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Assurance chômage : La CFDT et FO vont-ils à nouveau signer un accord sur le dos des travailleurs ?
par CGT chômeurs rebelles du Morbihan
Publie le lundi 22 février 2016 par CGT chômeurs rebelles du Morbihan - Open-Publishing2 commentaires
Source : CGT chômeurs rebelles du Morbihan
Les négociations sur la nouvelle convention d’assurance chômage démarrent le 22 février 2016, car la convention actuelle prend fin le 30 juin 2016.
Le MEDEF, comme d’habitude, veut diminuer les allocations de ceux qui en ont.
Lors de la dernière négociation, la CFDT et FO avaient dû assumer leur choix de diminuer les droits des chômeurs, et le fiasco des droits rechargeables non épuisables.
Rappelons que les signataires de la convention 2014 avaient dû, en catastrophe, et en cours de convention, signer un avenant le 25 mars 2015.
Ceci grâce à un travail d’analyse puis de mobilisation de la CGT, et sous la pression médiatique, qui faisait état de nombreux cas de "recalculés" qui perdaient gros dans cette histoire de droits rechargeables.
L’objectif de la convention 2014 était déjà à l’époque de faire les poches des chômeurs.
Le MEDEF avait réussit en 2014 à faire passer ses idées de diminution des droits, avec l’aide de la CFDT, FO et la CFTC.
Alors que ce mois-ci le gouvernement Hollande a mis la pression sur les négociateurs pour qu’ils baissent les droits des chômeurs, et après le fiasco des droits rechargeables non épuisables, le suspens est là : Quelle va être la position de la CFDT et de FO lors de ces négociations ?
Sachant que, si aucun accord n’est trouvé entre le MEDEF, la CGPME, l’UPA, la CFDT, FO, la CGT, la CFTC et la CFE-CGC, le gouvernement a le pouvoir d’imposer un texte à tout le monde.
Mais... Alors que le chômage de masse n’a jamais été si élevé, que seuls 40% des inscrits sont indemnisés par Pôle emploi, et que de plus en plus de travailleurs sont pauvres, la CFDT, FO, voire le gouvernement, sont-ils prêts à assumer un texte qui sabre encore plus les droits des chômeurs ?
La CGT, elle, continue de proposer que ce soient ceux qui sont à l’origine du déficit, c’est-à-dire les patrons qui abusent des contrats précaires et à temps partiel, ainsi que des ruptures conventionnelles, qui paient la note.
Elle propose, concrètement, une surcôtisation dissuasive sur les contrats CDD, interim, contrats aidés, intermittents, et temps partiel. Nous proposons aussi que les ruptures conventionnelles des personnes proches de la retraites (qui sont en fait des pré-retraites déguisées sur le dos de l’Unedic) aient aussi une surcotisation.
Car les patrons qui ont recours à ces pratiques profitent du système, car ils cotisent peu, et, de l’autre, coûtent le plus cher à l’assurance chômage.
Ça fait plaisir, nos propositions sont soutenues par des intellectuels.
Nous exigeons aussi une allocation de haut niveau. Il est, pour nous, impensable, que, dans un pays aussi riche que la France, les allocataires soient indemnisés en dessous de 80% du SMIC. Car nous le valons bien !
Serons nous enfin entendus ? Les autres syndicats vont-ils enfin arrêter leur danse d’amour avec le MEDEF ? voici notre article sur le sujet, bonne lecture à tous.
Un déficit historique, des inégalités qui se creusent
Les prévisions de l’Unedic pour 2016 sont les suivantes : Un déficit de 29 milliards d’euros pour 2016.
Toutes catégories confondues (ABCDE), il y a en France en décembre 2015, 6,5 millions de demandeurs d’emploi inscrits au Pôle emploi, soit 25% de la population active, et non pas 10,5% comme indiqué sur le graphique.
On remarque, en revanche, que ceux qui sont à l’origine de la crise, avec leur spéculation tous azimuts, se portent bien, merci pour eux
En effet, les 10% les plus riches, ont vu leur revenu annuel augmenter de 6060 euros entre 2002 et 2012, pendant que les revenus des plus pauvres diminuaient de 531 euros.
