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Actu Grèce du 1er juillet
par Tendance Claire du NPA
Publie le mercredi 1er juillet 2015 par Tendance Claire du NPA - Open-Publishing4 commentaires
Source : http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=13612
Rappel de la question posée au référendum :
« Est-ce que la proposition soumise par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l’Eurogroupe du 25 juin 2015, qui consiste en deux parties qui forment ensemble leur proposition globale, devrait être acceptée ? »
Un sondage prévoit la victoire du NON au référendum du 5 juillet, mais l’écart se resserre : parmi ceux interrogés avant l’annonce de la fermeture des banques, 57% étaient pour le NON et 30% pour le OUI (13% d’indécis). Après l’annonce de la fermeture des banques, 46% étaient pour le NON et 37% pour le OUI (17% d’indécis)
http://www.boursorama.com/actualites/le-non-l-emporterait-en-grece-mais-l-ecart-se-reduit-sondage-48def7a6d0dc9831b2bdbbd9a382783c
Position du KKE sur le référendum du 5 juillet
Le KKE refuse d’appeler à voter NON au référendum sous prétexte qu’il considère que le gouvernement interprétera la victoire du NON comme une approbation de sa propre proposition d’accord avec la Troïka, très proche de celle de la Troïka. Il considère donc que le OUI et le NON reviennent à voter OUI à un accord barbare avec la Troïka et au maintien dans l’UE.
Le KKE a proposé que la question du référendum porte (indissociablement) sur l’acceptation ou non des propositions de la Troïka, du gouvernement grec, et du maintien dans l’UE, et du maintien des mémorandums passés.
Face au refus du gouvernement, le KKE appelle à refuser de choisir entre « Charybde et Scylla » (la peste et le choléra) et de voter NUL en glissant des bulletins de vote avec les propositions du KKE : « Non à la proposition de l’UE-FMI-BCE ; Non à la proposition du gouvernement ; sortie de l’UE et pouvoir populaire »
http://inter.kke.gr/en/articles/The-referendum-on-the-5th-of-July-and-the-stance-of-the-KKE/
Position d’Antarsya
Antarsya appelle à voter NON au référendum, en précisant que ce NON n’est pas un OUI à la proposition d’accord du gouvernement, mais que c’est aussi un NON à l’UE et à l’euro. Il condamne fermement la position sectaire du KKE. Il appelle à la mobilisation sur les lieux de travail et dans les quartiers pour faire gagner le NON. Dans la bataille pour le NON, il met en place son propre cadre pour la rupture totale avec la dette, l’euro, et l’UE. Il appelle à la nationalisation immédiate des banques avec le contrôle des travailleurs pour payer les salaires, les pensions, garantir les dépôts.
http://antarsya.gr/node/3125
Position de l’OKDE Spartakos (composante d’Antarsya)
L’OKDE Spartakos appelle à voter NON, un NON de tout nouvel accord, un NON à l’Union européenne. Il dénonce le refus du gouvernement de prendre toute mesure unilatérale, de prendre des mesures en rupture avec la normalité capitaliste. Il dit qu’il n’ont aucune illusion dans la capacité de SYRIZA à entrer en conflit avec les intérêts du capital et des institutions capitalistes, mais que le NON peut ouvrir un nouveau cycle de crise politique. Il appelle à la mobilisation.
http://www.okde.org/index.php/el/2014-02-15-12-35-33/86-anakoinwseis/244-oxi-kamia-symfonia-terma-oi-diapragmateyseis
Position de EEK (organisation trotskyste en dehors d’Antarsya) :
EEK appelle à voter NON, et met en avant un programme de transition articulant l’annulation de la dette, la nationalisation des banques sous contrôle des travailleurs, une restructuration de l’économie sur des bases socialistes, une rupture avec l’UE, et la perspective de l’unification socialiste de l’Europe
http://www.eek.gr/index.php/englishtext/3577-the-battle-for-the-referendum-in-greece
Position de OKDE (organisation trotskyste en dehors d’Antarsya) :
L’OKDE (à ne pas confondre avec l’OKDE Spartakos, composante d’Antarsya) appelle à voter NON, tout en dénonçant la politique de « retraite continue » du gouvernement grec depuis janvier, l’accord honteux proposé par le gouvernement, qui désarment les travailleurs face au chantage de la Troïka. L’OKDE appelle à cesser immédiatement la mascarade de la négociation. Il appelle à la mobilisation, à ne pas faire confiance aux « mains faibles et timides » de Syriza, et affirme la nécessité d’un pouvoir révolutionnaire pour affronter l’UE.
http://www.okde.gr/archives/3873
Les positionnements des forces politiques grecques sur le référendum
Syriza, Antarsya, EEK, OKDE, Aube dorée appellent à voter NON
Nouvelle Démocratie, PASOK, Potami appellent à voter OUI
KKE appelle à voter NUL
Déclaration de Panagiotis Lafazanis (dirigeant de la plateforme de gauche de Syriza)
http://alencontre.org/europe/grece-letranglement-financier-a-remplace-les-canons-imperialistes.html
Stiglitz, L’Europe contre la démocratie grecque (traduit en français) :
http://www.project-syndicate.org/commentary/greece-referendum-troika-eurozone-by-joseph-e--stiglitz-2015-06/french
Le gouvernement grec a demandé un nouvel accord à la Troïka et propose de suspendre le référendum si les négociations reprennent...
