ils s’organisent, ils s’associent, ils défendent leurs
droits. C’est ainsi qu’au Maroc, beaucoup de migrants et plus
particulièrement de réfugiés se sont organisés en communauté ou en
association, à l’image du Conseil des migrants subsahariens, une des
premières associations de migrants créée en novembre 2005 au Maroc. Ces
associations et groupes tentent, en étroite collaboration avec des
associations marocaines et européennes, et à travers un combat pacifique et
démocratique, de faire valoir leurs droits d’êtres humains qui leurs sont
garantis par les conventions internationales et les conventions spécifiques
sur les réfugiés ou les migrations.

Récemment, cette action de conviction et de débat a connu des développements
 : depuis le 20 juin dernier, les associations et les différentes communautés
de réfugiés se sont mobilisées solidairement afin de faire valoir leurs
droits auprès du HCR. Cette mobilisation a pris la forme de négociations
collectives avec les représentants du HCR et de sit-in, dont un a duré
plusieurs jours, devant les locaux de l’institution.

Les associations et communautés de migrants et réfugiés ont également pris
une part active à la Conférence non-gouvernementale euro-africaine organisée
au Maroc par différentes associations du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et
d’Europe, les 30 juin et 1er juillet derniers, dix jours avant la conférence
ministérielle euro-africaine à Rabat. Les militants, y compris certains
migrants et réfugiés, ont participé à deux sit-in, médiatisés, organisés à
Rabat, l’un en conclusion de la conférence non-gouvernementale, le second
lors de la conférence gouvernementale. A travers ces différentes actions, la
communauté migrante et réfugiée au Maroc est apparue publiquement et a
montré ses capacités de mobilisation commune, sa détermination et sa volonté
de débattre, de discuter, d’argumenter au sujet de sa situation. Un certain
nombre de médias européens mais aussi marocains, lui ont fait écho. Ses
membres ont, à cette occasion, été photographiés par de nombreux
journalistes, mais aussi des membres de la police.

Certains responsables des associations de migrants et réfugiés font depuis
l’objet d’intimidations. Actuellement, quatre membres dirigeants du Conseil
des Migrants subsahariens au Maroc, font l’objet d’une attention
particulière des forces de l’ordre marocaines, qui les menacent
d’arrestation et d’expulsion à tout moment, au mépris du statut de réfugiés
que trois d’entre eux ont obtenu, et que le quatrième est en passe
d’obtenir. L’un d’entre eux, AK. a été arrêté à deux reprises, le 18 juillet
et le 9 août 2006. La première arrestation a eu lieu à Rabat, avec trois
autres personnes qui ont été immédiatement libérées. AK. a été interrogé
dans les locaux de police du 8ème Arrondissement pour qu’il livre les noms
et les adresses des autres responsables du Conseil et a été menacé
d’expulsion en relation explicite avec ses activités de défense des droits
des migrants. Lors de sa deuxième arrestation, il a été tabassé parce qu’il
refusait de reconnaître ses amis du Conseil sur des photos où ils
figuraient. Il a été expulsé vers la frontière algérienne, à Oujda, où on
l’a menacé de déportation dans le désert, et même de mort, lui et ses
compagnons du Conseil.

Le ministère de la Justice, saisi récemment par l’AMDH (association
marocaine des droits humains) de cette situation, a indiqué dans une réponse
écrite à l’association que les quatre hommes mentionnés faisaient l’objet de
recherches en raison de leur entrée irrégulière sur le territoire marocain.
Pourtant, ces quatre personnes reconnues réfugiés ou demandeurs d’asile, ne
peuvent se voir reprocher leur entrée irrégulière sur le territoire marocain
en vertu de l’article 31 de la Convention de Genève relative au statut des
réfugiés, ratifié par le Maroc, et ne peuvent non plus, en vertu de la même
Convention et de la législation en vigueur au Maroc, être expulsés.