C’est fou, il suffirait que les plus riches paient leur JUSTE PART pour que les comptes sociaux soient équilibrés, et que tout le monde ait un emploi décent, ou, par défaut, un revenu de substitution correcte.
Il est plus que temps que nous, les travailleurs précaires, privés d’emploi, et en poste, nous arrêtions de nous mettre en compétition entre nous. Partageons le travail, et les richesses qui vont avec. C’est le sens de l’histoire...
Enfin une négociation honnête ?
Si, déjà, certains syndicats de salariés arrêtaient de faire le jeu du MEDEF et alertaient plutôt leurs syndiqués du danger que représente une baisse des allocations pour l’ensemble des travailleurs, ce serait déjà bien.
En effet, les patrons sont les premiers à profiter des allocations de misère (40% seulement des inscrits au Pôle emploi sont indemnisés, le nombre d’allocataires RSA explose, avec 2,5 millions de foyers allocataires).
Certains patrons n’hésitent pas à guetter le jour où nous n’aurons plus d’allocation du tout, pour nous obliger à travailler dans des conditions toujours plus déplorables (heures sup’ pas payées, non-respect de la santé physique et psychologique), pour des salaires toujours plus riquiquis.
Les autres syndicats pourraient aussi refuser les "petits accords entre amis", en "bilatérale" avec le MEDEF. Ce qui revient tout simplement à court-circuiter la CGT, qui a la réputation de trop bien défendre les intérêts des travailleurs précaires ou privés d’emploi. Il ne tient qu’à ces syndicats de refuser de se retrouver aux ordres du MEDEF, de refuser la déloyauté dans les négociations.
Si on veut que l’assurance chômage se renfloue, il va falloir imposer une surcôtisation réellement dissuasive sur TOUS les emplois précaires (CDD, intérim, contrats aidés, temps partiel), et non pas une surcôtisation "light", comme nous le propose la CFDT.
Mieux indemniser les intermittents, les précaires, et travailleurs pauvres : Un enjeu de société
Il est plus que temps de mettre en place des mobilisations solidaires entre les intermittents, les précaires, les salariés privés d’emploi et ceux qui ont "une place au chaud".
Car même ceux qui ont une "place au chaud" ne sont plus à l’abri. Dans la fonction publique de santé, par exemple, le turn-over du personnel est devenu infernal. La précarité la règle. La pression continuelle abîme les travailleurs, et les patients ne sont plus considérés que comme des chiffres dans des tableaux Excel.
Les grands absents de cette négociation : Les concernés eux-mêmes
Les négociations se jouent sans représentation des privés d’emploi, car nous ne sommes pas représentés à l’UNEDIC (c’est un comble, alors que ce sont nos cotisations qui sont en jeu).
Inutile d’attendre "le grand soir". Les solidarités se construisent entreprise par entreprise, quartier par quartier. On les a fait reculer sur les droits rechargeables, on peut gagner de nouveaux droits pour les salariés privés d’emploi.
A moins qu’on décide de se faire avoir une fois de plus... A nous de voir.
N’attendez pas, syndiquez-vous, rejoignez la CGT, le seul syndicat qui organise les chômeurs
Messages
1. Assurance chômage : La CFDT et FO vont-ils à nouveau signer un accord sur le dos des travailleurs ? , 22 février 2016, 19:48, par JO
Les organisations réformistes au profit du patronat ne peuvent pas bien sûr réformer au bénéfice des travailleurs c’est pas leur truc ! Les chômeurs font partie des millions des laissés pour compte du régime capitaliste ! Tous ces oubliés de ce maudit régime, représentent une sociologie minoritaire , et donc peut le laisser indifférent. Ils ne font pas la balance pour asseoir et faire perdurer une prétendue démocratie à la botte des nantis de la bourgeoisie et soutenue égoïstement par des aveuglés du régime, représentants de travailleurs !
1. Assurance chômage : La CFDT et FO vont-ils à nouveau signer un accord sur le dos des travailleurs ? , 22 février 2016, 20:01, par JO
Je précise : une coquille dans mon commentaire : Ils ne font pas la balance .....! Lire : ils ne font pas la balance pour stopper d’asseoir et faire perdurer ....!