Le gouvernement grec propose un plan d’assistance financière sur 2 ans (prêts de 29 milliards) avec restructuration de la dette, et le paiement de la dette au FMI (prévu le 30 juin) en novembre, tout en s’engageant à une nouvelle série de réformes, qui selon Le Monde, sont très proches des demandes actuelles de la Troika. L’Eurogroupe d’aujourd’hui mercredi doit discuter de cette nouvelle proposition grecque. Mais Merkel refuse toute discussion avant le référendum, alors que Sigmar Gabriel (ministre SPD de l’économie) demande l’annulation du référendum pour que les discussions reprennent
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/la-grece-demande-de-l-argent-frais-a-l-europe-apres-son-defaut_1695036.html
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/30/grece-un-eurogroupe-reuni-en-urgence_4665033_3234.html
Voilà ce que dit Le Monde :
« Selon nos informations, Athènes a aussi fait parvenir, mardi en début de soirée, une liste de réformes qu’elle compte mettre en place en échange des prêts internationaux demandés. Cette liste serait très proche de celle exigée depuis des mois par les créanciers du pays, et qui était en cours de finalisation quand M. Tsipras a sorti l’idée du référendum. « A première vue, elles sont plus proches de la position des institutions, mais il faut les examiner plus attentivement » explique une source diplomatique. »
Messages
1. Actu Grèce du 1er juillet, 1er juillet 2015, 11:54, par NOCTURNE
Si ces infos sont bonnes ,la position soit disant " sectaire " du KKE me semble
pas si mauvaise que ce qu’il en est dit .
J’ai l’impression que les Grecs quelle que soit l’issus du scrutin font se faire avoir ,une fois de plus par la social démocratie.
1. Actu Grèce du 1er juillet, 1er juillet 2015, 12:48, par arnold
Dans une intervention au cours du programme de la chaîne de télévision Mega TV, peu après la déclaration du Premier ministre, Yiannis Gkiokas, membre du CC du KKE et responsable de son Bureau de Presse, a souligné que :
"La position du KKE est clair. Le NON du peuple grec doit s’adresser à la proposition des prêteurs et également à la proposition du gouvernement de 47 pages avec des détails ajoutés pendant toute cette période.
Ces deux propositions contiennent des mesures sauvages au détriment du peuple.
Le référendum constitue un chantage contre le peuple et vise à le rendre complice des plans anti-populaires, en lui disant de choisir entre deux maux.
Le gouvernement doit arrêter de raconter des contes de fées à propos du soi-disant respect de la volonté du peuple. Le peuple a lutté dans les années précédentes contre les mémorandums et les lois d’application, il a souffert. Et au cours de ces cinq mois, le gouvernement n’a aboli aucune loi, a laissé intact le cadre précédent et propose également de nouvelles mesures aux prêteurs.
Le gouvernement dit que la proposition des prêteurs est en dehors du mandat du peuple. Est-ce que sa propre proposition se trouve dans les limites du mandat du peuple ?
Le gouvernement dit des mensonges au peuple grec. Il lui a promis qu’il pourrait se débarrasser des mémorandums et de l’austérité au cadre de l’UE et de la voie de développement capitaliste et maintenant il essaie de gérer l’effondrement de cette récit pré-électorale.
Le peuple doit dire non à ces deux propositions de toutes les manières et en utilisant tous les moyens disponibles. Il doit rejeter le plan des prêteurs ainsi que le plan du gouvernement. Il doit se lever et se battre pour la seule solution réaliste en ce qui concerne ses propres intérêts, ce qui est la rupture avec l’UE et la voie actuelle de développement ".
Source : http://inter.kke.gr/fr/articles/KKE-NON-a-la-faillite-continue-du-peuple/
2. Actu Grèce du 1er juillet, 1er juillet 2015, 18:16
Le KKE avec sa position sectaire et antidémocratique donne le coup de grâce au Non. Le KkE pèse entre 7 à 10%, il casse l’unité anti-austéritaire. Tsipras voit que le référendum va se jouer à moitié des grecs pour, moitié des grecs contre. Donc ce référendum ne sert plus à rien, si ce n’est à diviser dangereusement la société grecque. S’il perd le gouvernement saute, la droite revient. S’il gagne à 52%, la bourgeoisie grecque tentera par tous les moyens de déstabiliser le pays par le chaos, jusqu’au départ de gré ou de force du gouvernement de gauche. Le KkE se complait dans le stalinisme et le refus de toute alliance à gauche. Il joue un jeu dangereux en favorisant le retour des forces réactionnaires et d’extrême-droite. Apparemment pour certains Syriza ou la droite réactionnaire c’est pareil. Vous inquiétez pas vous allez l’avoir l’échec de Syriza, à la grand joie des financiers européens et du FMI. Pour une fois les capitalistes et les communistes sont d’accord, il faut virer ce gouvernement.
3. Actu Grèce du 1er juillet, 1er juillet 2015, 18:28
Et qu’on me dise pas que Tsipras joue le jeu européen pour rester premier ministre. Qu’elle majorité il aura demain ? Une humiliation avec un accord de dernière minute ? syriza et la majorité au parlement explose. Donc il sait qu’il va devoir partir, il a essayé de négocier avec la Troïka cela n’a pas marché, c’est un échec et il va en payer le prix. Sa seule erreur à mon avis c’est d’avoir espérer un recul de l’Allemagne et négocié trop longtemps. Il fallait qu’il fasse son référendum plus tôt, ou qu’il signe un accord tant qu’il était encore populaire en expliquant qu’il n’avait pas le choix.