Nous, citoyens marocains et européens soucieux des valeurs de démocratie, de
droit, d’humanité, nous sommes à leurs côtés, comme aux côtés de l’ensemble
des migrants et parmi eux, de ceux qui œuvrent pour le respect de leurs
droits, et nous le serons encore et encore. Nous rappelons les
recommandations du Manifeste non gouvernemental euro-africain sur les
migrations et demandons plus particulièrement dans ce contexte le respect
des recommandations suivantes :
 Le renoncement à l’idéologie sécuritaire et répressive qui oriente
aujourd’hui les politiques migratoires, notamment à l’ « externalisation »
de l’asile et des contrôles aux frontières, à la criminalisation des
migrations ainsi qu’à toute loi raciste, xénophobe ou discriminatoire ;
 La refondation des politiques migratoires sur la base du respect des
droits humains, d’une réelle égalité des droits des personnes vivant sur un
même territoire et, dans l’immédiat, de la régularisation de tous les
migrants sans papiers,
 La dépénalisation du délit de séjour irrégulière et de l’aide aux
personnes contraintes à ce type de séjour,
 L’abolition de toutes les mesures faisant obstacle aux possibilités de
regroupement familial,
 L’application complète et sincère de tous les instruments de protection
internationale afin de ne pas réduire le droit d’asile à une simple fiction,
 L’octroi systématique à tous les réfugiés statutaires d’une complète
liberté de circulation et d’installation et d’une protection à travers le
monde,
 La refondation financière et juridique du HCR de manière à ce qu’il
protège effectivement les demandeurs d’asile et réfugiés et non pas les
intérêts des gouvernements qui le financent,
 La ratification de la Convention internationale sur la protection des
droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, son
intégration dans les lois nationales, la ratification des conventions de
l’Organisation internationale du Travail, et notamment les conventions 143
et 97 ainsi que leur mise en œuvre.

Nous demandons d’autre part instamment, et nous annonçons une vigilance sans
faille à ce propos, que les droits des quatre responsables du Conseil des
Migrants ainsi que de tout autre militant pour la défense des droits des
migrants et des réfugiés, soient intégralement respectés, et que les menaces
et représailles contre eux, parce qu’ils s’expriment et se défendent
pacifiquement et avec des outils démocratiques, soient immédiatement
interrompues.
Bruxelles, Rabat, Paris, septembre 2006

Renseignements sur les quatre membres du Conseil ayant subi des
intimidations :

Sanogo Abou Ben, Ivoirien, né le 19/02/1978 à Man, en Côte d’Ivoire, n° de
dossier HCR 918-05C00115, date de délivrance du statut de réfugié : 23 mars
2006, président du Conseil des Migrants subsahariens du Maroc ;
Keita Adama, Ivoirien, né le 03/04/1982 à Bouaké, en Côte d’Ivoire, n° de
dossier HCR 918-05C01695, date de délivrance du statut de réfugié : 23 mars
2006, doyen des conseillers du Conseil ;
Massamba Mumpassi Fiston, Congolais, né le 11/10/1978, au Congo, n° de
dossier HCR 918-05C02177, date de délivrance du statut de réfugié : 11 août
2006, secrétaire du Conseil ;
Bayanga Belume Willy, Congolais, né le 02/08/1965, au Congo, n° de dossier
HCR 918-06C00149, n° de l’Individu : 918-00002674, en attente d’une réponse,
chargé du Bureau exécutif du Conseil.

Premières signatures :
Coordination SOS Migrants Bruxelles, Conseil des Migrants subsahariens du
Maroc, Rachid Barghouti, responsable associatif Bruxelles, Association
« Interpôle – Le Chant des Rues », Aziz Mkichri, responsable associatif
Bruxelles, François Harray, écrivain, …

Contact :
Serge Noël - 0032 486 85 73 81 - serge_noel1@hotmail.com
jusqu’à Oujda, où on l’a menacé de déportation dans le désert, et même de
mort, lui et ses compagnons du Conseil.

Le ministère de la Justice, saisi récemment par l’AMDH (association
marocaine des droits humains) de cette situation, a indiqué dans une réponse
écrite à l’association que les quatre hommes mentionnés faisaient l’objet de
recherches en raison de leur entrée irrégulière sur le territoire marocain.
Pourtant, ces quatre personnes reconnues réfugiés ou demandeurs d’asile, ne
peuvent se voir reprocher leur entrée irrégulière sur le territoire marocain
en vertu de l’article 31 de la Convention de Genève relative au statut des
réfugiés, ratifié par le Maroc, et ne peuvent non plus, en vertu de la même
Convention et de la législation en vigueur au Maroc, être expulsés.

