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Ailéevasion

par le Rouge-gorge

Publie le samedi 21 novembre 2015 par le Rouge-gorge - Open-Publishing
2 commentaires

Ailéevasion

Annihiler l’attraction terrestre

revenir de Québec

rêvant pur avenir

en posant sur Paris

le même regard gris

à l’encens du désir soustraire

les feuilles sèches de l’hiver des chênes

traque du désespoir les herbes du poivre

le bonheur court toujours d’avant ici les bas fonds

il n’y aura bientôt plus rien du terne des joues

gavant les roches d’un mur de tâches de rousseur

comète poète des chambardevents

ceux par qui tremblent longtemps

les deuils innombrables pluies acides des yeux

cet éternel balancement des mains des vieux

salés celtes l’alphabet des runes fit naître ce noël païen

d’autres balaient un solstice et chantent le printemps en décembre

des blousons toiles épaisses donnent de l’ampleur

aux voix aux rêves aux cordes de guitares

alors c’est là l’ailéevasion de l’orme.

Fabrice Selingant

Salut fraternel.

le Rouge-gorge

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Messages

  • « Courage » de Paul Eluard

    Paris a froid Paris a faim

    Paris ne mange plus de marrons dans la rue

    Paris a mis de vieux vêtements de vieille

    Paris dort tout debout sans air dans le métro

    Plus de malheur encore est imposé aux pauvres

    Et la sagesse et la folie

    De Paris malheureux

    C’est l’air pur c’est le feu

    C’est la beauté c’est la bonté

    De ses travailleurs affamés

    Ne crie pas au secours Paris

    Tu es vivant d’une vie sans égale

    Et derrière la nudité

    De ta pâleur de ta maigreur

    Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux

    Paris ma belle ville

    Fine comme une aiguille forte comme une épée

    Ingénue et savante

    Tu ne supportes pas l’injustice

    Pour toi c’est le seul désordre

    Tu vas te libérer Paris

    Paris tremblant comme une étoile

    Notre espoir survivant

    Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue

    Frères ayons du courage

    Nous qui ne sommes pas casqués

    Ni bottés ni gantés ni bien élevés

    Un rayon s’allume en nos veines

    Notre lumière nous revient

    Les meilleurs d’entre nous sont morts pour nous

    Et voici que leur sang retrouve notre coeur

    Et c’est de nouveau le matin un matin de Paris

    La pointe de la délivrance

    L’espace du printemps naissant

    La force idiote a le dessous

    Ces esclaves nos ennemis

    S’ils ont compris

    S’ils sont capables de comprendre

    Vont se lever.

  • Encore un beau texte.

    Merci.

    Pluto