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Au Havre, relaxe pour les quatre syndicalistes CGT
par PACO
Publie le lundi 31 mars 2014 par PACO - Open-Publishing1 commentaire
Le 31 mars, quatre militants CGT avaient rendez-vous au palais de justice du Havre pour entendre le verdict attendu depuis l’audience du tribunal correctionnel qui, le 21 février, les menaçait de six mois de prison ferme. Ils ont finalement été relaxés.
Nous avons commenté sur Bellaciao les deux affaires qui ont conduit Reynald Kubecki et Jacques Richer (co-secrétaires de l’union locale CGT du Havre), Pierre Lebas (ancien secrétaire général de la même UL) et Dominique Mutel (militant de la CGT Construction) devant le tribunal correctionnel. La première concernait un collage d’affiches sur les vitrines des permanences du PS et du PRG havrais. La seconde parlait du porte-documents d’un huissier siffleur parti en fumée dans un feu de palettes lors d’un conflit social.
En suspens, deux mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende dans la première affaire, six mois de prison ferme et 500 euros d’amende dans la seconde. Un comité de soutien s’était formé avec des artistes, des syndicalistes, des élus communistes, des porte-parole du NPA... Des vidéos militantes circulaient. La mobilisation locale, départementale et nationale battait son plein. Les dockers ne cachaient pas leur intention de bloquer les ports si les camarades ne bénéficiaient pas d’une relaxe.
Le 31 mars, c’est une foule de 5000 personnes qui s’est présentée en fin de matinée devant le tribunal pour un « pique-nique » surveillé par un déploiement impressionnant de forces de police et de gendarmerie. Dans un nuage pas lacrymogène mais presque dû à la cuisson intensive de merguez, de nombreuses déclarations se sont succédées sous un crachin persistant. En présence de Thierry Lepaon (secrétaire général de la CGT) et d’Annick Coupé (porte-parole de Solidaires), des représentants locaux de la CGT, de Solidaires, de la FSU, de FO se sont exprimés. « Les Cinq de Roanne, les Deux de Lyon, les Conti, les Goodyear, les Quatre du Havre... et demain, vous et moi ? questionnait un militant CGT. Devons-nous rougir de riposter à des attaques d’une violence extrême faites sur les salariés, les privés d’emploi, les jeunes ou les retraités ? Depuis quand militer, défendre les salariés et combattre les réformes injustes est un délit ? On tente de nous intimider, de nous bâillonner. Sachons résister tous ensemble ! »
Les Quatre du Havre étaient à l’heure. Point levé, ils ont adressé un dernier regard à leurs soutiens avant de passer le portillon du tribunal. Malgré le raffut fait par les manifestants, les oreilles pouvaient capter la voix du juge. Les faits ont été requalifiés dans le premier dossier. Quelques contraventions tombent. Dans le second dossier qui laissait planer une menace de prison ferme, c’est la relaxe. Applaudissements à l’intérieur. Klaxons de joie à l’extérieur. Reste une inconnue. Le parquet a dix jours pour faire appel... « Qu’ils essaient et nous reviendrons encore plus nombreux » tonnaient les militants bien décidés à lutter contre la criminalisation du mouvement social.
La journée en images
Photos PACO
Messages
1. Au Havre, relaxe pour les quatre syndicalistes CGT, 31 mars 2014, 23:00
Allez, après la relaxe,
On se détend...
Et on repart.
merci paco pour ces belles photos
Vincent