Nous, citoyens marocains et européens soucieux des valeurs de démocratie, de
droit, d’humanité, nous sommes à leurs côtés, comme aux côtés de l’ensemble
des migrants et parmi eux, de ceux qui œuvrent pour le respect de leurs
droits, et nous le serons encore et encore. Nous rappelons les
recommandations du Manifeste non gouvernemental euro-africain sur les
migrations et demandons plus particulièrement dans ce contexte le respect
des recommandations suivantes :
 Le renoncement à l’idéologie sécuritaire et répressive qui oriente
aujourd’hui les politiques migratoires, notamment à l’ « externalisation »
de l’asile et des contrôles aux frontières, à la criminalisation des
migrations ainsi qu’à toute loi raciste, xénophobe ou discriminatoire ;
 La refondation des politiques migratoires sur la base du respect des
droits humains, d’une réelle égalité des droits des personnes vivant sur un
même territoire et, dans l’immédiat, de la régularisation de tous les
migrants sans papiers,
 La dépénalisation du délit de séjour irrégulière et de l’aide aux
personnes contraintes à ce type de séjour,
 L’abolition de toutes les mesures faisant obstacle aux possibilités de
regroupement familial,
 L’application complète et sincère de tous les instruments de protection
internationale afin de ne pas réduire le droit d’asile à une simple fiction,
 L’octroi systématique à tous les réfugiés statutaires d’une complète
liberté de circulation et d’installation et d’une protection à travers le
monde,
 La refondation financière et juridique du HCR de manière à ce qu’il
protège effectivement les demandeurs d’asile et réfugiés et non pas les
intérêts des gouvernements qui le financent,
 La ratification de la Convention internationale sur la protection des
droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, son
intégration dans les lois nationales, la ratification des conventions de
l’Organisation internationale du Travail, et notamment les conventions 143
et 97 ainsi que leur mise en œuvre.

Nous demandons d’autre part instamment, et nous annonçons une vigilance sans
faille à ce propos, que les droits des quatre responsables du Conseil des
Migrants ainsi que de tout autre militant pour la défense des droits des
migrants et des réfugiés, soient intégralement respectés, et que les menaces
et représailles contre eux, parce qu’ils s’expriment et se défendent
pacifiquement et avec des outils démocratiques, soient immédiatement
interrompues.
Bruxelles, Rabat, Paris, septembre 2006

Renseignements sur les quatre membres du Conseil ayant subi des
intimidations :

Sanogo Abou Ben, Ivoirien, né le 19/02/1978 à Man, en Côte d’Ivoire, n° de
dossier HCR 918-05C00115, date de délivrance du statut de réfugié : 23 mars
2006, président du Conseil des Migrants subsahariens du Maroc ;
Keita Adama, Ivoirien, né le 03/04/1982 à Bouaké, en Côte d’Ivoire, n° de
dossier HCR 918-05C01695, date de délivrance du statut de réfugié : 23 mars
2006, doyen des conseillers du Conseil ;
Massamba Mumpassi Fiston, Congolais, né le 11/10/1978, au Congo, n° de
dossier HCR 918-05C02177, date de délivrance du statut de réfugié : 11 août
2006, secrétaire du Conseil ;
Bayanga Belume Willy, Congolais, né le 02/08/1965, au Congo, n° de dossier
HCR 918-06C00149, n° de l’Individu : 918-00002674, en attente d’une réponse,
chargé du Bureau exécutif du Conseil.

Premières signatures :
Coordination SOS Migrants Bruxelles, Conseil des Migrants subsahariens du
Maroc, Rachid Barghouti - responsable associatif Bruxelles, Association
« Interpôle – Le Chant des Rues » Bruxelles, Aziz Mkichri - responsable
associatif Bruxelles, François Harray - écrivain, Patrick Lowie- écrivain et
Hassan Charach – graphiste - Editions Biliki Bruxelles, Union pour la
DEfense des sans Papiers Belgique, Coordination nationale des Sans papiers
de France, Associacion de Trabaradores Immigrantes en España, Nadia El
Yousfi, députée PS Bruxelles, Souhail Chichah – chercheur en économie à
l’ULB Bruxelles, Joëlle Baumerder – Maison du Livre Bruxelles, Mehdi Lahlou
 enseignant et chercheur - membre du bureau du PSU Maroc, Sylvie
Terschueren - Comité de préparation de la Conférence non gouvernementale
euro-africaine Belgique, Abdou Mekkaoui – animateur culturel – Musika Mad in
Brusels, Mohamed Belmaïzi – écrivain et militant des droits de l’homme
Bruxelles, Coordination des Migrants de Malaga Espagne, Indymédia Estrecho
Espagne, Monica Toledo Martin Séville Espagne, Eduardo Serrano Muñoz
Espagne, Réseau associatif Chabaka Maroc, Collectif zapatiste de Séville
Espagne, David Giannoni – Editions Maelström Bruxelles, « Aïcha » asbl –
tutorat et encadrement culturel des migrants mineurs non accompagnés
Bruxelles, Céline Delforge – députée Ecolo Bruxelles, Compagnie théâtrale « 
Les Voyageurs sans bagages » Bruxelles, Association Marocaine des Droits
humains (AMDH) Tanger, Forum méditerranéen des droits de l’Homme Maroc,
Collectif zapatiste de Séville Espagne, Amanda Romero Morillo – avocate
Espagne, Collectif bolivarien de Cordoba Espagne, Conseil général des
Africains de Belgique – MOJA, Coordination contre les Rafles et les
Expulsions Belgique,

Contact :
Serge Noël - 0032 486 85 73 81 - serge_noel1@hotmail.com


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