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Alès : le préfet du Gard étrille l’union locale CGT et félicite l’UD du Gard

par Rouge de chez Rouge

Publie le mardi 2 juillet 2013 par Rouge de chez Rouge - Open-Publishing
6 commentaires

"Dis-moi qui tu hais....."

Dans un courrier révélé par Midi Libre, Hugues Bousiges s’en prend violemment à l’union locale CGT d’Alès, responsable selon lui de détruire des emplois, et félicite en revanche l’Union départementale CGT.
 

Un bon point pour la CGT nîmoise, un carton rouge pour la CGT alésienne. Voilà en résumé la teneur d’un courrier adressé par le préfet du Gard Hugues Bousiges au secrétaire de l’Union départementale de la CGT du Gard Freddy Bauducco.

Le courrier, écrit le 20 juin dernier, est ici révélé par Midi Libre.

La première partie est plutôt laudative : "Monsieur, la préfecture et les services de l’État entretiennent de très bonnes relations avec les représentants de l’Union départementale de la CGT du Gard, et je m’en félicite, écrit le préfet. Vous avez, en qualité de responsable syndical, comme priorité de préserver et, si possible, de développer l’emploi sur le département. C’est en effet, en cette période de crise, une nécessité impérieuse et vous savez tous les efforts que l’État doit déployer sur le territoire pour y parvenir."

"Ces méthodes musclées d’un autre temps ont contribué à la fermeture de Richard-Ducros"

Hugues Bousiges "Sur l’ensemble des dossiers difficiles et sensibles concernant les entreprises du département, je prends acte de l’esprit constructif et positif qui vous anime (...). Je me félicite en particulier de la qualité de nos relations concernant les dossiers des sociétés Shelbox aux Salles-du-Gardon, Tamaris à Alès, Jallate à Saint-Hippolyte-du-Fort, Vitembal à Remoulins."

C’est ensuite que les choses se gâtent : "Si je me permets de vous écrire ce courrier, c’est pour vous exprimer mes plus vives inquiétudes concernant le fonctionnement et les actions de l’Union locale d’Alès de la CGT (...).

En effet, par ses positions et actions radicales, l’Union locale d’Alès contribue finalement au processus de destruction d’emplois, tout à l’inverse de ce nous essayons de faire ensemble (...). Ces méthodes musclées d’un autre temps ont par exemple contribué à la fermeture définitive de la société Richard-Ducros sur Alès en 2011.

"Cette façon d’agir est totalement inacceptable"

En écartant les discussions et en privilégiant la violence et les pressions, l’Union locale d’Alès a clairement découragé tout repreneur potentiel de venir s’installer à Alès, alors même que les autres sites de Richard-Ducros ont trouvé des repreneurs (...)."

Le préfet enchaîne ensuite sur le conflit Call Expert : "L’UL d’Alès a déclenché le 5 juin dernier une action inopinée, bloquant de fait instantanément l’activité de ce centre d’appel et mettant, de fait, en danger réel l’emploi des 107 salariés au moment où l’entreprise venait d’annoncer aux représentants du personnel la perte d’importants clients mais la volonté de rechercher dans les six mois la nouvelle clientèle nécessaire à la préservation des emplois sur le site.

Cette façon d’agir est totalement inacceptable à l’heure où le bassin d’Alès atteint un taux de chômage de 17 % (...)."

Concluant sur "des actes de violences commis à l’encontre du représentant de l’État dans l’arrondissement d’Alès", le préfet conclut en demandant à Freddy Bauducco "de bien vouloir intervenir auprès de l’Union locale d’Alès afin que des conditions favorables au meilleur maintien de l’emploi soient enfin réunies sur le bassin d’Alès (...)".

La réponse de Bernard Vire, secrétaire de l’UL CGT

Bernard Vire, en tant que responsable de l’Union locale (UL) CGT, que pensez-vous de cette mise en cause de votre action par le préfet ?

On avait compris que M. Bousiges avait fait matraquer les salariés de Call Expert par la police la semaine dernière, et qu’il était avec le patron M. Delamarre. Pour l’Etat, il fallait que Call Expert ferme en silence, comme les autres...

Dans son courrier, il vous attaque, alors qu’il se réjouit de ses bonnes relations avec l’Union départementale (UD)... Y a-t-il des tensions entre l’UL et l’UD ?

C’est évident qu’il y a des tensions. L’Union départementale a voulu faire de l’accompagnement, comme la CFDT. Ça permet d’étouffer les dossiers. Nous, on est sur une défense de l’emploi.

