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Air France : le comité central d’entreprise sur la sellette

Publie le lundi 11 janvier 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

Le Comité central d’entreprise (CCE) d’Air France, un des plus puissants de France, est dans la tourmente pour sa gestion entre début 2007 et fin 2009 par la CFDT, après un audit de ses comptes qui fait apparaître, selon Le Figaro, un trou de 21 à 24 millions d’euros.

PAS d’AFP SUR BELLACIAO SVP
L’AFP NE LE VEUT PAS !

la suite donc :

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/air-france-le-comite-central-d-entreprise-sur-la-sellette-11-01-2010-772672.php

Messages

  • CCE Air France : une catastrophe annoncée !

    Aujourd’hui lundi 11 janvier 2010 doit se tenir à 14 H la commission financière du CCE qui va recevoir officiellement le résultat de l’audit financier du CCE que la commission avait commandité auprès de la société INA.

    Des fuites ont manifestement permis à certain médias de faire état d’un trou de 20 millions d’euros dans les caisses du CCE. SUD Aérien attend d’avoir en main le rapport détaillé de l’audit pour se prononcer sur ce point précis.

    Par contre, nous affirmons que SUD Aérien est la seule organisation d’Air France qui, depuis des années, alerte systématiquement les salariés de l’entreprise sur une catastrophe annoncée : celle de l’éventuelle disparition de certaines activités du CCE dites centralisées et auxquelles les salariés sont très attachés : les séjours vacances familiales et vacances jeunes.

    Le précédent bureau CFDT, FO et CGC, aujourd’hui mis en cause, était en place depuis 2007. Cette alliance avait « débarqué » le secrétaire CGT du CCE avec le soutien du principal syndicat de pilotes ( SNPL Alpa ) : le CCE est alors devenu encore plus une simple chambre d’enregistrement de la politique de la direction, la gestion des activités du CCE calquée sur la politique managériale de l’entreprise s’est avérée tout autant lamentable, provoquant la colère chez de nombreux salariés !

    En novembre 2009, renversement d’alliances : la CGT, FO , CGC et SNPL Alpa « débarquent » à leur tour le secrétaire CFDT du CCE .

    Mais, au delà de la certaine mauvaise gestion de l’ancien bureau du CCE et d’éventuelles irrégularités que la justice devra sanctionner si elles sont avérées, le problème financier du CCE est réel et structurel.

    Quelle en est la raison ?

    Il s’agit de la volonté d’une poignée de syndicalistes pilotes ( ex- syndicat SNPL devenu Alpa ) qui ont remis en cause ces dernières années le principe du « pot commun » constitué par la subvention issue de l’ensemble des salariés d’Air France ( 3 % de la massa salariale depuis 1954), pour financer les activités centralisées.

    ./.

    Cette remise en cause connue sous la dénomination « inversion des flux » a permis au CE Opérations aériennes - qui regroupe tous les personnels navigants commerciaux et les pilotes de la compagnie sous la responsabilité du SNPL Alpa - de s’autonomiser graduellement du CCE en se faisant attribuer, grâce à des décisions de tribunaux, directement sa subvention de l’entreprise en rapport avec sa masse salariale.

    Les effectifs navigants pesant plus de 45 % de la masse salariale totale pour environ 35 % des effectifs, le manque à gagner dans le pot commun pour financer les activités du CCE est évident.

    La discrimination pour les 7 autres CE regroupant les personnels au sol est tout autant évidente. De plus, les syndicalistes pilotes gestionnaires du CE Opérations aériennes ont également remis en cause le principe solidaire de la dégressivité pour la subvention des activités, qui permet d’offrir aux salariés des tarifs proportionnels aux salaires et revenus.

    Constater qu’un des principaux initiateurs de cette inversion des flux se retrouve, même temporairement, secrétaire du CCE ne manque pas de sel !

    SUD Aérien réaffirme que cette situation est le fruit d’une dérive qui ne fait que s’aggraver depuis des années et qui se traduit par l’adhésion toujours plus forte des organisations syndicales à la politique sociale et économique de l’entreprise, le CCE ne jouant plus du tout son rôle de garde fou minimal pour les salariés. De même, l’abandon de toute volonté politique de ces organisations de favoriser une gestion solidaire des activité sociales et culturelles dans l’intérêt des salariés est porté par ce même vent mauvais dont l’égoÏsme corporatiste est un des effluves caractéristiques d’une certaine idéologie.

    Pour SUD Aérien, il existe une solution : par un accord majoritaire les organisations syndicales peuvent décider d’un retour à une subvention solidaire des activités CE et CCE, principe respecté par tous les syndicats d’Air France durant plus de 40 ans !

  • Arrêtez de dire du mal de la CFDT et de la CGC !

    La CFDT et la CGC sont vachement honnêtes !

