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Actu de ces autres boucs émissaire et ces autres séropositifs
par vieux bouc
Publie le samedi 9 mai 2015 par vieux bouc - Open-PublishingEn ces temps de commémorations hypocrites, la phrase d’ADORNO revient toujours.
[Fil actu 2015] Bouquetins du Bargy : les tirs ont repris contre l’avis des scientifiques (MAJ : 7/05/15)
Vendredi 24 avril, l’Etat a commencé une nouvelle campagne de tirs, conformément à l’arrêté du 3 mars 2015 signé par le préfet de la Haute-Savoie. Ces tirs visent les animaux séropositifs, et perturbent les analyses des instances scientifiques (l’ANSES n’a toujours pas rendu son rapport). Considérant que l’Etat refuse, par laxisme, d’engager toute étude vaccinale, ces tirs ne sont pas acceptables. D’ailleurs, le Conseil National de Protection de la Nature s’y oppose, mais l’indifférence citoyenne et associative permet à l’Etat de commettre ce crime ("infraction grave à la morale réprouvée par la conscience") envers la biodiversité et la vie animale en toute quiétude.
La pétition sur le lien plus haut.
8 avril 2015 : les associations sous pression : le préfet doit être révoqué !
Selon des sources fiables et concordantes, l’association ASTERS, Conservatoire des espaces naturels de la Haute-Savoie, a fait l’objet « d’un audit complet de ses finances par trois inspecteurs de la Direction Générale des Impôts ». Selon ces sources, « cet audit [a été] commandé par le préfet » suite aux propos tenus par le directeur d’ASTERS, Thierry Lejeune, le 15 juin 2014.
Thierry Lejeune remettait alors en question les mesures d’abattages à l’aveugle ordonnées par le préfet : « franchement, on n’a pas été très honnête ». « Normalement, toutes les bêtes abattues devaient être analysées. Cela n’a pas été fait. On a simplement envoyé les carcasses à l’équarrissage. On a voulu gérer un problème par l’éradication d’une espèce protégée, au nom du principe de précaution. C’est du jamais vu. Surtout que la situation n’était pas aussi urgente qu’on a voulu le faire croire. Asters défend une position scientifique et non idéologique. On est allé trop vite. On a voulu jouer aux apprentis sorciers et on n’a rien réglé. Aujourd’hui, les études ne sont pas rassurantes. Il faut ramener le débat sur un plan rationnel et agir sur la base d’études scientifiques solides. Nous ne sommes pas prêts à accepter une nouvelle tuerie, en sachant très bien qu’elle est en préparation… »
Suite à cette déclaration, le préfet de la Haute-Savoie avait déjà exclu Asters des réunions de concertation sur l’affaire des bouquetins du massif du Bargy, et le président d’ASTERS s’était alors senti obligé de demander au préfet « de bien vouloir accepter [ses] excuses les plus vives ». Cette mesure de chantage était déjà inacceptable, mais cet audit (qui n’a rien révélé d’anormal) est la goutte d’eau de trop, car il a permis de mettre sous pression ASTERS, et démontre que le préfet de la Haute-Savoie abuse dangereusement de son autorité. Comment peut-on prétendre que la parole est libre lorsqu’au moindre mot de travers, un préfet menace de vous envoyer 3 inspecteurs de la Direction Générale des Impôts ? Sous l’autorité de ce préfet, ASTERS ne peut pas parler librement des bouquetins du Bargy ! Pour préserver la liberté d’expression des associations, le préfet de la Haute-Savoie doit donc être révoqué. Pour rappel, en 2013, les associations subventionnées LPO et FRAPNA avaient salué les abattages à l’aveugle, pourtant contraires à l’avis du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN). Ces associations s’opposent-elles aux nouveaux abattages, encore une fois, contraires au nouvel avis du CNPN ? Je ne le crois pas. Ne soyons plus dupes !
La pétition
3 avril 2015 : Le CNPN s’oppose à tout abattage, l’Etat en tort (malgré l’omerta)
Parfois, mieux vaut réagir à chaud que de laisser ses convictions se refroidir…
D’après un réseau d’observateurs, environ 1% des 350 bouquetins actuellement présents en Bargy présenterait des signes symptomatiques de brucellose. La précision du chiffre est peut-être contestable, mais son ordre de grandeur beaucoup moins. Cette maladie est donc le plus souvent asymptomatique chez les bouquetins ; et en affirmant au Premier Ministre que les bouquetins étaient pratiquement tous malades et souffrants, le député Accoyer a donc prouvé son ignorance et sa démagogie. Comme quoi, certains peuvent se rassurer : la vertu ne semble pas être pas une qualité nécessaire pour briguer les plus hauts postes, tels que celui de président de l’Assemblée nationale (ou de préfet)…
Bref, l’Agence de Sécurité Sanitaire (ANSES) devait initialement rendre un rapport d’experts en octobre 2014, puis la date a été décalée à fin mars 2015. Et je viens d’apprendre en ce début de mois d’avril que la FRAPNA a reçu il y a plus d’un mois un avenant décalant le rendu du rapport à juillet 2015 ! Il n’y a plus d’argent dans les caisses pour payer des scientifiques, mais soyons zen : on ne parle que de brucellose, une étude indépendante tous les deux ans est largement suffisante (second degré).
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