On va au contact des salariés mais c’est toujours les salariés qui décident. Tamaris et Shelbox (conflits gérés par l’union départementale, NDLR) ont été fermés sans un jour de grève.

Pour nous ces méthodes-là, c’est du soin palliatif. On accompagne l’entreprise malade vers la mort... C’est sûr que les méthodes de Bauducco, qui fait partie du courant réformiste, conviennent mieux au préfet, au maire d’Alès ou même à M. Delamarre que les nôtres. Nous, nous appartenons au courant de la transformation sociale...

Comment ce problème interne va-t-il se résoudre ?

Il y a des congrès, des assemblées générale... On discute. On ne va pas prendre les armes contre nos camarades de Nîmes. Mais je pense que M. Bauducco serait bien inspiré de méditer sur cette citation de Krasucki : "Quand le patron te flatte, demande-toi quelle connerie tu as faite."

http://www.midilibre.fr/2013/07/02/le-prefet-etrille-l-ul-cgt-des-conflits-et-des-fractures,725674.php

Messages

  • diviser pour régner.

    • Il faut rappeler sans cesse comme le précise l’UL d’Alès qu’à la CGT, ce sont les syndicats d’entreprise qui décident souverainement de leurs actes avec les salariés, et cela depuis la naissance de notre syndicat.
      Les superstructures telles que les UL, UD, ou plus récemment Unions Régionales ne disposent pas de ce pouvoir de décision ; elles aident les travailleurs à s’organiser , elles popularisent, coordonnent les syndicats avec en première ligne les UL.
      Les UD ont parfois tendance à jouer un rôle de remplacement de l’UL en l’absence de telles structures sur des endroits où ces dernières sont absentes. Elles font surtout le lien avec la confédération, leur rôle les conduit à jouer un rôle représentatif on dira "politique" de la confédé auprès des syndicats et de la société en oubliant parfois que le secrétaire départemental n’est pas le patron de la CGT et qu’il n’est pas mandaté pour décider à la place des syndicats et des UL à plus forte raison quant ceux-ci s’expriment dans un autre sens.
      La CGT est une "union" de syndicats organisés, elle n’est pas une organisation hiérarchisée commandée par ses dirigeants. Les camarades le savent bien, mais beaucoup encore ont cette vision verticale parfois soumise mais échappant à la discussion.
      En effet, il y a de quoi s’inquiéter quand un patron et un préfet loue l’action d’une UD en l’opposant à la "base". Cela veut dire qu’il peut y avoir de la compromission quelque part, ou bien du mépris pour les salariés et pour la démocratie. En tout cas une ingérence inadmissible rendue peut-être possible par de longues années de réformisme syndical au plus haut niveau.
      Par ailleurs l’Histoire nous dira un jour peut-être si cela a un lien avec les nombreuses défaites que nous avons essuyées sur le plan national, plan indispensable et vital pour les salariés, sur lequel des lois (subie par le Patronat et la Finance) ont consacré nos luttes et celle de nos prédécesseurs (de 1945 à nos jours en passant par 68)
      Par ailleurs, n’allons pas chercher plus loin la défiance ou l’indifférence vis à vis de la CES et le rejet de l’UE par une majorité écrasante des salariés, une UE anti sociale et sclérosante, où les luttes se perdent dans le sable totalement opposée à l’internationalisme tonifiant de l’exemple des luttes dans chaque pays imité par Les travailleurs de autres pays
      La lutte des classes traverse aussi la CGT...

  • Pendant que Bertrand DELAMARRE,PDG de Call Expert,engrangeait les fonds publics pour les utiliser à la création de plateformes "Low Cost" à l’étranger,
    nous n’avons pas souvenir que Mr le Préfet se soit ému de la fuite de l’argent du contribuable vers des horizons qui mettaient l’emploi du bassin alésien en danger.

    Pourtant,les "syndicalistes d’un autre temps" de l’UL CGT d’Alès,par courrier daté du 22 novembre 2012 adressé à MM. Pascal THEVENIAUD,commissaire au redressement productif,et Christophe MARX sous-Prefet d’Alès,avait alerté les pouvoirs publics sur la situation des entreprises du bassin alésien.
    (y compris Call Expert).