    La CFDT et la CGC sont vachement responsables !

    La CFDT et la CGC sont vachement utiles !

    Enfin, je veux dire, utiles au MEDEF.

  • Bon voilà le parfait exemple de ce que j’annonçais ailleurs.

    Quand par extraordinaire un journaliste cite la CFDT (et c’est normal de la citer elle es t aux affaires depuis près de 5 ans..) c’est immédiatement pour cracher sur la CGT (ben ouai hein) ALORS MÊME que cette direction du CCE a été blanchie par un audit externe indépendant il y a déjà un moment. Et on en profite pour re-balancer sur une boîte différente - EDF (et, encore une fois, je ne conteste pas des faits reprochés avérés et jugés, je dis juste, c’est fou cette mémoire que les joujoux-rnalistes ont dès qu’il s’agit de la CGT...)

    Mais on s’en fout car au pays des "joujoux-rnalistes" (heureusement ils ne sont pas tous comme ça) tout est bon dans le cochon bon défoncer de la CGT et du coco et faire plaisir à Sarko :)

    Je cite ce passage extra du Parisien :

    "Avant la CFDT, c’est la CGT qui menait le Comité. En 2005, il avait fait l’objet d’un audit après des soupçons de malversations. "Le cabinet avait souligné notre bonne gestion", s’est défendu Miguel Fortea (CGT).

    "Tout cela relève d’une cabale à un an et demi des élections professionnelles, pour montrer du doigt notre syndicat et ses alliés", a jugé Cyril Jouan (CFDT).

    L’enjeu est aussi, selon lui, le rôle du CCE ou des CE dans la gestion des oeuvres sociales, le premier assurant "une égalité des prestations entre les salariés", à l’inverse des seconds.

    Le CCE d’Air France n’est pas le premier à être dans le collimateur ces dernières années, l’ancien président CGT du CCE d’EDF-GDF avait été mis en examen en 2007 et la Cour des comptes avait épinglé des irrégularités de gestion en 2005 et 2007."

    • Une info contre la désinformation

      CCE AIR FRANCE

      A propos de l’affaire du Comité central d’entreprise d’Air France

      A diffuser largement autour de vous

      Gérard BONNEAU
      Secrétaire général des syndicats CGT/UGICT de l’OPH

      Entretien avec Edmond Mauduy délégué CGT à Air France
      lundi 11 janvier 2010 (21h51)

      Que se passe-t-il au CCE d’Air France ?

      Entretien avec Edmond Mauduy délégué CGT à Air France

      "Edmond ne cache pas sa colère et sa stupeur à la fois sur ce qui s’est passé au CCE et sur la façon dont les médias se sont emparés de l’affaire.

      Edmond : La CGT est majoritaire à Air France et à ce titre a géré majoritairement le CCE. Quand elle avait la responsabilité de la gestion les comptes étaient clairs et équilibrés. Personne n’avait à se plaindre mais voilà si on était majoritaires nous n’avions pas plus de 50% des sièges et en 2007, une coalition CFDT, FO, CGC a pu enlever la majorité de gestion…et en 2 ans ils ont tout dilapidé !

      Devant cette situation, et avant même de connaître l’étendue des dégâts, la CGT pressentant ce qui était en train de se passer, a demandé un audit et la démission des fautifs. C’est grâce à cette attitude que les responsables de cette situation ont été contraints successivement à la démission laissant en dernier ressort la CFDT seule assumer la débâcle.

      La CGT a demandé et obtenu, sans attendre les résultats de l’audit, la désignation d’un bureau provisoire de gestion afin de remettre de l’ordre dans les comptes.

      Les chiffres (20 à 25 millions de déficit) et les raisons avancées (pour 95% une gestion catastrophique et pour 5% une utilisation frauduleuse) par la presse sont exacts on peut simplement se demander comment elle a eu le rapport avant tout le monde puisque les élus au CCE ne l’ont eu que dans l’après midi de ce lundi.

      L’autre question que l’on peut se poser c’est pourquoi un média comme France Inter a parlé ce matin « des syndicats » sans jamais citer précisément les organisations qui ont trempé dans cette gestion et celle qui a dénoncé cela.

      Il y a même pire, ce matin France 2 a fait son reportage sur le sujet en filmant le bureau et les drapeaux de la CGT, accréditant ainsi l’idée que les fauteurs sont chez nous alors que c’est justement nous qui dénonçons le scandale !!!

      La chaine avait promis un démenti qui bien sûr n’est pas venu !

      Nous allons nous exprimer collectivement sur cette question mais je peux déjà vous dire que la CGT ne lâchera pas sur cette question. Il en va des droits des salariés, de la justice sociale et ce ne sont pas les gesticulations médiatiques qui vont arrêter notre combat.