Accueil > Appel aux réalisateurs et techniciens de l’audiovisuel

Appel aux réalisateurs et techniciens de l’audiovisuel

Publie le jeudi 3 juillet 2003 par Open-Publishing

Commission audiovisuelle des Intermittents et Précaires d’Ile de France.
Salle Olympe de Gouge
13 rue Merlin. 75005 Paris.

Permanence téléphonique à partir de 13 H au 01 43 67 76 76

Appel aux réalisateurs et techniciens de l’audiovisuel.

Après avoir lu attentivement le texte de l’accord, nous, qui travaillons
dans l’audiovisuel, réalisateurs et techniciens, nous prenons la mesure du
péril auquel nous allons être soumis dans nos conditions même de survie dans
la profession, si cet accord est agréé.

En vingt ans, le paysage audiovisuel français s’est profondément transformé
 : privatisations de chaînes du secteur public, créations de nouvelles
chaînes, généralistes et thématiques, diffusion sur les réseaux câblés et
par satellites, généralisation de la production privée et de la
sous-traitance.

Comme d’autres secteurs économiques, celui de l’audiovisuel est de plus en
plus soumis à la loi du marché qui fait fi de la notion de service public et
du caractère artistique de nos professions.

D’année en année, de remise en cause du statut en renégociation, nos revenus
mais surtout nos conditions de travail ont profondément changé, de mal en
pis.

Si le protocole d’accord, signé le 26 juin entre le Medef et trois
organisations syndicales minoritaires reçoit l’agrément du gouvernement,
c’est environ 30 % des salariés de notre profession qui disparaîtrait
rapidement.

Par ailleurs, pour tous les autres, toutes les journées de travail ne
seraient pas nécessairement prises en compte dans l’ouverture de nouveaux
droits.

Mais surtout, d’une manière générale, l’accès au régime spécifique des
intermittents serait rendu plus difficile et la sortie de ce régime
accélérée.

Que ce statut soit pour une part dévoyé, nous en sommes entièrement
d’accord.
Mais qui en est responsable ?
Ce sont les télévisions, les sociétés de productions qui souvent sont des
filiales de gros groupes de médias. Ce sont eux qui emploient des permanents
( administratifs, standardistes, producteurs délégués, assistants, etc.)
déclarés comme intermittents, afin de payer moins de salaires et de charges
sociales.

Plus largement, nous voyons clairement que l’application de cet accord
serait, à terme, une atteinte profonde à la création audiovisuelle
indépendante, à la diversité et aux plus hautes exigences de la vie
artistique et culturelle.

C’est pourquoi, nous vous appelons à venir rejoindre la Coordination des
Intermittents et Précaires d’Ile de France, afin d’obtenir le rejet de cet
accord et l’ouverture de nouvelles négociations.

Prenez une part active à la mobilisation !