    Le 22 novembre 2012 l’UL CGT a fait la proposition suivante :(extrait)

    "....Nous vous sollicitons pour qu’une première réunion,placée sous votre autorité,puisse être organisée rapidement compte tenu de l’urgence de la situation,avec l’ensemble des acteurs concernés ( LA DIRECTTE,POLE EMPLOI,la CCI,Chambre des métiers et notre UL CGT d’Alès.)

    Cette 1ère réunion permettrait de définir ensemble les mécanismes qui rapprocheraient les différents acteurs afin de mieux connaitre la situation économique et sociales des entreprises,et de définir les actions qui peuvent être menées. "

    Le Préfet du Gard aurait-il des trous de mémoire ? ou une mémoire sélective ?

    C’est vrai que cette lettre n’émane pas de l’UD CGT avec laquelle le préfet parait avoir plus d’affinités qu’avec l’UL d’Alès.Mais quand on représente l’Etat,les propositions constructives doivent primer sur les états d’âme non ?

    La CGT alésienne aurait fait fermer R.DUCROS.

    Ben voyons !sans anticiper sur la réponse de Richard VALMALLE secrétaire du syndicat CGT de RD,il convient de combler ce nouveau trou de mémoire.

    Le groupe FAYAT qui a racheté RD pour liquider un concurrent et mettre les salariés à la rue :
    C’EST LA FAUTE A LA CGT ?

    Quand quelques années plus tôt le député-maire UMP d’Alès présente les plans de son projet " d’ECO-QUARTIER" qui englobe le site.....de R.DUCROS (quel hasard hein ?)

    ENCORE UN SALE COUP DE l’UL CGT d’Alès ?

    Ce n’est pas repris dans l’article de Midi-Libre,mais Mr le Préfet fait référence aux militants alésiens victimes de la criminalisation de l’activité syndicale.Le préfet a fait son choix soutenir les patrons voyous qui jettent les salariés à la rue et se gavent d’argent public.

    Nous invitons les pouvoirs publics à un peu plus de retenue.Nous les avons connu plus discret quand le député-maire d’Alès a été condamné pour avoir puisé dans la caisse des HLM.

    Quant à l’UD CGT du Gard,avec ses 2 membres de la CE confédérale absente et silencieuse depuis 1 mois du conflit Call Expert,elle devra rendre elle aussi,DES COMPTES..... aux syndiqués.

    Par un audit peut-être.....

    LR

    • Message perso :

      Le nounours de ma petite fille se prénomme Freddy,et j’atteste qu’il n’a aucune relation avec le préfet du Gard.

      Pour éviter toutes confusions pouvant avoir des conséquences regrettables dans un contexte délétaire,j’exige que le secrétaire de l’UD du Gard se prénommant ALFRED respecte son identité dans le domaine public.

      Salut ALFRED,

      LR

    • Oh putain t’as raison prendre celui là pour un nounours se serait une sacrée erreur !!!!!!!

      Vous êtes vachement forts à la CGT d’Alès quand même hein !!! Je le savais mais à ce point !!!!

      Vous arrivez à ce qu’un patron préfère perdre de l’argent en fermant une boîte plutôt que se remplir les poches en exploitant des salariés ?!!

      AH AH AH !!! Dit comme ça, on voit qu’il est bon Bousiges - A moins que... attends voir... à moins que ça lui rapporte plus de fermer ?....mais dans ce cas... il faudrait reconnaître que la CGT n’y est pour rien.... Cruel dilemme, choix cornélien....!!

      La propagande patronale anti-CGTiste continue son chemin.....

      Et avec le Gattaz qui nous arrive au MEDEF et le plat de nouilles molles qu’on se tape à Montreuil (faudrait qu’on aille y faire un tour un de ces jours quand même !!!) et à l’Elysée.... on n’est pas sortis des ronces....

      Merci camarades de montrer l’exemple (et je dis ça aux "filles de Call Expert" évidemment mais à vous aussi à l’UL ;))

  • Une semaine que ce courrier du préfet à Alfred BAUDUCCO secrétaire de l’UD CGT 30 est paru,et toujours pas de réaction de l’intéressé dans les colonnes de Midi Libre ?

    Il est vrai que le silence et l’absence de l’UD et de ses 2 membres de la CE confédérale depuis le début du conflit à Call Expert,a ouvert un boulevard au Préfet BOUZIGES dans sa tentative de division.

    Alors ALFRED.....qui ne dit mot con...sent ?

    Il est temps que le congrès de l’UD,qui aurait du avoir lieu en début d’année,te renvoie au boulot,ainsi que tout ceux plus préoccupés par "leurs places" que par "la lutte de classes".

    LR